J’ai le plaisir d’annoncer la publication dans Le Monde diplomatique de ma note de lecture au sujet de l’essai de Philippe Pelletier, Effondrement et capitalisme vert. La collapsologie en question.
Auteur/autrice : SiNedjib
Article en deux parties paru dans Le Prolétaire, n° 371, 18 mars au 21 avril 1983, p. 6 et n° 372, 22 avril au 19 mai 1983, p. 5-6
Si le communisme a défini les caractéristiques essentielles du passage révolutionnaire de la société capitaliste à la société communiste, la lutte des classes ne se déroule pas selon un plan machiavéliquement tracé d’avance dans tous ses détails par le parti révolutionnaire. La stratégie et la tactique du parti dont l’éventail est certes délimité par la théorie et le programme, doit s’appuyer sur le mouvement réel.
Article d’A. Petrachik paru dans La Pensée. Revue du rationalisme moderne, n° 96, mars-avril 1961, p . 27-41
LA question de l’humanisme du jeune Marx, de la formation de ses idées sur l’essence de l’homme et sur sa situation dans le monde offre aujourd’hui un intérêt qui n’est pas seulement théorique et académique. Le fait est que cette question se détache comme l’un des points centraux dans le subtil « système » de falsification du matérialisme dialectique et du matérialisme historique, auquel travaillent avec zèle à la fois les ennemis directs du marxisme appartenant au camp de la réaction bourgeoise et les théoriciens social-démocrates et révisionnistes qui se réclament de l’ « exposé objectif des choses » et même du « développement créateur ».
Article paru dans Le Prolétaire, n° 368, 11 décembre 1982 au 20 janvier 1983, p. 4
Avec le « mouvement du printemps » 80, le mouvement de masse étudiant redémarra avec un souffle nouveau, comme l’atteste la mise sur pied d’une coordination universitaire à Alger qui englobait non seulement des étudiants de plusieurs filières (Sciences éco, Droit, Médecine) mais qui surtout travaillait en liaison avec la coordination de Tizi-Ouzou.
Humanistes ou technocrates ?
Article paru dans Alarme, n° 24, avril-mai-juin 1984, p. 11-13
Les récentes performances des astronautes américains ont excité nos braves médias comme aux beaux jours des alunissages du programme Apollo. Et tous de jacasser en chœur sur les réparateurs du vide, le service après-vente de la NASA ou les OS de l’espace. Avec une inépuisable banalité, journalistes technocrates et autres spécialistes du mensonge se sont relayés pour vanter les mérites et l’importance de la mission réussie par la « navette spatiale » ; à savoir, les économies de dollars réalisées en ne ramenant pas au sol le satellite « solar max » pour le réparer et la perspective d’un développement industriel spatial, nouveau et propre.
Articles parus dans Le Prolétaire, n° 364, 16 juillet au 2 septembre 1982, p. 3-4
L’indépendance algérienne, dont on célèbre aujourd’hui le vingtième anniversaire, a porté des fruits amers. Les masses prolétariennes et exploitées, qui ont donné un million et demi de morts, subissent aujourd’hui la pire des dictatures bourgeoises. A ceux qui font la fine bouche devant les luttes d’émancipation nationale et qui tirent la conclusion qu’ « il ne fallait pas se battre » nous répondons que dans ce processus tragique c’est la dégénérescence stalinienne du mouvement ouvrier de la métropole qui porte la plus grande responsabilité.
Paul Mattick : Humanisme et Socialisme
Article de Paul Mattick paru dans Front Noir, n° 6, novembre 1964, p. 20-24
Tout comme la science, l’industrie, le nationalisme et l’Etat moderne, l’humanisme est un produit du développement du capitalisme. Il est le couronnement de l’idéologie de la bourgeoisie. Celle-ci avait grandi au sein des relations sociales féodales, dont le principal soutien idéologique était la religion. L’humanisme est donc un produit de l’histoire, c’est-à-dire un produit d’hommes s’attaquant à transformer une formation sociale en une autre. Parce qu’il se constitua avec l’apparition et la croissance du capitalisme, l’humanisme doit être étudié d’abord au sein de la société bourgeoise avant que l’on puisse traiter de ses relations avec le socialisme ou avec « l’humanisme socialiste ».
Article paru dans Le Prolétaire, n° 349, 11 au 24 décembre 1981, p. 1-4
« Quoi de plus complémentaire qu’un pays exportateur d’énergie et un grand pays industriel tous deux riverains de la Méditerranée ? », cette question-réponse que nous empruntons au Nouvel Économiste du 30/11/1981 permet de situer dans ses véritables dimensions le rapprochement actuel entre l’impérialisme français et la bourgeoisie algérienne. D’autant plus que la nouvelle politique étrangère de la France social-impérialiste avait bien besoin du label de l’Algérie qui jouit d’un certain prestige parmi les « non-alignés ».
Article paru dans Workers Hammer, No 106, April 1989, p. 1-3
Salman Rushdie wrote The Satanic Verses for the Asian population of Britain. It is a scathing indictment of that experience in Mrs Torture’s nasty, racist society. It does not alibi, either, the hideous oppression in those societies from which the Asian immigrants came – products of British colonial rule and the Zias, Gandhis and the rest who then took over. A work of secular humanism, The Satanic Verses is not only anti-racist but also anti-sexist, unsparing in its criticism of the barbaric treatment of women under orthodox Hinduism and fundamentalist Islam. Rushdie is irreligious in a profound way, and thus has earned denunciation from all the forces of bourgeois/clerical reaction – not only the imams, but the Archbishop of Canterbury, the pope, the French cardinal Decourtray have denounced this « blasphemy ». Meanwhile, the race-hating fascistic scum moved in on the backlash afforded by the Muslim fundamentalist book burners to step up attacks on Asians: National Front graffiti daubed on shops and homes now add an obscenely incongruous slogan for these race-hate terrorists: « Leave Rushdie in peace ».
Effervescence sociale en Algérie
Article paru dans Le Prolétaire, n° 334, 3 au 16 avril 1981, p. 1-2
Un an après les manifestations et les émeutes du printemps dernier contre la répression bourgeoise, le mouvement social vient de reprendre en Algérie. Le 15 mars 1981 c’est la grève générale dans toute la Kabylie pour protester contre la farce du débat préfabriqué sur le « dossier culturel ». Par ce moyen l’Etat bourgeois espérait amortir le mouvement qui ne cesse de se développer contre la répression culturelle et pour la reconnaissance des langues populaires. Comme les manifestations de l’année dernière, la grève générale de Kabylie dépasse largement le cadre de la lutte contre les discriminations qui frappent les langues populaires. Il s’agit en réalité d’un mouvement dirigé contre les multiples aspects de la répression bourgeoise qui s’abat en Algérie sur les masses exploitées.
Article paru dans Workers Hammer, No 105, March 1989, p. 12-9
CENSORSHIP BY ASSASSINATION
When Ayatollah Khomeini issued his decree of death against novelist Salman Rushdie and the Viking/Penguin publishers of his Satanic Verses, a shudder spread around the world. Here was the ultimate statement of theocratic totalitarianism: not only must the book be banned, but its author executed for the « crime » of having written it. It was a throwback to the days when heretics were burned at the stake and witches boiled in oil. Suddenly the dark past of the Inquisition was no further than the local shopping centre. There it was, the benighted superstition of the Middle Ages in the middle of the Computer Age.
J’ai le plaisir d’informer mes amis et lecteurs de la parution d’une nouvelle recension de mon second livre Algérie, une autre histoire de l’indépendance (PUF, 2019) sur le blog de la revue Dissidences.
Let ‘Satanic Verses’ be read!
Article paru dans Workers Hammer, No 104, February 1989, p. 1-9
On 14 January, 1500 Muslim fanatics gathered in front of the town hall in Bradford, West Yorkshire and burnt copies of Salman Rushdie’s Satanic Verses. It grotesquely recalled the medieval Christian inquisition and book-burning orgies of Hitler’s stormtroopers. Confirming the controversial novel’s characterisation of the fundamentalist motto « Burn the books and trust the Book », the protesters accused Rushdie’s latest book of blasphemy. Leading them all was an unholy alliance of Bradford’s Council of Mosques and prominent Labour Party councillors, including ex-mayor Mohammed Ajeeb. One book-burner vowed, « Our next move will be to ensure the book is banned in the whole world. If he [Rushdie] comes here, I tell you he will be dead » (Independent, 21 January). Another demonstration in London two weeks later brought out large numbers of Muslims – reportedly overwhelmingly male – to protest the book. This frenzy of Islamic fundamentalism could provoke a wider racist backlash engulfing fundamentalist and secular minorities alike. Down with religious obscurantism! Let Satanic Verses be read!
Encore une fois !
Tract de la Fédération d’Alger du MNA, 19 décembre 1960
Une fois de plus, le peuple Algérien tout entier vient d’affirmer dans les rues d’Alger son désir à la liberté et de prouver au monde par son action courageuse, que rien ne le fera reculer pour faire triompher sa part à la justice et à la dignité humaine.
Article paru dans Le Bolchévik, avril 1989, p. 4-5 et 14.
30 mars – Depuis bientôt deux mois, un homme vit terré quelque part dans la campagne anglaise. Dans le monde entier, des milliers d’autres hommes, qui ne l’ont jamais vu, qui ne savent pas qui il est, ont juré de sacrifier leur vie pour l’assassiner, parce qu’il a écrit un livre qu’ils ne liront jamais et qui décrit l’expérience douloureuse des immigrés indiens et pakistanais dans la Grande-Bretagne raciste de Thatcher.
Textes parus dans le Bulletin d’information du MNA, n° 30, décembre 1960, p. 2-6
Au cours des événements qui se sont déroulés à Alger et dans les autres villes d’Algérie, avec l’arrivée du général de GAULLE jusqu’à son retour, il y a eu, de la part des Algériens musulmans une réaction inattendue pour certains, qui s’est transformée en de nombreuses manifestations.
Article paru dans Le Bolchévik, n° 91, mars 1989, p. 5
24 février – La mobilisation réactionnaire autour du roman de Salman Rushdie, les Versets sataniques, jugé « blasphématoire » par Khomeiny, est devenue en quelques jours un monstrueux délire meurtrier. A peine les derniers soldats soviétiques partis d’Afghanistan, les intégristes islamistes se sont senti le vent en poupe. L’imam Khomeiny avait déjà préparé le Xe anniversaire de son régime obscurantiste par le massacre de milliers d’opposants iraniens dans ses prisons. Aujourd’hui, le maître de Téhéran vient de lancer l’ordre ahurissant de traquer et tuer Salman Rushdie et ses éditeurs, avec en prime un à trois millions de dollars et la promesse d’être élevé à la condition de « martyr »… « La flèche est déjà lancée vers son objectif », déclare un de ses lieutenants. Et ces fous de dieu ne plaisantent guère !
Textes parus dans La Voix du peuple, janvier 1961
Depuis le 9 décembre 1960, pendant plusieurs jours, l’Algérie a connu des événements graves. Les 11, 12 et 13 décembre ont vu le sang couler dans les rues d’Alger, d’Oran, de Bône et de leurs banlieues. Des centaines de tués, des milliers de blessés, voilà le bilan de ces événements. Mais ce ne sont pas seulement les « forces de l’ordre » qui ont mitraillé les Algériens ; il est établi officiellement que plusieurs dizaines d’Algériens ont été assassinés par des Européens. Ils se sont acharnés sur des vieillards et même des enfants qui jouaient. Cette férocité des « pieds noirs » contre les nôtres s’est particulièrement déployée à Bab-El-Oued, à Belcourt et au Ruisseau. C’était sous les hurlements de « l’Algérie française » que les hordes de LAGAILLARDE, de SUSINI et d’ORTIZ massacraient de pauvres innocents ; elles ont ainsi vidé leur haine bestiale et leur racisme odieux et, de ce fait, elles ont tué les mythes de la « fraternisation » et de tous les mensonges que leur « Echo d’Alger » leur « Dépêche Quotidienne d’Alger » n’ont cessé de scribouiller depuis le 13 mat 1958.
Article paru dans Le Prolétaire, n° 400, février-mars-avril 1989, p. 2
Le livre de Salman Rushdie est l’occasion d’une furieuse bataille de propagande, ou, de part et d’autre, tous les versets de l’idéologie bourgeoise sont utilisés à fond pour bourrer le crâne de la population et la mobiliser en soutien des classes dominantes et de leurs Etats. Passons en revue toutes ces canailles qui font dans cette affaire assaut d’hypocrisie.
En soutien à Mohammed Harbi
J’ai signé l’appel « En soutien à Mohammed Harbi » qui a été publié hier par Mediapart avec le soutien de plus de 130 intellectuels, militants, artistes, etc. J’invite mes amis et lecteurs à prendre connaissance de ce texte et à le faire circuler dans leurs réseaux.
Mon dernier article intitulé “Le cas EMF (Etudiants Musulmans de France)” vient de paraître dans La Révolution prolétarienne, n° 807 (décembre 2020), p. 8-9
En voici les premières lignes :
Article de Jean-François Lyotard paru dans Socialisme ou Barbarie, n° 32, avril-juin 1961, p. 62-72
En décembre 1960, les Algériens de toutes les villes prennent possession de leurs rues. La guerre dure depuis six ans, les forces de l’ordre sont partout renforcées à cause du voyage de de Gaulle, à Alger le réseau administratif-policier installé depuis la « bataille » de 1957 s’est fait plus serré que jamais, l’organisation de la wilaya a été « démantelée » quatre ou cinq fois, les Algériens n’ont pratiquement pas d’armes, tous les Européens sont armés, dans les grandes villes ils prennent même l’initiative des manifestations, cherchent à occuper les quartiers-clés, à faire basculer l’armée de leur côté.
Mon dernier article intitulé “’Islamophobie’ : retour sur une notion controversée” a été publié dans Le DDV. Revue universaliste (n° 681, décembre 2020), p. 48-49.
Les Algériens dans la rue
Article paru dans Pouvoir ouvrier, n° 24, décembre 1960, p. 1-2
Ça y est : les algériens sont descendus dans la rue. Pendant six jours les manifestations sa succèdent. Au prix de leur vie, désarmés, ils affrontent les mitraillettes des policiers et des paras, les revolvers des ultras. Ils tombent par dizaines, par centaines, mais brandissent toujours les drapeaux blanc-vert, réclament l’indépendance.
John Barrett: « The Tigers of Wrath »
Article de John Barrett paru dans Here and Now, no. 9, 1989, p. 3-5
After a brave foray into leafleting a Leeds March, John Barrett examines he Muslim mobilisation against the « Satanic Verses » and the liberal Rationality enshrined in Western notions of ‘freedom’.
J’ai accordé un entretien à la journaliste Hana Menasria pour le quotidien algérien Liberté suite à la parution dans Le Monde de ma dernière tribune corédigée avec l’historien Mohammed Harbi. L’interview a été publiée ce jour sous le titre suivant : « Il faut se libérer du poids des ancêtres et des martyrs ».
A Blasphemous Arrow of Retribution
Article paru dans Wildcat, no. 13, Summer/Autumn 1989, p. 5-6
And it shall come to pass that I will put thee in the cleft of the rock, and I shall take away my hand, and thou shalt see my back parts.
(God, Exodus XXXIII).
Left Wing Reaction in Britain.
The anti-racist theme of the Satanic Verses gives the lie to those who say that Muslim reaction to the book in Britain is a reaction against racism. It goes without saying that people who call for the banning of an anti-religious and anti-racist novel are as reactionary and dangerous as right-wing Christian scum who prosecute gay newspapers. This includes Bernie Grant, Keith Vaz and other Labour MPs. These people are the allies of the Islamic leaders, who defend a reactionary set of social relations which oppress women, divide the working class, and imprison children who happen to be born of Asian parents in a cultural ghetto, when their interests are in breaking out and becoming integrated into the rest of the working class. Multiculturalism is just another racist ideology.
Article paru dans Le Prolétaire, n° 312, 1er au 15 mai 1980, p. 1 et 3
A la suite de l’interdiction d’une conférence sur « la poésie berbère ancienne » par les autorités algériennes le 10 mars dernier, ont eu lieu des manifestations un peu partout en Kabylie (Tizi-Ouzou, Larbaâ Nath Irathen, Azazga, Aïn El-Hamam, etc.) et à Alger.
Lettre d’A. El Noor parue dans Solidarity. A Journal of Libertarian Socialism, 24, Summer 1990, p. 15-16
Obsessed with God’s Will
From A EL NOOR, London:
In my article ‘Who is afraid of Satan?‘ (Solidarity #21), I put forward the following ideas:
1. Capitalist technology undermines all traditional cultures and belief systems; 2. A traditionalist culture or belief system under threat will often defend itself by regressing to fundamentalism; 3. Religious fundamentalism is reactionary – spiritually, culturally, socially and politically; 4. A historical (and psychological) interpretation of religion is an essential component of the struggle against religious fundamentalism; 5. In the absence of a historical interpretation of religion people will accept a religious interpretation of history; 6. Atheist socialists and nationalists in Islamic societies have failed to produce and promote a historical interpretation of Islam; 7. Salman Rushdie’s The Satanic Verses is a contribution to the struggle against Islam, which forms the major obstacle to spiritual, cultural, social and political progress in Islamic societies.
Article paru dans Le Prolétaire, n° 297, 6 au 19 octobre 1979, p. 1-4
La bourgeoisie algérienne semble avoir bien préparé sa rentrée sociale. Elle ne pouvait s’en dispenser, tant la situation est en train de s’aggraver. En effet, selon un document officiel du ministère du travail, le nombre de grèves serait passé de 99 en 1973 à 332 en 1977, dont 203 dans le secteur « privé » et 129 dans le secteur « socialiste », avec une participation totale de 48.093 travailleurs. Il a indéniablement été encore plus élevé en 1978 (1).
Correspondence: The Satanic Verses Affair
Correspondance parue dans Solidarity. Journal of Libertarian Socialism, 22/23, Winter 1989-90, p. 20-22
Less than a great historical service
From ALISON WEIR, London:
In an extremely diffuse and ill-thought-out article (‘Who is Afraid of Satan?‘, Solidarity, Autumn 1989), ‘A El-Noor’ purports to address the possibility that Salman Rushdie has « set off a chain reaction of cultural criticism of religion in Islamic countries ». In addition, Rushdie’s The Satanic Verses has apparently « rendered Islamic civilisation a great historical service ». A El-Noor clearly wishes the Islamic countries well, and by ‘well’ he means that they should accommodate their need for scientific knowledge and technological expertise within the framework of Islam, or else abandon Islam. Not a very helpful or illuminating suggestion, if I may say so.
Article paru dans Le Prolétaire, n° 242, 23 avril au 6 mai 1977, p. 6
Les statistiques de la FAO indiquent que si la production agricole en Algérie s’élevait à l’indice 100 sur la moyenne des années 1961-1965, elle est seulement passée à l’indice 110 pour la moyenne des années 1970-1974. Mais, comme dans le même temps la population a cru considérablement plus vite, la production (agricole comme alimentaire) par tête d’habitant est passée de l’indice 100 à l’indice 85. De plus, pendant les années 69 à 71, l’agriculture algérienne, au lieu de progresser de 3 % l’an selon les vœux des planificateurs « socialistes », a bel et bien diminué au rythme de 1 % l’an.
A. El-Noor: Who is affraid of Satan?
Article d’A. El-Noor paru dans Solidarity. A Journal of Libertarian Socialism, 21, Autumn 1989, p. 3–8
By setting off a chain reaction of cultural criticism of religion in
Islamic countries, writes A EL-NOOR, Salman Rushdie has rendered Islamic civilisation a great historical service
J’ai le plaisir d’informer mes amis et lecteurs de la parution, ce jour dans Le Monde, d’une tribune rédigée avec Mohammed Harbi sous le titre : « Nous devons porter un regard critique sur notre histoire récente pour rouvrir un avenir à la révolution ».
J’ai accordé un entretien à l’historien Sylvain Boulouque pour Le caoua des idées (n° 17, 27 novembre 2020, p. 8) autour de mon premier livre La Fabrique du Musulman (Libertalia, 2017). Le texte a été publié sous le titre « Des cercles universitaires et espaces médiatiques légitiment un discours racialiste ».
L’Algérie de la « charte nationale »
Article paru dans Le Prolétaire, n° 224, du 10 au 23 juillet 1976, p. 4
Après la période des « cent fleurs » version Boumediène, le pays a été appelé le 27 juin à plébisciter la « charte nationale » qui fixe la « stratégie» du « socialisme algérien ».
Alain : La liberté de sacrilège
Article d’Alain paru dans Informations et réflexions libertaires, n° 81, avril-mai 1989, p. 3
Que des écrivains ou des artistes risquent leur vie à cause de ce qu’ils expriment, les replace soudain sur le plan de la commune humanité. La littérature et l’art ne sont pas des souffles agitant l’air de façon inconséquente et intemporelle. Ils sont faits de souffrances et de bonheurs concrets qui engagent la vie de ceux qui en sont les auteurs, comme de ceux qui les apprécient. L’art, en soi, a une valeur subversive, au même titre que la raison qui permet aux individus de ne pas être seulement victimes, mais de porter un regard critique sur ce qu’ils vivent, seul gage que cette vie peut, peut-être, changer.
Article paru dans Le Prolétaire, n° 183, du 4 au 17 novembre 1974, p. 1-4
II Y a vingt ans, l’étincelle de l’insurrection allumait en Algérie l’incendie de la guerre d’indépendance nationale, qui allait mettre fin à plus d’un siècle d’esclavage colonial et ouvrir la voie à la naissance d’une nation moderne.
Richard Hoggart : Créateurs sous influence
Article de Richard Hoggart paru dans Lignes, n° 8, 1989/4, p. 21-31
Il serait quelque peu pervers de la part d’un écrivain anglais de parler, aujourd’hui, des droits et des devoirs, des libertés et des responsabilités des artistes de cette fin du XXe siècle, sans faire le point sur l’affaire qui nous préoccupe en Grande-Bretagne depuis déjà six à huit mois (1) : la publication des Versets sataniques, le dernier livre de Salman Rushdie.
Virucide
Ma dernière chronique intitulée « Virucide », vient de paraître dans Le Monde libertaire, n° 1822, novembre 2020, p. 4
Dossier paru dans Informations et réflexions libertaires, n° 80, janvier-février 1989, p. 27-29
RIEN A GAGNER RIEN A PERDRE
« Et alors, tu veux que je te brûle? » C’est en ces termes que des jeunes, en altercation avec des propriétaires de grosses voitures, répondent en ce mois d’octobre, mois qui a connu les émeutes les plus sanglantes de l’histoire de l’Algérie indépendante.
Pierre Mertens : L’écrivain public n° 1
Article de Pierre Mertens paru dans Lignes, n° 6, 1989/2, p. 29-40
Bien sûr, l’imam Khomeiny n’a pas lu les Versets sataniques. Depuis quand les tyrans prendraient-ils la peine de lire des romans ?
Son hégémonie se voit, seulement, un peu contestée, depuis quelque temps, au sein du grand empire islamique. C’est à partir de l’automne 88 qu’en Inde, au Pakistan, au Arabie Saoudite, et même à Bradford, en Grande-Bretagne, le livre impie remue les fidèles, et qu’on le brûle publiquement.
Le suprême ayatollah laisserait-il aux sunnites l’initiative de l’intolérance ? Aux Saoudiens qui sont, en priorité, ses rivaux ?
Article paru dans Le Prolétaire, n° 53, avril 1968, p. 2, suivi d’une note rectificative.
Cent trente-deux ans de sujétion coloniale, 30.000 morts à Sétif, en 1945, sept ans et demi d’une guerre civile qui a fait un million et demi de morts, les ratonnades, les ghettos de la métropole, la faim, l’analphabétisme, les ravages de la tuberculose ; voilà ce que les masses algériennes ont subi. Elles se sont battues avec l’acharnement, l’héroïsme que l’on sait, contre un impérialisme particulièrement féroce et habile. Aujourd’hui les Algériens ont le sentiment d’avoir été trahis. Ils se battaient pour un peu plus de pain, un minimum de bien-être. Ils parlaient même de construire une société d’un type nouveau que, naïvement, ils appelaient « socialisme ». En fait, ils ont instauré un régime qui sue par tous les pores la corruption et le terrorisme policier; ils ont porté au pouvoir des Ben Bella et des Boumedienne qui étalent largement leur morgue de nouveaux riches. Les masses algériennes sont retombées dans une sorte d’hébétitude. Les factions bourgeoises s’entre-déchirent et la vie politique reste marquée par la violence. Le prolétariat et la paysannerie pauvres n’attendent plus rien de la politique en général. L’émigration vers l’Europe se poursuit et augmente même. La misère est aussi grande sinon plus qu’aux beaux jours de l’ère française.
Maurice Audebert : Quousque tandem…
Chronique de Maurice Audebert parue dans Raison présente, n° 90, 2eme trimestre 1989, p. 126-128
D’après les informations d’hier « les tueurs sont en marche ». J’ignore ce qu’il en sera dans quelques semaines, quand paraîtra cette chronique : peut-être déjà arrivés puisque, par ces temps, la barbarie s’affiche en toute bonne conscience ; sans compter que, comme ils le promettent, si ce n’est pas demain ce sera plus tard car la police se lassera bien un jour de protéger le « criminel ». Salman Rushdie, comme on l’aura compris. D’après ces mêmes informations, un millier de musulmans ont manifesté dans les rues de Paris, et dont certains criaient « à mort ! » ; dans la foule, on voyait des gamins, particulièrement véhéments ; sur le petit écran. Monsieur Le Pen, qui se frottait les mains : « ce que vous voyez là, ce n’est que l’avant-garde ; demain ils seront des millions et c’en sera fait de vos libertés. » Pendant ce temps d’autres condamnent mais s’interrogent car il paraît qu’il faut laisser leur chance aux « libéraux » de là-bas.
Mon dernier texte intitulé « Islamophobie : comment une notion équivoque s’est imposée dans le débat public en France » a été mis en ligne hier sur le site de la RevueAlarmer.
Article paru dans Le Prolétaire, n° 47, octobre 1967, p. 1-2
« Mythes et réalités dans les apports économiques entre pays industrialisés et pays sous-développés », tel est le titre éloquent d’un article publié par le quotidien algérien El Moudjahid, des 3, 4 et 5 septembre.
Affaire Rushdie
Dossier paru dans Courant alternatif, n° 85, avril 1989, p. 13-17
L’OCCIDENT DANS TOUS SES ETATS
L’apparent tollé qu’a soulevé en Occident la condamnation à mort de Rushdie par Khomeiny n’est pas la simple conséquence d’une adhésion sans réserve aux libertés, à la démocratie ou à la tolérance. Les mécanismes de l’indignation, la manière dont ils ont fonctionné avec embarras et même avec d’énormes contradictions (nous y reviendrons plus loin), indiquent précisément que l’inconscient collectif occidental a été sérieusement mis à mal par cet épisode.
J’ai le plaisir d’informer mes amis et lecteurs que je serai l’invité de Marc Weitzmann pour son émission Signes des temps diffusée ce dimanche 15 novembre, de 12h45 à 13h30 sur France Culture.
L’Algérie après l’indépendance (II)
Article paru dans Le Prolétaire, n° 29, février 1966, p. 2 et 4
Pendant que Ben Bella paradait sur le devant de la scène politique, nous avons vu quel était l’enjeu social des luttes de classes qui se livraient en Algérie. (Voir notre numéro précédent).
Islam : L’affaire Rushdie
Dossier paru dans Inprecor, n° 285, 3 avril 1989, p. 25-28
Rushdie dans la tempête
LES VERSETS SATANIQUES, de Salman Rushdie ont été interdits dans la plus grande partie du monde islamique, et même en Inde et en Afrique du Sud, pays « laïques ». En France notamment, les éditeurs ont « retardé » sa parution, mais dans les pays où il est disponible, malgré (ou à cause) de la campagne pour son interdiction, ou son boycott, les ventes montent en flèche.
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