Article paru dans Travailleurs immigrés en lutte, mensuel de l’Organisation communiste révolutionnaire internationaliste d’Algérie, n° 45, novembre 1980, p. 5-7.
Nous avons établi dans notre précédent numéro la collusion existant entre la Fraternité Musulmane et la monarchie ; il nous faut aussi évoquer ses liens avec les représentants du colonialisme britannique.
Article paru dans Travailleurs immigrés en lutte, mensuel de l’Organisation communiste révolutionnaire internationaliste d’Algérie, n° 44, octobre 1980, p. 3-4.
Depuis quelques années, on constate dans l’ensemble des pays arabes une recrudescence des activités des groupes se réclamant de l’Islam. La victoire de la « révolution islamique » en Iran a donné un véritable coup de fouet à l’intégrisme religieux.
Hakima Berrada a eu la gentillesse de transmettre sa critique du film « Atlal » dont l’action se déroule à Ouled Allal dans la Mitidja. Ce texte trouve donc naturellement sa place aux côtés des nombreux autres articles de critique sociale publiés sur ce site. En vous souhaitant une bonne lecture.
« Atlal n’est pas un lieu de mémoire mais raconte les mémoires d’un lieu ». Djamel Kerkar
« Atlal », c’est le premier long métrage du jeune Algérien Djamel Kerkar.
Article paru dans Travailleurs immigrés en lutte, mensuel de l’Organisation communiste révolutionnaire internationaliste d’Algérie, n° 42, juin 1980, p. 6.
A ce jour, dans les universités d’Alger ( Sciences éco., droit, etc.), la grève dure encore. Des assemblées générales se tiennent pour reconduire la grève en soutien aux camarades, travailleurs et étudiants qui ont été réprimés et arrêtés lors des événements de Tizi-Ouzou et d’Alger.
Article paru dans Travailleurs immigrés en lutte, mensuel de l’Organisation communiste révolutionnaire internationaliste d’Algérie, n° 41, 1er mai – 1er juin 1980, p. 9.
Depuis quelque temps les « Frères Musulmans » font beaucoup parler d’eux en Algérie. Nombreuses sont les personnes qui font état de leur crainte devant la croissance de cette secte et surtout devant la brutalité dont ses membres font preuve.
Article paru dans Travailleurs immigrés en lutte, mensuel de l’Organisation communiste révolutionnaire internationaliste d’Algérie, n° 26, décembre 1978, p. 3-4.
Depuis son retour d’URSS, Boumédiène est dans un coma profond ; deux caillots de sang lui obstruent le cerveau, et il est atteint d’une maladie rare, la maladie de Waldenström, dans sa forme aiguë. Autant dire que, malgré sa survie artificielle, Boumédiène est mort, et physiquement et politiquement.
Voilà quelques années que le pouvoir a promulgué la « gratuité des soins ». Il prétendait de cette façon résoudre les carences du système de santé. La « gratuité des soins » était (elle l’est encore) présentée comme une preuve de la nature socialiste du régime.
Il fallut attendre la manifestation du 8 mars 1965 pour mesurer l’ampleur des revendications des femmes, à Alger. La journée avait été déclarée journée officielle de la femme.
Extrait de Jean-François Lyotard, « L’Algérie évacuée », Socialisme ou Barbarie, n° 34, mars-mai 1963, p. 1-7
Les lignes qui suivent n’ont pas pour objet de définir une politique révolutionnaire en Algérie. La question du sort de ce pays ne se pose plus et ne se pose pas encore de cette manière. Plus, parce que l’élan qui animait les masses au cours de la lutte nationale est maintenant brisé : il n’y a pas eu de révolution. Pas encore, parce que les problèmes qui assaillent les travailleurs et que la politique de la direction actuelle est incapable de résoudre, finiront par amener à maturité les conditions d’une nouvelle intervention des masses : la révolution reste à faire.
Les lecteurs de la R.P. trouveront ci-dessous le texte du compte rendu que j’ai publié, à Alger, dans l’hebdomadaire Révolution Africaine du 4 avril 1964. J’ai rétabli dans ce texte les quelques formulations un peu appuyées que la Rédaction m’avait demandé, pour l’usage interne de l’Algérie, d’adoucir.
Éditorial de Bernard Lecache, Le Droit de vivre, 18 juillet 1936.
Je vous ai vus, et bien vus, mardi dernier, quand vous défiliez en rangs serrés.
Je vous ai vus, les uns et les autres, pressés derrière vos chefs, tendant le poing, saluant passionnément les foules passionnées. Et j’ai compris que nous étions, vous les Musulmans et nous les hommes de la L.I.C.A., des sots.
Extraits de Yadh Ben Achour, Politique, religion et droit dans le monde arabe, Tunis, Cérès Productions, 1992, p. 26-30.
Le présupposé du chercheur est que tout est explicable et qu’il n’y a nul mystère dans le monde. (…) L’étude de la religion constitue donc pour lui, une phénoménologie ordinaire et uniquement cela, dans la mesure où la religion est elle-même un phénomène, humainement et socialement explicable, quand bien même on admettrait qu’elle n’est pas un phénomène purement humain.
Ce livre n’est pas un pamphlet destiné à dénoncer la condition faite aux femmes dans les sociétés musulmanes, mais une thèse soutenue à la Sorbonne en 1913 dans un temps où la thèse devait être un travail scientifique appuyé par une érudition rigoureuse. Il aurait pu disparaître dans les décombres de la production universitaire, et son auteur tomber dans l’oubli comme des milliers d’autres docteurs, si les gardiens de l’ordre traditionnel ne l’avaient mis en lumière en le clouant au pilori.
QUOI? Me parler à moi de ce qui nous pousse à fuir le pays? Pourquoi soulever des questions qui me brisent les klaouis? Plus d’espoir, mon frère! Macache! Regarde-les autour de toi. Moi, je les vois, je vis avec eux. Et ne m’énerve pas, nous sommes rue Myrrha. J’ai peut-être rien, mais ici c’est moi qui règle.
Extraits de l’entretien de Rachid Mimouni avec Thierry Fabre et Olivier Mongin, Esprit, n° 152-153, juillet-août 1989, p. 72-74.
Olivier Mongin : Est-ce que ce retour à une mémoire que tu revendiques sans nostalgie peut être partagé par le jeune urbain qui a rompu tous les fils avec le passé ? La jeunesse algérienne est-elle capable de faire ce travail de mémorisation ?
Rachid Mimouni : Capable je ne sais pas, mais je crois que ce travail de mémorisation est nécessaire parce que cette jeunesse est complètement déboussolée et sans racines.
Extrait de Georges Henein, L’esprit frappeur (Carnets 1940-1973), Paris, Encre éditions, 1980, p. 159-160.
1960. – Mort de Camus. Albert Camus dont le destin vient de s’interrompre comme au milieu d’une phrase, appartient au jaillissement de la Libération. Jusqu’à sa mort, il est resté marqué à la fois par les exigences et par l’équivoque de cette conjoncture particulière.
Extraits deHerbert R. Lottman, Albert Camus, Paris, Le Seuil, 1978, p. 605-608.
Une autre fois, Roblès vint à Paris prévenir Camus qu’un ami musulman sollicitait son aide pour son frère âgé de dix-huit ans, qui avait tiré sur un ultra et s’était entendu condamner à la peine capitale alors que sa victime s’en était sortie. A cette époque, le général de Gaulle était revenu au pouvoir. Et Camus avait justement rendez-vous avec lui. Il ouvrit un tiroir de son bureau et montra à Roblès une pile de lettres : « Voilà tout ce que j’ai à donner à De Gaulle. Donne-moi ton dossier. »
Extrait d’Abdelkader Chaker, La jeunesse algérienne en France. Éléments d’étude de l’émigration familiale, Alger, SNED, 1977, p. 192.
L’option de l’Algérie en faveur du parti unique a condamné à l’exil tous les partis d’opposition qui, à l’exception du Mouvement National Algérien (MNA), émanent du FLN historique. Ces mouvements d’opposition tentent de trouver une audience au sein de l’immigration algérienne, mais il faut bien admettre qu’ils n’y parviennent guère.
Dans ce débat, la responsabilité des intellectuels issus des sociétés arabo-musulmanes est immense pour contribuer à la critique radicale, sans mépris mais sans complaisance, des présupposés de l’idéologie religieuse dominante, véhiculée par les représentants de l’islam officiel, et surtout des dérives de l’islamisme radical. Cette critique est absolument indispensable pour permettre de desserrer l’étau de la double dépendance dans laquelle toute référence idéologique à l’identité culturelle ou religieuse – qui n’est pas librement consentie et assumée – inscrit l’individu : celle du groupe et celle d’un système clos de représentations qui lui interdisent d’entrevoir d’autres valeurs et empêchent toute percée de l’imagination.
Extraits deMohamed-Chérif Ferjani, Islamisme, laïcité et droits de l’Homme. Un siècle de débat sans cesse reporté au sein de la pensée arabe contemporaine, Paris, L’Harmattan, 1991
Sur les mouvements islamistes et la xénophobie, p. 26-27 :
Nous verrons en quoi les mouvements islamistes ne sont que l’expression renouvelée d’une réaction passéiste et xénophobe qui a toujours hanté la pensée arabo-musulmane et qui a pris de l’ampleur chaque fois que la crise, le « désenchantement » et le désespoir lui ont préparé le terrain.
Extraits de Mohamed Kacimi el-Hassani, Le Mouchoir, Paris, L’Harmattan, 1987, p. 18-21.
Dimanche
Il est des signes annonciateurs de déconvenues. Ce matin, en allant aux toilettes, j’y fus surpris par une odeur forte, brûlante même. (…) quand soudain, je vis, là, sur la faïence, à hauteur de ma taille et jusqu’à la pointe de mes pieds, une longue et visqueuse traînée blanchâtre et fumante, répartie en largeur sur deux ou trois carreaux et dont les éclaboussures atteignaient mêmes les angles des deux côtés : quelqu’un venait de se masturber ici!
C’est le quatrième dirigeant parisien de l’U.S.T.A. condamné à mort par l’U.G.T.A. (pro-F.L.N. et membre de la C.I.S.L.)
Le secrétaire général adjoint de l’Union syndicale des travailleurs algériens (U.S.T.A.), M. Filali Abdallah, a été victime d’un attentat rue d’Enghien. Atteint de quatre balles dans le dos, le syndicaliste algérien a été transporté dans un hôpital parisien. Son état est critique.
Article paru dans Le Prolétaire, n° 4, novembre 1963, p. 5.
L’éclatement du conflit algéro-marocain apporte une nouvelle confirmation à la thèse marxiste sur l’impuissance des mouvements nationaux anti-colonialistes – privés par la trahison de l’opportunisme « communiste » de l’aide du prolétariat métropolitain – à atteindre les objectifs les plus immédiats et les plus modestes.
Article paru dans Pouvoir ouvrier, n° 73, septembre-octobre 1965, p. 4-7
Monsieur Boumedienne est scandalisé. On n’a tout de même pas fait une révolution nationale pour que des étrangers viennent vous donner des leçons ! Pourquoi imaginez-vous qu’ils se sont battus, lui et ses compères militaires ?
« Notre vérité, c’est l’Algérie, d’un territoire de plus de 2 millions de km2 , d’une population de 12 millions d’habitants, d’une histoire propre à elle, d’une langue arabe et d’une religion musulmane » (El djeich, organe de l’Armée Nationale Populaire, n° 28, août 1965).
Article paru dans Pouvoir ouvrier, n° 42, août 1962, p. 1-3.
« C’est le peuple algérien qui a gagné la guerre »
« Révolution par et pour le peuple » ….
Au moment même où les dirigeants de la révolution algérienne se fragmentent en clans rivaux, ils se réclament à tout instant du « peuple ».
Ils ont raison, car ils sont peu de choses en face de ces paysans et de ces ouvriers qui sont bien les vrais vainqueurs de la plus cruelle guerre coloniale de l’histoire. Mais ils ont tort car ni les uns ni les autres, ils ne sont les représentants authentiques des travailleurs algériens.
Mon dernier article intitulé « Une société sous tension. L’illusion de la stabilité algérienne dans une région troublée », a été publié dans la revue Questions internationales, n°81, septembre-octobre 2016, dans un dossier consacré à l’Algérie.
Article paru dans Pouvoir ouvrier, n° 11, octobre 1959, p. 1-2.
Il y a un an De Gaulle arrivait au pouvoir en promettant la paix en Algérie et depuis la guerre n’a fait quo s’intensifier. On aurait pu croire que la population travailleuse, qui en supporte les conséquences, serait mécontente et s’opposerait à cette politique. Non, De Gaulle continue la guerre et tout le monde se tait. Mais s’il l’arrête, tout le monde criera au miracle et prétendra qu’il est un homme génial et pacifique.
Article paru dans Pouvoir ouvrier, n° 10, septembre 1959, p. 1-3.
Les travailleurs sont pour la paix en Algérie, mais ils ne sont pas pour les Algériens. Ils ne font rien pour les aider dans leur lutte à l’échelle politique. Ils ne manifestent pas leur solidarité. Même sur le plan personnel, dans leurs rapports de travail avec les ouvriers algériens, ils témoignent d’une certaine méfiance : ils disent que ce sont des types qui ne savent pas travailler, ou bien qui ne veulent pas travailler, ou bien qui ne cherchent pas à se mêler à eux.
Article paru dans Pouvoir ouvrier, n° 2, janvier 1959, p. 7-9.
1° En Algérie, l’ objectif des grands capitalistes est de liquider la forme arriérée d’exploitation qu’est la colonisation. Actuellement l’exploitation des Algériens se fait de deux manières et profite à deux catégories de la bourgeoisie : en tant que travailleurs, les Algériens subissent l’exploitation directe ou indirecte des grands propriétaires terriens (« colons ») ; en tant que consommateurs, ils éprouvent celle des Compagnies commerciales qui monopolisent le marché algérien. Cette forme d’exploitation na permet pas aux gros banquiers et industriels métropolitains d’investir leurs capitaux en Algérie de façon profitable.
LA GUERRE d’ALGERIE : critique de livre « L’AN V de la REVOLUTION ALGERIENNE » de Frantz Fanon (Cahier libre N°3 – François Maspero- 181 pages – 6,90 N.F.)
C’est une description des conduites nouvelles nées de la Révolution en ce qui concerne les femmes et la famille algérienne, l’attitude des Algériens en face de la T.S.F. et de la médecine moderne. Enfin, le dernier chapitre, « La Minorité Européenne d’Algérie », est la réimpression d’un article paru dans Les Temps Modernes en Juin 1959.
La préparation psychologique de l’opinion à la guerre d’Algérie, s’intensifie de jour en jour. A travers la presse, la radio, et de tous les moyens mis à sa disposition, la bourgeoisie prépare le terrain. Rien ne nous est épargné, la description méticuleuse des atrocités commises du côté algérien, les attentats commis en France par les nord-africains, connaissent la plus large diffusion, et déjà dans les usines, on s’aperçoit des méfaits de cette propagande.
Article paru dans Tribune ouvrière, n° 15, août-septembre 1955, p. 4-6.
Pendant que nous étions en vacances, les problèmes d’AFRIQUE du NORD ont considérablement évolués dans un sens tragique.
Ce n’est plus seulement l’argent des travailleurs dont la Bourgeoisie a besoin afin d’entretenir une administration et une police pour exploiter les travailleurs nord africains, c’est la vie même des ouvriers et des paysans qu’elle prend pour aller défendre ses privilèges.
Tract diffusé en Algérie à la fin de l’année 1965 et reproduit dans Internationale situationniste, n° 10, mars 1966, p. 12-21
On pourrait croire que le nouveau régime algérien s’est donné pour unique tâche de confirmer l’analyse sommaire que l’I.S. a présentée de lui, dès les jours qui suivirent son putsch inaugural, dans l’Adresse aux révolutionnaires que nous avons alors publiée à Alger. Liquider l’autogestion, c’est tout le contenu du boumediennisme, c’est sa seule activité réelle ; et elle commence à l’instant même où l’État, par le déploiement de la force militaire qui était sa seule cristallisation achevée sous Ben Bella, son seul organisme solide, a proclamé son indépendance en face de la société algérienne. Les autres projets de l’État, la réorganisation technocratique de l’économie, l’extension de la base de son pouvoir, socialement et juridiquement, dépasse les capacités de la classe dirigeante actuelle dans les conditions réelles du pays. La foule des indécis, qui n’avait pas été les ennemis de Ben Bella mais ceux qu’il a déçus, et qui ont attendu pour juger le nouveau régime sur ses actes, peuvent voir que finalement, ce régime ne fait rien, excepté son acte constituant la dictature autonome de l’État, qui est du même coup sa déclaration de guerre à l’autogestion. Même énoncer des accusations précises contre Ben Bella, ou l’abattre publiquement, semble être au-dessus de ses forces pour une longue période. Le seul reste de «socialisme» professé en Algérie est précisément ce noyau du socialisme renversé, ce produit de la réaction générale dans le mouvement ouvrier même que la défaite de la révolution russe a légué comme modèle positif au reste du monde, y compris à l’Algérie de Ben Bella : la contre-vérité policière du pouvoir. C’est ainsi que l’ennemi politique n’est pas condamné pour ses positions réelles, mais pour le contraire de ce qu’il a été ; ou bien même il se dissout soudainement dans un silence organisé, il n’a jamais existé, ni pour le tribunal ni pour l’historien. Et c’est ainsi que Boumedienne, un des principaux responsables depuis toujours du fait que l’autogestion algérienne n’est qu’une caricature de ce qu’il lui faut être, la traite officiellement de «caricature» afin de la réorganiser autoritairement. Au nom d’une essence de l’autogestion idéologiquement garantie par l’État, Boumedienne rejette les manifestations réelles ébauchées de l’autogestion.
Ce tract a été diffusé en Algérie après le coup d’État du 19 juin 1965 et reproduit dans la revue Internationale situationniste, n°10, mars 1966, p. 43-49
« Les révolutions prolétariennes… raillent impitoyablement les hésitations, les faiblesses et les misères de leurs premières tentatives, paraissent n’abattre leur adversaire que pour lui permettre de puiser de nouvelles forces de la terre et se redresser à nouveau formidable en face d’elles, reculent constamment à nouveau devant l’immensité infinie de leurs propres buts, jusqu’à ce que soit créée enfin la situation qui rende impossible tout retour en arrière. » Marx (Le 18 Brumaire de Louis Napoléon Bonaparte).
« Renseignements situationnistes », texte paru dans la revue Internationale situationniste, n° 8, janvier 1963, p. 65-66.
Après les interdictions et arrestations qui lui ont paru nécessaires, Ben Bella, parlant au début de janvier au correspondant de l’agence Italia, a tiré argument d’un vote unanime de l’Assemblée Constituante algérienne, dont il a désigné lui-même tous les membres, pour conclure : « Il n’y a pas d’opposition en Algérie, ou pour le moins il n’y en a plus ». Comme personne quand même n’est assez idéologue pour croire que l’Algérie indépendante a réalisé par décrets-lois l’abolition des classes, l’abondance, l’autonomie des masses et la transparence des rapports humains, on est obligé de conclure que la révolution algérienne est glacée, pour longtemps peut-être.
Texte du MNA diffusé sous forme de tract et publié dans La Voix du Peuple, n° 22, juin 1956.
En 1936, lors du projet Blum-Viollette, les politicards Ferhat Abbas, Dr. Bendjelloul, Tewfik El-Madani, les socialistes, les communistes et les Oulémas constituaient le « Congrès Musulman » pour soutenir et faire adopter par le Parlement et le Sénat français ce projet qui devait mettre fin à la nation algérienne.
Textes publiés dans Le Libertaire, n° 404, 11 novembre 1954
Le Mouvement Libertaire Nord-Africain dénonce le colonialisme comme véritable responsable de la situation actuelle de l’Algérie.
Il constate que le terrorisme est la conséquence logique de 124 ans d’expropriations, de massacres, d’hécatombes au service de la mère patrie, de surexploitation, de répression, d’analphabétisme, d’étouffement de la personnalité culturelle, spirituelle et morale algérienne.
MOUVEMENT POUR LE TRIOMPHE DES LIBERTES DEMOCRATIQUES
EN ALGERIE
SERVICE D’INFORMATION
2, place de Chartres – Alger
Téléphone : 227.04
COMMUNIQUE DE PRESSE
Déclaration du M.T.L.D.
Dans une déclaration publiée le 15 juillet, le M.T.L.D. a fait connaître sa position quant aux événements qui se sont déroulés la veille à Paris, au cours desquels plusieurs patriotes algériens ont été assassinés par la police française.
Article paru dans Informations ouvrières, n° 661, 12-19 juin 1974
Voici le récit que Me Yves Dechézelles a fait à « Informations Ouvrières » de l’enterrement de Messali Hadj, le 7 juin, à Tlemcen, où il a pris la parole devant une foule immense.
Nous sommes partis jeudi matin 6 juin par avion pour Oran via Marseille. Le corps de Messali Hadj était parti par convoi automobile la veille au soir et devait être pris dans le même avion que nous au départ de Marseille, à 17 heures.
Gilles Martinet, Claude Bourdet, René Capitant, Jean Rous, Georges Suffert, Pierre Stibbe, Jean Nantet, André Philip, Pierre-Henri Simon, Jean Daniel et Robert Barrat ont signé le texte suivant :
Le massacre de Melouza a bouleversé l’opinion française et surtout ceux qui, depuis des années, se sont attachés à dire la vérité sur le drame algérien.
Article de Philippe Herreman paru dans Le Monde, 8 septembre 1956.
Depuis un an les dirigeants du Front de libération nationale (F.L.N.) et ceux du Mouvement national algérien (M.N.A.), ancienne fraction du M.T.L.D. (Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques) restée fidèle à Messali Hadj n’ont cessé de rivaliser auprès des masses algériennes et de s’accuser mutuellement de trahison. Le F.L.N. souhaitait élargir son audience, le M.N.A. entendait conserver la sienne. Un tract diffusé par le Mouvement national algérien montre que cette concurrence n’a rien perdu de sa violence.
Article paru dans La Voix du peuple, n° 37, juillet 1958 et dans le Bulletin d’information du MNA, n° 19/20, 20 juin 1958.
Lundi 2 juin, notre frère Mohand Larbi NAIT MAZI, âgé de 58 ans et père de quatorze enfants, a été assassiné au Bois de Vincennes par les pseudo-patriotes du FLN.
Article paru dans La Dépêche quotidienne d’Algérie, 3 mai 1958
Devant le Tribunal permanent des forces armées d’Alger s’est ouvert hier un important procès groupant seize individus accusés de faire partie de cellules terroristes d’obédience MNA, l’une localisée dans la région de Baraki, l’autre au Gué-de-Constantine.
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