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Le conflit du siècle : Capitalisme et socialisme à l’épreuve de l’Histoire

Article paru dans Informations & Liaisons Ouvrières, n° 20, avril 1960, p. 10-12

Fritz Sternberg – Éditions du Seuil.
(I vol. 670 pages).

Ne pouvant lire que fort peu de périodiques, je n’ai connaissance que de deux « critiques » de l’ouvrage de Sternberg, en fait deux présentations louangeuses, mais des plus quelconques.

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Jim Crow : La souffrance des Noirs aux Etats-Unis et en Afrique

Article signé Jim Crow paru dans L’Humanité, 8 avril 1928, p. 3

La race noire souffre non seulement d’une oppression impérialiste et d’une exploitation capitaliste pires que celles des ouvriers blancs, mais elle est assujettie de plus au martyre des préjuges de races, habilement entretenus par les exploiteurs capitalistes et leurs complices, les réformistes, parmi les ouvriers blancs non conscients. De ces préjugés est né ce qu’on appelle en Amérique le « Jim Crowism » (mesures appliquées contre « Jim le corbeau », sobriquet donné aux nègres) qui va de l’interdiction aux noirs de voyageur dans les infimes wagons que les blancs jusqu’au lynchage.

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Révolte de la jeunesse ?

Article paru dans Pouvoir ouvrier, n° 52, juin 1963, p. 1-3


On constate avec inquiétude et malaise que les jeunes supportent de plus en plus mal toute forme concrète d’oppression : ils ne respectent ni leurs parents, ni leurs maîtres, ni les anciens « pleins d’expérience », ni les traditions. Les jeunes sont-ils en révolte contre cette société ? ou au contraire conformistes par rapport aux satisfactions qu’elle propose ? ou les deux en même temps ?

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Guerre froide et guerre de classes

Article paru dans La Vérité, n° 221, 5 novembre 1948, p. 3

La réunion de l’Assemblée générale de l’O.N.U. a déplacé le centre de gravité de la « guerre froide » de Berlin à Paris. Pour la galerie, des discours plus spectaculaires l’un que l’autre n’ont cessé de se succéder de jour en jour ; dans les coulisses se sont entre temps poursuivis les pourparlers ultra-secrets qui ont une fois de plus démontré aux peuples combien mensongers sont les procédés de propagande utilisés de part et d’autre pour maintenir en haleine l’opinion publique mondiale.

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Démocratisation de l’enseignement ?

Article paru dans Pouvoir ouvrier, n° 51, mai 1963, p. 4-6


C’est un fait : les parents d’élèves demandent de plus en plus à rencontrer les professeurs de leurs enfants. Mes collègues rechignent : « De mon temps, mes parents n’allaient pas voir mes professeurs… » C’est vrai, les parents ne sentaient pas leurs enfants menacés comme ils le sont aujourd’hui par les appréciations trimestrielles du professeur qui sonnent comme un verdict : « passera-t-il dans la classe supérieure ? Sinon lui permettra-t-on de redoubler ? Décrochera-t-il son bac ? »

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Les voyages du pape

Article paru dans Alarme, n° 6, octobre-novembre-décembre 1979, p. 5


Ceux qui, en prophètes, annoncent à grand renfort de brochures théoriques une « reprise prolétarienne » déjà amorcée à leurs yeux, feraient bien de se tourner du côté de la triste et sombre réalité – et le regain du pouvoir de la religion en fait partie.

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Guy Martin : Problèmes coloniaux

Article de Guy Martin paru dans Le Libertaire, n° 251, 12 janvier 1951

L’ETABLISSEMENT des grands empires coloniaux qui atteignirent leur apogée dans la seconde moitié du siècle passé obéit à des causes presque essentiellement économiques que le marxisme définit d’ailleurs valablement. Les puissances dites coloniales, une fois installées sur le sol conquis, qu’ont-elles fait ? Quelle sera la résultante de l’action divergente des colonisateurs et des colonisés ?

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Joachim Israel : L’humanisme dans les théories de Marx

Article de Joachim Israel paru dans L’Homme et la société, n° 11, janvier-février-mars 1969, p. 109-126

Nombreux sont ceux pour qui le socialisme signifie un système social, fortement centralisé et un contrôle s’exerçant sur toute la vie individuelle. En ce qui nous concerne, nous partageons l’opinion d’Erich Fromm lorsqu’il affirme : « Pour Marx, le but du socialisme était l’émancipation de l’homme ».

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Adam Schaff : L’humanisme marxiste

Texte d’Adam Schaff paru dans L’Homme et la société, n° 7, janvier-février-mars 1968, p. 3-18

On peut dire sans hésiter que notre époque est celle du choc des humanismes. Les tendances qui se réclament de l’humanisme, ne sont pas seulement nombreuses, mais elles sont aussi concurrentes et vont même jusqu’à se combattre. Étant donné l’importance croissante que prend à notre époque le problème de la vie de l’individu, la lutte politique prend volontiers la forme d’une mise en accusation, de l’adversaire quant à son manque d’humanisme, voire son antihumanisme. Une telle accusation ne prouve nullement que l’accusateur soit véritablement humaniste et ne le préservera pas de se voir reprocher, à son tour, de manquer d’humanisme. Cette popularité de l’humanisme et la multiplication de ses variétés se combattant mutuellement prouve simplement que l’homme, dont la vie est aujourd’hui plus menacée que jamais, est avide au minimum de paroles de consolation, de paroles évoquant le bonheur humain.

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Paul Mattick : Humanisme et Socialisme

Article de Paul Mattick paru dans Front Noir, n° 6, novembre 1964, p. 20-24

Tout comme la science, l’industrie, le nationalisme et l’Etat moderne, l’humanisme est un produit du développement du capitalisme. Il est le couronnement de l’idéologie de la bourgeoisie. Celle-ci avait grandi au sein des relations sociales féodales, dont le principal soutien idéologique était la religion. L’humanisme est donc un produit de l’histoire, c’est-à-dire un produit d’hommes s’attaquant à transformer une formation sociale en une autre. Parce qu’il se constitua avec l’apparition et la croissance du capitalisme, l’humanisme doit être étudié d’abord au sein de la société bourgeoise avant que l’on puisse traiter de ses relations avec le socialisme ou avec « l’humanisme socialiste ».

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Vingtième anniversaire de l’insurrection de 1954 : La révolution algérienne

Article paru dans Le Prolétaire, n° 183, du 4 au 17 novembre 1974, p. 1-4


II Y a vingt ans, l’étincelle de l’insurrection allumait en Algérie l’incendie de la guerre d’indépendance nationale, qui allait mettre fin à plus d’un siècle d’esclavage colonial et ouvrir la voie à la naissance d’une nation moderne.

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Maxime Rodinson : Immigrés ou esclaves ?

Article de Maxime Rodinson paru dans Le Monde, 17 mai 1980


La dénonciation est salubre, utile, indispensable. Mais, pour beaucoup – j’en suis, – l’abord des livres de dénonciation est, au départ, méfiant, les dénonciateurs volontiers exagèrent ou manipulent les faits, dans l’idée qu’ils mobilisent mieux ainsi l’indignation du lecteur. Un tel aphorisme idéologico-philosophique admet aussi que, si la cause est bonne, peu importent les détails et l’exactitude des précisions. Le malheur est que beaucoup, ayant pris l’un ou l’autre en flagrant délit, ne croient plus en rien. Chat échaudé craint l’eau froide, le menteur n’est plus écouté, quand-même il dit la vérité, etc. Tout cela est connu depuis longtemps.

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Anti-racisme et lutte de classe

Article paru dans Le Prolétaire, n° 377, mai 1984, p. 3


Les 17 et 18 mars se sont tenues les Assises Nationales contre le Racisme à l’appel du MRAP, grâce au concours actif du gouvernement. La presse a relevé l’ambiance sinistre dans laquelle s’est déroulée cette grand-messe où on a tenté d’exorciser le démon de la lutte de classes. Les participants, qui allaient des bourgeois libéraux, comme Olivier Stirn, député UDF, aux gauchistes rangés des barricades comme Bauby ou Krivine, ont communié sous le signe de l’anti-racisme démocratique et du « droit à la différence ».

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Appel d’un immigré

Textes parus dans Tout !, n° 10, 12 mars 1971, p. 2


« Devant la douleur, la fierté se cabre. On se défend alors avec exaspération contre tout pessimisme afin qu’il ne semble pas une conséquence de notre état et ne nous humilie comme des vaincus. » C’est sur cet appel à la survie de Nietzsche que je pousse mon cri, le cri d’un étranger, d’un travailleur immigré qui refuse d’être socialement et politiquement rejeté et qui ira chercher sa vérité dans la gauche.

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de Prétoria à Liverpool

Article paru dans La Banquise, n° 4, été 1986, p. 44-55


Pretoria

« Du point de vue du communisme, il importe de voir où et comment certaines communautés peuvent se défaire sous l’effet du travail moderne et de la lutte des classes, tout en donnant naissance à une activité et des relations sociales subversives. »

En 1922, une grève des mineurs européens du Rand se transforme en insurrection. Le premier ministre Smuts fait écraser la rébellion dans le sang : 230 morts.

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Le 8 mars, journée prolétarienne et communiste

Article paru dans El Oumami, n° 3, mars 1979, p. 13

« La femme dans la Révolution : Un rôle important » (photo publiée dans El Djeich, n° 191, avril 1979, p. 18)

Au congrès de l’Internationale socialiste qui se tint à Copenhague en août-septembre 1910, le 8 mars fut choisi, sur une proposition de Rosa Luxemburg et de Clara Zetkin, comme journée internationale des femmes prolétaires : il s’agissait donc d’une « fête » analogue au 1er mai. Et, comme le 1er mai, elle trouve son origine dans un épisode sanglant de la lutte de classe.

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Racistes et anti-racistes contre le prolétariat

Article paru dans Parti de classe, n° 6, octobre 1985, p. 15-18


Après la marche pour l’égalité et contre le racisme de ’83, après les mobylettes de Convergence, parties de cinq villes de France et culminant dans le défilé-carnaval de plus de 30 000 personnes à Paris le 1 déc. ’84, voici les projecteurs braqués sur « SOS-Racisme » et sur un nouveau happening musical à Concorde. Tous les ans on nous sert les mêmes salades, accommodées d’un assaisonnement différent.

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Touche pas à l’exploitation de classe

Article paru dans Alarme, n° 28, avril-mai-juin 1985, p. 2-3


La société capitaliste qui nous domine et nous exploite profite de temps en temps de quelques bonnes idées qui viennent alimenter la misère plate dans laquelle ses rejetons se meuvent et se meurent à petit feu. Le nouveau produit lancé à cet effet est un badge et un slogan qu’SOS racisme a eu le bonheur de commercialiser : « TOUCHE PAS A MON POTE ». Le pote c’est l’étranger et plus particulièrement celui que l’on reconnait aisément à la couleur de sa peau et à la place qu’il occupe généralement au plus bas de l’échelle sociale.

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Le Capital organise le racisme

Article paru dans Alarme, n° 10, octobre-novembre-décembre 1980, p. 11-12


Nombreux sont les commentaires et réactions de la présence d’ouvriers immigrés, surtout algériens, en France. Aujourd’hui, leur présence dans les cités ouvrières dans les municipalités de gauche, et en fait, leur présence tout court, semble « gêner » quelque peu les fractions politiques du jeu démocratique.

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André Priore : En Algérie (mars 1965 – automne 1965). Lutte des classes et syndicalisme

Article d’André Priore paru dans La Révolution prolétarienne, n° 208, octobre 1965, p. 16-18.


Depuis la déposition de Ben Bella par la fraction bureaucratique hétérogène que conduit Boumedienne, les luttes ouvrières en Algérie – qui s’expriment avant tout dans l’action syndicale – n’ont fondamentalement pas changé de nature. Les congrès syndicaux qui se sont tenus depuis le 19 juin ne sont pas qualitativement différents des congrès antérieurs, du moins de ceux qui ont suivi le « congrès-pilote » des cheminots algériens (juin 1964). Pendant un an, jusqu’en juin 1965, la lutte des classes a connu ses développements les plus conscients lors des congrès syndicaux, au niveau des A.G. d’usines et de fermes, des U.L., des U.R. mais surtout à celui des fédérations corporatives ainsi que de la Centrale elle-même (fin mars 1965). En l’absence d’un parti d’avant-garde du prolétariat des villes et des campagnes (ce dernier étant numériquement le plus important), c’est le mouvement syndical qui joue, dans l’Algérie révolutionnaire d’aujourd’hui, l’Algérie des ouvriers et des paysans pauvres, le rôle de canalisateur de la pression des masses.

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Algérie : Le PT, organisation de la petite-bourgeoisie

Article paru dans Le Prolétaire, n° 413, novembre-décembre 1991.


Le Parti des Travailleurs (PT, ex-OST), plus connu par sa dirigeante Louiza Hanoune, est un parti qui se réclame du trotskysme, version « Lambertiste ». Et comme son organisation-mère, le PCI-MPPT/PT français, le PT s’applique soigneusement à mimer un parti réformiste social-démocrate ; c’est ainsi qu’il se refuse à la moindre propagande communiste et développe au contraire avec une insistance écœurante les thèmes principaux de l’idéologie bourgeoise. En France, démocratie, défense de la laïcité et lutte contre la Constitution de la Ve République sont quelques unes des orientations politiques centrales de ce courant ; en Algérie, le PT réussit le tour de force de courtiser les islamistes du F.l.S. tout en se prétendant le meilleur des démocrates.

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Georges Herzig : Contre la politique

Article de Georges Herzig paru dans Le Réveil socialiste-anarchiste, n° 10, 10 novembre 1900.

Si les travailleurs voulaient y réfléchir tant soit peu ils s’apercevraient bien vite que la participation à la vie politique, l’usage des droits électoraux que la bourgeoisie a bien voulu lui octroyer, dans son intérêt et pour diminuer les causes du mécontentement public, n’ont changé en rien ni la position historique du prolétariat vis-à-vis des autres classes, ni sa situation économique, restée inférieure, bien que, depuis cinquante-quatre ans de suffrage universel le sort des ouvriers ait défrayé la prose électorale de tous les partis politiques.

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Emile Leverdays : Les Assemblées parlantes

Extrait du livre d’Emile Leverdays, Les Assemblées parlantes. Critique du gouvernement représentatif, Paris, C. Marpon et E. Flamarion, 1883, p. 93-100.

Revolt of the Plebeians against the government of ancient Rome, 207 BC

« Le Parlementarisme ne peut être que l’escamotage bourgeois des droits du Peuple. Le Suffrage populaire est lui-même impuissant contre ce résultat. En vain le prolétariat essayera-t-il de se créer des mandataires pris dans ses rangs. Ce moyen est tout illusoire, par la raison que ces prolétaires, à peine entrés dans le Parlement, auront cessé d’être prolétaires. »

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Georgi Gogelia : Ennemis du socialisme (Choses de Russie)

Article de Georgi Gogelia dit K. Iliachvili paru dans Le Réveil socialiste-anarchiste, n° 125, 8 avril 1905.

Une chose nous attriste profondément, c’est de voir les anarchistes devenir constitutionnalistes et républicains, sous prétexte qu’il est inopportun de parler d’anarchie à l’heure qu’il est en Russie. Ainsi le camarade Jean Grave — on peut le dire puisqu’il ne le cache pas lui-même— a fait imprimer de petites affiches multicolores, où l’on peut lire : « Vive la République russe ! » — « Demandons le rappel de notre ambassadeur à Saint-Pétersbourg ! »— etc. Que penser d’un anarchiste qui, au moment d’une révolution, commencée après tout par le peuple,se borne à hurler : « Vive la république ! » et ne trouve les moyens de soutenir cette révolution qu’en reniant ses principes ?

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Errico Malatesta : Liberté ou Dictature ?

Article d’Errico Malatesta paru dans Le Réveil communiste-anarchiste, n° 547, 18 septembre 1920.

Portrait of Errico Malatesta (Santa Maria Capua Vetere, 1853-Rome, 1932), Italian anarchist.

Au rebours des anarchistes, il y a nombre de révolutionnaires, qui n’ont pas confiance dans l’instinct de construction des masses, mais ils croient avoir, eux, la recette infaillible pour assurer le bonheur universel : ils disent craindre la réaction, mais ils craignent peut­-être davantage la concurrence d’autres partis ou d’autres écoles de réformateurs sociaux, et veulent ainsi s’emparer du pouvoir et substituer au gouvernement d’aujourd’hui un gouvernement dictatorial.

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Gilbert Simon : La conférence de Bandoeng

Article de Gilbert Simon paru dans Le Libertaire, n° 428, 28 avril 1955.

La conférence de Bandoeng groupant les représentants de vingt-neuf gouvernements asiatiques et africains s’est terminée mardi 25 avril par le vote de quelques résolutions sur la coexistence et l’anticolonialisme.

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L. : Les espaces définis du nationalisme

Article signé L. et paru dans Front libertaire des luttes de classe, n° 112, 18 juin 1979, p. 3-4.

La motivation première de ce présent texte est la parution, il y a trois mois, d’une luxueuse (et chère) brochure, intitulée «Manifeste Breton», qui a été déposée un peu partout en Bretagne, en tant que supplément à «Combat Breton» qui lui-même est réapparu à la faveur du créneau économique offert par l’arrestation et la détention des supposés membres du FLB. Cette brochure présente une nouvelle fois (après l’UDB, le PCB, le FASSAB*) une idéologie nationaliste bretonne qui se voudrait «de gauche», voire «révolutionnaire ». Elle est l’occasion de réaffirmer nos positions vis-à-vis de tout nationalisme quel qu’il soit, y compris celui des différents Fronts de libération nationaux du Tiers-Monde.

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Errico Malatesta : La violence et la révolution

Article d’Errico Malatesta paru dans Le Réveil anarchiste, n° 743, 1er mai 1928, p. 5.

Récemment, l’Avanti ! écrivait :

Les anarchistes qui, même selon les derniè­res déclarations d’Errico Malatesta, ne sont pas fauteurs de violence et ne visent pas à l’or­ganisation de la force révolutionnaire pour la transformation violente de la société capita­liste… »

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Les amis d’Omar Khayyam : « Iran : 1 an après »

Texte des Amis d’Omar Khayyam paru dans Le Frondeur, n° 3/4, mars 1980, p. 22.

 

 

L’effondrement de l’Etat comme l’impuissance des dirigeants n’est pas toujours suffisant à rendre aux hommes leur liberté. Le Liban (dont on ne parle plus beaucoup en ce début 80) est un exemple de pays sans Etat et sans gouvernement où rien n’a changé. Bien évidement l’ordre est revenu sur les chars syriens et israéliens et la survie a repris ses droits.
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M. H. : Iran, la révolution reste à faire

Article de M. H. paru dans Front libertaire des luttes de classe, n° 109, 23 avril 1979, p. 8.

 

 

Jeudi 22 mars. La Mutualité. Kate Millett à son retour d’Iran. Elle parle du mouvement des femmes là-bas, manifestations autonomes des femmes… autonomes par rapport aux partis et groupes politiques… pour leurs droits… pour leurs droits seuls… pour que « l’autre » moitié du monde ait le droit d’exister, elle aussi… des milliers de femmes dans les rues… manifestations entièrement spontanées (Kate Millett a tant insisté là-dessus !), manifestations tellement attaquées, donc tellement dangereuses pour le pouvoir ! (pour le pouvoir en place et pour celui des « révolutionnaires » mâles !).

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Entretien avec un libertaire iranien

Entretien paru dans Front libertaire des luttes de classe, n° 105, 26 février 1979, p. 2-5


FL – Tu te revendiques comme anarchiste. Tu es Iranien et tu penses qu’actuellement, de par le fait que tu es anarchiste, cela ne sert à rien de retourner, pour toi, en Iran ?
R – Non, je ne dis pas que cela ne sert à rien, c’est-à-dire que pour retourner en Iran, il faut être au moins un groupe ; individuellement, mon action n’aurait pas une grande portée en Iran parce que je me retrouverais seul. La situation n’est pas claire, on ne sait rien, on ne sait pas si le régime va tenir ses promesses et s’il y aura un climat de liberté en Iran pour qu’on puisse mener une action, pour qu’on puisse faire une propagande réelle, introduire des idées anarchistes au sein des Iraniens
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André Mistral : Sur le petit commerce marxo-universitaire comme brève réflexion non théorique sur la production marxiste contemporaine

Article d’André Mistral paru dans Spartacus, n° 89, février-mars 1978, p. 18-19


 
Les lignes qui suivent se présentent comme une autocritique dans la mesure où, d’une certaine façon, nous sommes ou avons été impliqué dans ce que nous critiquons. Autocritique et avertissement plutôt que mise en jugement, car notre propos n’est pas de préserver la pureté théorique du marxisme.

 

 

Aujourd’hui, pour un intellectuel qui veut être reconnu comme se situant du « bon côté » de la lutte des classes, il semble qu’il suffise de citer Marx et le Capital. Or, cela est quelquefois insuffisant, d’autant plus que certaines fractions de la bourgeoisie n’hésitent plus à récupérer certaines terminologies marxistes, voire même maoïstes – et il convient aussi d’affirmer la primauté de la pratique, la volonté d’échapper à l’économisme, etc. Enfin, il faut (comme s’il existait chez certains éditeurs un centre politico-théorique qui vérifie le caractère des manuscrits et leur donne « l’imprimatur marxiste ») publier, par exemple, chez Maspéro. Encore qu’avec l’élargissement  du marché marxiste, il soit souhaitable aujourd’hui, pour bien gérer ses intérêts et sous le prétexte politique d’élargir et de mieux faire connaître ses écrits, de se faire éditer par une maison mieux établie (d’autant plus que l’éditeur nommé connaît quelques difficultés).

 

Lorsqu’ils font de la théorie, « nos » théoriciens s’imaginent, comme le note F. Georges (1), qu’il n’y a pas d’autre effort à faire que de commenter le Capital au lieu de Bergson pour s’identifier au destin du monde et même pour exercer sur lui, surtout si l’on a une carte en poche, un pouvoir de direction digne de ses capacités. Comme le note Georges, en fait, ce qui de Marx agit dans l’histoire, ce n’est pas tant son œuvre que son nom, précisément. D’une certaine façon, le Marx réel est un Marx imaginaire. Quand ils ne commentent pas ou ne paraphrasent pas Marx, ce qui est d’essentiel de leur « pratique théorique », les théoriciens réfutent les nouvelles formes des vieux discours de l’économie politique bourgeoise. Il convient ici de constater que ces discours n’intéressent que les seuls universitaires, qu’en outre la critique est toujours externe, enfin qu’elle permet d’éviter de faire une analyse concrète (2).

 

L’analyse concrète est toujours absente lorsqu’ils font de la théorie, celle-ci étant toujours grande… Car pour s’identifier au destin du monde, il faut le surplomber. C’est pourquoi l’objet de la recherche est, soit le capitalisme mondial, le capital financier, etc., soit des objets apparemment plus réduits tels qu’une formation sociale (Etats-Unis, France, URSS, Japon… ) analysée à travers toutes ses dimensions. On le voit, nos théoriciens sont, d’une certaine façon des mégalomanes. A un tel niveau, la production théorique ne repose à aucun moment sur ce que l’on nomme « analyse concrète de la situation concrète » et n’est faite que de compilations difficilement vérifiables. L’on se trouve donc en face d »un modèle que l’on acceptera ou non en fonction de ses seuls fantasmes idéologico-politico-théoriques.

 

Quand les théoriciens vont chercher la réalité sociale (et ils le font d’autant plus que le théoricisme commence à être dévoilé), c’est pour y trouver quelques données propres à s’intégrer au modèle qu’ils ont en tête. L’un des plus théoricistes s’est mis depuis peu à intégrer dans sa production des données statistiques – ce qui peut laisser supposer une rupture dans sa « pratique théorique » – sans pour autant changer celle-ci. La réalité sociale reste très secondaire et ne sert éventuellement qu’à justifier et à rendre crédible le modèle. D’une certaine façon, la réalité sociale n’intéresse pas nos théoriciens et au fond elle peut être dangereuse dans la mesure où, si elle était confrontée aux productions théoriques, celles-ci seraient complètement remises en cause. L’analyse étant faite à l’avance. on colle sur chaque nouvelle réalité à examiner un schéma pré-établi : certains, après avoir établi un premier schéma qui les fit connaître et reconnaître. le plaquent à un nouvel objet que. de fait, ils n’étudient pas. L’important est d’aboutir à un discours théorique séduisant, ayant l’air « beau ». La théorie devient exercice d’esthétique.

 

Comme le travail d’analyse concrète est très long, si on le supprime, on a du temps pour rédiger et, dès lors, on peut avoir une production abondante… A moins, bien entendu, que le problème essentiel soit de publier sans cesse (pour son image de marque, pour faire de l’argent), ce qui impliquerait d’écrire vite, quitte à délaisser l’analyse. Il convient aussi de noter qu’avoir une production abondante et régulière est difficilement compatible (du point de vue du temps) avec une pratique politique réelle. Qu’enfin, et toujours du point de vue du temps, il y a une incompatibilité entre, d’une part un travail scientifique sérieux et lié à un travail militant et, d’autre part, la fréquentation de tous les « cercles » (3) qui réunissent certains théoriciens parisiens je dis bien tous les cercles, car il semble que certains « convives » soient présents partout : cette ubiquité leur est sans doute profitable…). 

 

Pour le petit nombre qui se livre à quelques analyses concrètes, la lutte des classes est généralement absente. Comment alors échapper à l’économisme que, précaution de style, ils dénoncent par ailleurs ? Même si l’on parle de luttes de classes, le plus souvent au niveau d’un titre ou d’une introduction, nulle trace ailleurs, si ce n’est parfois – et ce n’est pas négligeable – de lutte de classes de la bourgeoisie. Mais se voulant du côté du prolétariat, nos théoriciens rechignent à étudier la bourgeoisie.

 

Face à des problèmes économico-politiques qui peuvent se poser, nos théoriciens sont incapables d’avancer une seule analyse probante (4). Ce qui ne veut pas dire qu’ils vont se priver de nous livrer leur pensée, comme nous le montre par exemple l’imposante production sur la « crise », qui n’a pas pour autant permis d’avancer une seule analyse un tant soit peu correcte  : une des explications à cet état de choses réside simplement dans le fait que personne ne s’est donné les moyens et le temps nécessaires à une véritable analyse.
 
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Algérie, nation indépendante

Article paru dans Alarme, organe du Ferment ouvrier révolutionnaire, n° 40, avril à décembre 1988, p. 14-15.

 

 

« Les Ferhat Abbas et Ho Chi Minh, tout à fait comparables aux Massu métropolitains et aux colons, ne peuvent agir que par le recul de la révolution, et par les innombrables manigances inter-impérialistes du marchandage entre les deux blocs. »

« La fin de l’éternité ». G. Munis, 1959.

 

La vague de grèves, aboutissant aux journées d’émeutes d’octobre 88, souligne nettement la nature de quelques conceptions sur l’Algérie et les « nations indépendantes ».

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A propos d’une adresse aux prolétaires et aux jeunes révolutionnaires arabes et israéliens contre la guerre et pour la révolution prolétarienne

Extrait de l’article paru dans Jeune Taupe, n° 10, juin 1976, p. 17-18


Le Moyen-Orient connait une crise grave à tous les échelons : crise économique, politique et sociale dont le Liban est la tragique illustration. Depuis quelques années, le mouvement ouvrier a fait une réapparition de plus en plus radicale sur son terrain de classe. C’est le moment qu’ont choisi des révolutionnaires arabes et israéliens, dont la radicalité est le produit de cette remontée des luttes prolétariennes, pour dégager une perspective communiste au Moyen-Orient.
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« El Oumami » : Du léninisme au nationalisme ouvert

Article paru dans Le Communiste, n° 15, novembre 1982, p. 35-37.

Le groupe « El Oumami » (« L’Internationaliste ») section du « P .C. I. » (« Le Prolétaire » ‑ « Programme Communiste ») pour l’Algérie vient de quitter avec « armes et bagages » cette organisation. Conséquence d’une « crise larvée (qui) ronge le parti communiste international depuis au moins un an », c’est sur l’appréciation des événements du Liban (1) et plus particulièrement sur la « légitimité du sentiment national arabe », sur le soutien plus ou moins ouvert au nationalisme palestinien impliquant de facto la participation à la boucherie capitaliste, que s’est effectuée cette scission organisationnelle.

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Rien à foot de la démocratie

Article paru dans Alarme, organe du Ferment Ouvrier Révolutionnaire en France, n° 15, janvier-février-mars 1982, p. 12-13.

 

 

Bientôt la coupe de monde de Foot en Espagne. Où est le C.O.B.E. (Comité organisateur du Boycott de la coupe du monde en Espagne) ? Y’en a pas encore ? M’enfin, qu’est-ce qui se passe ? On a pourtant eu le COBA et le COBOM pour l’Argentine et pour Moscou. Ah ! … D’accord ! Fallait le dire plutôt : l’Espagne, c’est une Démocratie, alors forcément : pas de Boycott.

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Ammour, Leucate et Moulin : La voie algérienne

Extrait de : Kader Ammour, Christian Leucate et Jean-Jacques Moulin, La voie algérienne. Les contradictions d’un développement national, Paris, François Maspero, 1974, p. 175-176.

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Pour une alternative révolutionnaire

Face à la montée de la bourgeoisie industrielle, face à l’approfondissement de la dépendance vis-à-vis de l’impérialisme, face au durcissement des antagonismes sociaux et de l’oppression politique, face à la mystification idéologique des discours socialisants de la technocratie, il n’est pas d’autre issue historique, pour le prolétariat algérien et les masses rurales, que de se libérer de la tutelle exercée par la petite bourgeoisie bureaucratique, que de s’affirmer de manière autonome comme force sociale organisée ayant vocation dès maintenant à assurer la pleine direction politique du processus révolutionnaire.

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Être femme en Algérie…

Article paru dans el-Oumami, organe du Parti communiste international, n° 11, septembre-octobre 1980.

 

 

En attendant de faire un travail sur la condition féminine dans les pays du Maghreb nous publions ici quelques notes d’une camarade sur la situation de la femme en Algérie pour faire ressortir le poids des discriminations juridiques et sociales qui pèsent encore sur le sexe féminin et les effets qu’elles ne peuvent pas ne pas avoir sur la lutte des classes.

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Le conflit algéro-marocain : la guerre arrange tout, mais après?

Article paru dans Le Prolétaire, n° 4, novembre 1963, p. 5.

 

 

L’éclatement du conflit algéro-marocain apporte une nouvelle confirmation à la thèse marxiste sur l’impuissance des mouvements nationaux anti-colonialistes – privés par la trahison de l’opportunisme « communiste » de l’aide du prolétariat métropolitain – à atteindre les objectifs les plus immédiats et les plus modestes.

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Paysans nord-africains et ouvriers français

Article paru dans Pouvoir ouvrier, n° 11, octobre 1959, p. 1-2.

 

 

Il y a un an De Gaulle arrivait au pouvoir en promettant la paix en Algérie et depuis la guerre n’a fait quo s’intensifier. On aurait pu croire que la population travailleuse, qui en supporte les conséquences, serait mécontente et s’opposerait à cette politique. Non, De Gaulle continue la guerre et tout le monde se tait. Mais s’il l’arrête, tout le monde criera au miracle et prétendra qu’il est un homme génial et pacifique.

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L’Algérie, défaite ouvrière

Article paru dans Pouvoir ouvrier, n° 10, septembre 1959, p. 1-3.

 

 

Les travailleurs sont pour la paix en Algérie, mais ils ne sont pas pour les Algériens. Ils ne font rien pour les aider dans leur lutte à l’échelle politique. Ils ne manifestent pas leur solidarité. Même sur le plan personnel, dans leurs rapports de travail avec les ouvriers algériens, ils témoignent d’une certaine méfiance : ils disent que ce sont des types qui ne savent pas travailler, ou bien qui ne veulent pas travailler, ou bien qui ne cherchent pas à se mêler à eux.

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La situation algérienne

Article paru dans Pouvoir ouvrier, n° 2, janvier 1959, p. 7-9.

 

 

1° En Algérie, l’ objectif des grands capitalistes est de liquider la forme arriérée d’exploitation qu’est la colonisation. Actuellement l’exploitation des Algériens se fait de deux manières et profite à deux catégories de la bourgeoisie : en tant que travailleurs, les Algériens subissent l’exploitation directe ou indirecte des grands propriétaires terriens (« colons ») ; en tant que consommateurs, ils éprouvent celle des Compagnies commerciales qui monopolisent le marché algérien. Cette forme d’exploitation na permet pas aux gros banquiers et industriels métropolitains d’investir leurs capitaux en Algérie de façon profitable.

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Contre la guerre en Afrique du Nord : solidarité de classe

Article paru dans Tribune ouvrière, n° 15, août-septembre 1955, p. 4-6.

 

 

Pendant que nous étions en vacances, les problèmes d’AFRIQUE du NORD ont considérablement évolués dans un sens tragique.

Ce n’est plus seulement l’argent des travailleurs dont la Bourgeoisie a besoin afin d’entretenir une administration et une police pour exploiter les travailleurs nord africains, c’est la vie même des ouvriers et des paysans qu’elle prend pour aller défendre ses privilèges.

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Simone Weil : « Ces membres palpitants de la patrie » (1938)

J’ai choisi de partager ce texte de la philosophe française Simone Weil (1909-1943) dans lequel elle prend position contre la dissolution de l’Etoile nord-africaine (ENA) par le gouvernement de Front populaire. L’ENA, dirigée par Messali Hadj, est surtout présente dans l’émigration algérienne en France et représente le courant politique le plus avancé dans la lutte indépendantiste. Le texte de Simone Weil permet de comprendre les arguments et engagements de ces intellectuels français en solidarité avec les causes algérienne et anticolonialiste, bien avant le 1er novembre 1954.