Je suis heureux d’annoncer à mes amis et lecteurs la parution d’une nouvelle recension de mon Histoire algérienne de la France (Puf) signée Valentine Faure pour l’édition papier du journal Le Monde datée du 15 décembre.
Étiquette : Le Monde
Falsification et conspiration
Article paru dans La Voix du Peuple, février 1962, p. 3
Faire le silence sur les activités du M.N.A. est devenu chose courante ; tant sur le plan politique que sur le plan militaire, l’information générale se tait comme une carpe. Quand ce sont les maquis M.N.A. qui sont en mouvement dans le Sud algérien, où ils contrôlent un immense territoire, la presse déclare « les fellagas font telle ou telle chose », ou encore elle dira « des terroristes musulmans viennent d’attaquer tel ou tel poste ». Mais jamais, ou du moins très rarement, on voit écrit noir sur blanc dans un journal quelconque le nom du M.N.A. à propos d’un fait militaire ou même politique.
Nicolas : La diffusion de la répression
Article de Nicolas paru dans La Lanterne noire, n° 4, décembre 1975, p. 28-32
LA PROTECTION DES HONNÊTES GENS
Discours politiques, commentaires de journaux, informations, événements, contre-informations, la petite phrase pleine de présages, les mots mille fois amplifiés par les moyens de communication de masses et analysés en long et en large par les spécialistes, soutenus et expliqués par les intellectuels de tous bords… un monde de mots, de signes, de représentations nous entoure, nous unit ou nous désunit, nous transperce, nous emmerde.
Le colonialisme et la liberté
Article paru dans Le Libertaire, n° 6, juin 1945, p. 3
Le parti communiste, utilisant, les événements pour ses fins propres, présente la crise algérienne comme l’explosion de la dernière bombe hitlérienne. C’est se prononcer sur des faits mal connus et simplifier une énorme question. « Le Monde », plus sérieux, examine « l’affaiblissement de l’armature française » (luttes politiques en Afrique du Nord depuis 1942, secteurs anti-britanniques, antigaullistes, antisémites), la poussée nationaliste arabe, la participation des Nord-Africains à la guerre et leur élimination de la vie politique, et enfin la cause immédiate du conflit, une terrible crise économique. Les événements de Sétif sont, en effet, la manifestation aiguë d’un malaise latent entre la France et l’Afrique du Nord. Ils sont aussi un des épisodes sanglants des luttes chroniques entre la France et chacune de ses colonies depuis plus d’un siècle. Il convient donc de les replacer dans l’ensemble de l’histoire coloniale française pour en comprendre le sens et la portée.
J’ai accordé un entretien à la journaliste Aude Lasjaunias pour le quotidien Le Monde. L’interview a été publiée ce jour sous le titre suivant : « Algérie : les autorités « oscillent en permanence entre louanges pour le Hirak “béni” et menaces à peine voilées » ».
J’ai accordé un entretien à la journaliste Hana Menasria pour le quotidien algérien Liberté suite à la parution dans Le Monde de ma dernière tribune corédigée avec l’historien Mohammed Harbi. L’interview a été publiée ce jour sous le titre suivant : « Il faut se libérer du poids des ancêtres et des martyrs ».
Article paru dans Le Prolétaire, n° 312, 1er au 15 mai 1980, p. 1 et 3
A la suite de l’interdiction d’une conférence sur « la poésie berbère ancienne » par les autorités algériennes le 10 mars dernier, ont eu lieu des manifestations un peu partout en Kabylie (Tizi-Ouzou, Larbaâ Nath Irathen, Azazga, Aïn El-Hamam, etc.) et à Alger.
J’ai le plaisir d’informer mes amis et lecteurs de la parution, ce jour dans Le Monde, d’une tribune rédigée avec Mohammed Harbi sous le titre : « Nous devons porter un regard critique sur notre histoire récente pour rouvrir un avenir à la révolution ».
Maurice Audebert : Quousque tandem…
Chronique de Maurice Audebert parue dans Raison présente, n° 90, 2eme trimestre 1989, p. 126-128
D’après les informations d’hier « les tueurs sont en marche ». J’ignore ce qu’il en sera dans quelques semaines, quand paraîtra cette chronique : peut-être déjà arrivés puisque, par ces temps, la barbarie s’affiche en toute bonne conscience ; sans compter que, comme ils le promettent, si ce n’est pas demain ce sera plus tard car la police se lassera bien un jour de protéger le « criminel ». Salman Rushdie, comme on l’aura compris. D’après ces mêmes informations, un millier de musulmans ont manifesté dans les rues de Paris, et dont certains criaient « à mort ! » ; dans la foule, on voyait des gamins, particulièrement véhéments ; sur le petit écran. Monsieur Le Pen, qui se frottait les mains : « ce que vous voyez là, ce n’est que l’avant-garde ; demain ils seront des millions et c’en sera fait de vos libertés. » Pendant ce temps d’autres condamnent mais s’interrogent car il paraît qu’il faut laisser leur chance aux « libéraux » de là-bas.
Maxime Rodinson : Vivre avec les Arabes
Article de Maxime Rodinson paru dans Le Monde, 5 juin 1967
Le 9 août 1903, le comte Serge de Witte, ministre des finances du tsar Nicolas II, expliquait benoîtement au journaliste viennois Theodor Herzl, qui venait lui démontrer comment l’application de la doctrine du sionisme politique (qu’il venait de fonder) devrait être soutenue par l’empereur orthodoxe :
« J’avais l’habitude de dire au pauvre empereur Alexandre III : ‘S’il était possible, Majesté, de noyer dans la mer Noire six ou sept millions de juifs, j’en serais parfaitement satisfait. Mais ce n’est pas possible. Alors nous devons les laisser vivre !' »
Maxime Rodinson : Immigrés ou esclaves ?
Article de Maxime Rodinson paru dans Le Monde, 17 mai 1980
La dénonciation est salubre, utile, indispensable. Mais, pour beaucoup – j’en suis, – l’abord des livres de dénonciation est, au départ, méfiant, les dénonciateurs volontiers exagèrent ou manipulent les faits, dans l’idée qu’ils mobilisent mieux ainsi l’indignation du lecteur. Un tel aphorisme idéologico-philosophique admet aussi que, si la cause est bonne, peu importent les détails et l’exactitude des précisions. Le malheur est que beaucoup, ayant pris l’un ou l’autre en flagrant délit, ne croient plus en rien. Chat échaudé craint l’eau froide, le menteur n’est plus écouté, quand-même il dit la vérité, etc. Tout cela est connu depuis longtemps.
Entretien avec Maxime Rodinson paru dans Le Monde, 15 février 1991
Universitaire, sociologue, spécialiste du monde arabe, M. Maxime Rodinson observe les événements du Golfe avec le recul de l’historien. L’auteur de Israël et le refus arabe, qui a étudié de près le parti Baas dont est issu Saddam Hussein, souligne dans l’entretien ci-dessous la légèreté de certains arguments employés par le président irakien et la confusion idéologique qui marque ce conflit.
Maxime Rodinson : Intégrisme et intégrisme
Article de Maxime Rodinson paru dans Le Monde, 14 mai 1983
LA puissance des mots est étonnante. Il parait impossible d’obtenir qu’on renonce à ce que les scolastiques appelaient le réalisme : raisonner comme si les mots recouvraient une réalité bien déterminée, comme s’ils étaient autre chose que des étiquettes pour des concepts aux limites vagues et fluctuantes, se chevauchant, débordant les uns sur les autres.
Maxime Rodinson : La résurgence de l’Islam
Article de Maxime Rodinson publié dans Le Monde des 6, 7 et 8 décembre 1978
I. – Où Dieu n’est pas mort
Un renouveau de l’intégrisme musulman ? Telle est l’interprétation que suggèrent à beaucoup d’observateurs une série d’événements et d’incidents récents : les accusations contre l’ancien premier ministre du Pakistan, M. Bhutto, l’application des lois coraniques avec quelques excès spectaculaires, en Libye et en Arabie Saoudite, le rôle dirigeant joué par les ayatollah chiites dans le vaste mouvement contestataire en Iran, la vigueur de la réaction antikémaliste en Turquie, des troubles anti-coptes en Égypte, l’affaire Maschino en Algérie… J’en passe.
Tribune de Maxime Rodinson parue dans Le Monde, 1er décembre 1989
La guerre des foulards a son côté ridicule : proscrirait-on ici ou là la culotte tyrolienne ou la jupe écossaise ? Elle a son côté odieux : il est évident – et c’était inévitable – que quelque racisme se mêle chez beaucoup à la mobilisation laïque.
Article paru dans le bulletin Riposte à la répression en Algérie, n° 8, mars 1982, p. 9-11
La mobilisation des femmes à Alger contre l’interdiction qui leur était faite de sortir librement du territoire, la manifestation devant l’assemblée contre la farce du « code de la famille » ou « code du statut personnel » et plus récemment la manifestation du 23 décembre au cours de laquelle on a vu les femmes descendre courageusement dans la rue pour revendiquer leurs droits, ont permis dans une certaine mesure de lever le voile sur l’oppression particulière qui pèse terriblement sur les femmes en Algérie.
Article de Martine Vidal paru dans Socialisme ou Barbarie, n° 28, juillet-août 1959, p. 80-82.
C’est la bourgeoisie qui, à la fin du XIXe siècle, a imposé la laïcité de l’enseignement public, parmi une série d’autres réformes anticléricales, à un moment où l’Eglise représentait pour elle un adversaire politique. Depuis, l’Eglise a évolué ; toujours au service de la classe dominante, elle est maintenant au service de la classe bourgeoise. L’anticléricalisme de la bourgeoisie s’est éteint et la laïcité de l’école publique est de nouveau mise en question.
Extrait de l’article d’André Adam, « Chronique sociale et culturelle », paru dans l’Annuaire de l’Afrique du Nord, Vol. 3, 1964, p. 176-180.
2. – LA RELIGION
Remarques sur les massacres en Algérie
Article de J. C. publié dans Echanges, n° 86, janvier-mars 1998, p. 46-50.
Lettres d’Algérie
Lettres parues dans Informations Correspondance Ouvrières, n° 25, janvier 1964, p. 12-15.
Nous ouvrons ici, avec deux lettres de camarades partis comme enseignants en Algérie un dossier et un débat sur la réalité algérienne et sur la société prétendue par certains « socialiste » qui prend la place de la société de type colonial.
Si l’on reprend toute la collection d’ICO on peut voir que nous n’avons jamais eu d’illusions sur ce que serait « l’indépendance » algérienne et que nous avons essayé d’analyser, notamment par des critiques de livres ce que sont les structures politiques et sociales des pays dits « sous-développés » (ou tiers-monde), pays placés dans la compétition impérialiste URSS-USA, et par voie de conséquence, aux prises avec une classe dirigeante qui tend à donner aux problèmes économiques et sociaux les solutions qui maintiennent sa domination et accroissent sa puissance.
Article de Frédéric Fritscher paru dans Le Monde, 16 décembre 1989
ALGER
de notre correspondant
Linda de Suza ne chantera pas à Alger. Les deux concerts, prévus de longue date et annoncés à grand renfort d’affichage public, qu’elle devait donner les 14 et 15 décembre dans la soirée, ont été annulés in extremis par le Centre de culture et d’information (CCI), qui les avait pourtant organisés avec bonheur puisque toutes les places étaient louées à l’avance. Les « difficultés techniques majeures » invoquées par les organisateurs n’ont convaincu personne. Les Algérois ont compris que l’organisme d’Etat, qui gère la salle Atlas (l’ancien Majestic) où devaient se dérouler les deux spectacles, a cédé aux pressions des intégristes.
Article paru dans Jeune Taupe, n° 20, avril-mai 1978, p. 17-18.
Contrairement aux autres pays arabes, l’Algérie apparait comme le seul Etat où il ne se « passerait rien ». Une véritable conspiration du silence sur la situation sociale de l’Algérie s’est installée, scellée par l’alliance de tous les organes d’information, de la droite à l’extrême gauche (cf. par exemple « Libération »). Pour ce qui est du journal « Le Monde », il faut savoir lire entre les lignes pour se rendre compte de l’existence de « malaises ». On s’épanche d’autant plus facilement sur le conflit du Sahara Occidental (où l’Algérie joue un rôle de premier plan (1) ) que l’on tait la situation interne de l’Algérie.
Lettre d’Albert Camus parue dans Le Monde, 19-20 juillet 1953.
M. Albert Camus nous a adressé la lettre suivante :
« Monsieur le directeur,
« Un certain nombre de vos lecteurs, dont je suis, n’auront pas appris sans une certaine admiration qu’en conclusion de la tuerie du 14 juillet le gouvernement avait ouvert une information contre X pour violences à agents. Il y a là en effet un assez bel exemple de cynisme.
Texte paru dans la revue Sou’al, n° 7, septembre 1987, p. 153-154
Les journalistes algériens – donc l’État – sont-ils devenus à ce point amnésiques pour oser ainsi falsifier l’Histoire ? Pour nous qui, au nom d’un certain nombre de valeurs que nous croyions communes, avions soutenus les Algériens durant leur lutte, leurs propos concernant le procès de Klaus Barbie sont à la fois consternants et révoltants. De même que l’expression de leur racisme antijuif digne des « meilleures » pages de Brasillach.
Tract diffusé en Algérie à la fin de l’année 1965 et reproduit dans Internationale situationniste, n° 10, mars 1966, p. 12-21
On pourrait croire que le nouveau régime algérien s’est donné pour unique tâche de confirmer l’analyse sommaire que l’I.S. a présentée de lui, dès les jours qui suivirent son putsch inaugural, dans l’Adresse aux révolutionnaires que nous avons alors publiée à Alger. Liquider l’autogestion, c’est tout le contenu du boumediennisme, c’est sa seule activité réelle ; et elle commence à l’instant même où l’État, par le déploiement de la force militaire qui était sa seule cristallisation achevée sous Ben Bella, son seul organisme solide, a proclamé son indépendance en face de la société algérienne. Les autres projets de l’État, la réorganisation technocratique de l’économie, l’extension de la base de son pouvoir, socialement et juridiquement, dépasse les capacités de la classe dirigeante actuelle dans les conditions réelles du pays. La foule des indécis, qui n’avait pas été les ennemis de Ben Bella mais ceux qu’il a déçus, et qui ont attendu pour juger le nouveau régime sur ses actes, peuvent voir que finalement, ce régime ne fait rien, excepté son acte constituant la dictature autonome de l’État, qui est du même coup sa déclaration de guerre à l’autogestion. Même énoncer des accusations précises contre Ben Bella, ou l’abattre publiquement, semble être au-dessus de ses forces pour une longue période. Le seul reste de «socialisme» professé en Algérie est précisément ce noyau du socialisme renversé, ce produit de la réaction générale dans le mouvement ouvrier même que la défaite de la révolution russe a légué comme modèle positif au reste du monde, y compris à l’Algérie de Ben Bella : la contre-vérité policière du pouvoir. C’est ainsi que l’ennemi politique n’est pas condamné pour ses positions réelles, mais pour le contraire de ce qu’il a été ; ou bien même il se dissout soudainement dans un silence organisé, il n’a jamais existé, ni pour le tribunal ni pour l’historien. Et c’est ainsi que Boumedienne, un des principaux responsables depuis toujours du fait que l’autogestion algérienne n’est qu’une caricature de ce qu’il lui faut être, la traite officiellement de «caricature» afin de la réorganiser autoritairement. Au nom d’une essence de l’autogestion idéologiquement garantie par l’État, Boumedienne rejette les manifestations réelles ébauchées de l’autogestion.
Article de Paul Yankovitch paru le 26 mai 1956 dans Le Monde.
Belgrade, 25 mai. – Un visiteur inhabituel s’est présenté hier matin au secrétariat d’État des affaires étrangères yougoslave ; M. El Abed Bouhafa, représentant du comité de libération nord-africain aux États-Unis, a remis au secrétaire d’État aux affaires étrangères un aide-mémoire relatif au problème algérien. C’est un document en français de près de sept pages et contenant en seize points un projet de médiation internationale en Algérie.
Article publié dans Le Monde, le 29 juin 1968
M. Maurice Clavel écrit dans Combat sous le titre « Asile » ;
« Mon général, j’ai suivi le procès Pétain. Je fus le moins âpre des journalistes issus de la Résistance. Le seul crime qui m’apparut inexpiable, sur lequel la défense faiblit et se déroba, le seul qui emporta, selon moi, la condamnation capitale de principe, ce fut d’avoir livré à l’ennemi les étrangers antifascistes, Allemands, Espagnols, Italiens, qui avaient asile en France.
Un appel à M. Guy Mollet
Appel paru dans Le Monde, le 7 décembre 1956.
Un appel a été adressé au président du conseil en faveur des détenus du M.N.A. par un certain nombre d’intellectuels. En voici le texte :
Article de Philippe Decraene paru dans Le Monde, 24 juin 1965.
RESTANT DANS L’OPPOSITION
M. MESSALI HADJ REFUSE DE CHOISIR
« Entre un régime de parti unique et de dictature et un coup d’Etat militaire »
Lettre d’Yves Dechézelles parue intégralement dans Informations ouvrières, n° 661, 12-19 juin 1974, et partiellement dans Le Monde, 19 juin 1974.
4 juin 1974
Monsieur le Directeur,
Permettez à l’avocat et à l’ami fidèle de Messali Hadj d’apporter immédiatement une rectification à l’article que lui consacre Jean Lacouture dans « le Monde » du 5 juin.
L’heure n’est pas pour moi de revenir sur le long combat mené par Messali Hadj pour l’indépendance de l’Algérie. Mais certaines inexactitudes ont une résonance qui porte atteinte en profondeur à la personnalité de l’homme et du militant.
Article de Philippe Herreman paru dans Le Monde, 8 septembre 1956.
Depuis un an les dirigeants du Front de libération nationale (F.L.N.) et ceux du Mouvement national algérien (M.N.A.), ancienne fraction du M.T.L.D. (Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques) restée fidèle à Messali Hadj n’ont cessé de rivaliser auprès des masses algériennes et de s’accuser mutuellement de trahison. Le F.L.N. souhaitait élargir son audience, le M.N.A. entendait conserver la sienne. Un tract diffusé par le Mouvement national algérien montre que cette concurrence n’a rien perdu de sa violence.
Article paru dans le quotidien Le Monde, le 26 mai 1956.
Alger, …mai. – À l’approche de l’été un certain regroupement des forces rebelles et une modification de leur tactique semblent se dessiner en Algérie.
La première chose que l’on constate en arrivant à Alger est une recrudescence des attentats. Peu de jours se passent sans qu’une ou plusieurs victimes tombent sous les balles ou le couteau des tueurs. De cette nouvelle flambée de terrorisme urbain qui était longtemps demeuré cantonné dans les villes de l’Est algérien, et principalement à Constantine, on donne plusieurs explications.
Article paru dans le quotidien Le Monde, le 19 mai 1956.
Une quinzaine de Français musulmans ont été égorgés dans la région de Palestro. Ils appartenaient, croit-on, au Mouvement national algérien, et l’on en déduit que le modus vivendi sur lequel le M.N.A. et le Front de libération nationale se sont mis d’accord dans certaines régions (Alger et Constantinois notamment) ne revêt encore qu’un caractère local.
Article paru dans le quotidien Le Monde, le 13 octobre 1954.
Tandis que le « néo-M.T.L.D. » se prononce pour une république algérienne
Les messalistes se préparent à une action révolutionnaire
(De notre correspondant particulier)
Alger, … octobre. – L’existence simultanée de deux M.T.L.D. qui ne renoncent pas même à leur étiquette entretient une confusion sensible parmi les Algériens et rend plus difficile encore aux Européens une compréhension de leurs tendances respectives véritables (1).
Source : Jean Poperen, La Gauche française. Le nouvel âge (1958-1965), Paris, Fayard, 1972, p. 70-74.
La gauche française et le duel FLN-MNA
(…) en métropole, dans les milieux ouvriers les plus politisés, le MNA de Messali Hadj conserve une implantation notable. Les hommes qui l’animent ont souvent appartenu au mouvement communiste durant l’entre-deux-guerres et, lorsqu’ils rompirent, ils furent accusés par les communistes de tendances « nationalistes » et « trotskystes ». La vraie raison de leur rupture est qu’ils jugeaient insuffisante l’action du PCF pour la réalisation de l’indépendance algérienne.
Source : Mahmoud Bouzouzou, « De deux prisons à la liberté », in Gabriel Marcel (dir.), Un changement d’espérance. A la rencontre du réarmement moral, Paris, Plon, 1958, p. 67-78.
Je suis né dans une ville de la côte algérienne, Bougie, qui fut, à une époque de l’histoire, la capitale de tout le Maghreb oriental, c’est-à-dire de toute l’Algérie, et le centre d’un grand rayonnement culturel pour toute l’Afrique du Nord. Ses habitants l’appellent depuis très longtemps « la petite Mecque », à cause du nombre important des saints qui y reposent.
Article paru dans le quotidien Le Monde, le 5 septembre 1957
Comme les couches de charbon qu’ils arrachent au sous-sol, on rencontre les musulmans de part et d’autre de la frontière.
C’est dans ce paysage au crayon noir, sous ce ciel que strient de toutes parts, dans un hallucinant graphisme, les câbles des treuils, les lignes à haute tension et les filins d’acier, qu’est venu se déverser le trop-plein de la misère méridionale.
J’ai choisi de partager dans ce billet deux textes publiés à la suite de l’attribution du Prix Nobel de littérature à Albert Camus. Après un premier billet dans lequel je revenais sur trois documents datés de 1955 à 1958, il m’apparaissait important de revenir sur la célèbre citation par laquelle les commentateurs (souvent hostiles) réduisent la pensée et l’action d’Albert Camus au moment de la révolution algérienne : « Je crois à la justice, mais je défendrai ma mère avant la justice. »
J’ai signé l’Appel des 451 pour la constitution d’un groupe d’action et de réflexions autour des métiers du livre. Ses premiers signataires sont Giorgio Agamben, Michel Butel et Maurice Nadeau qui ont publié un texte intitulé « Le livre face au piège de la marchandisation« , dans le quotidien Le Monde. Des rencontres nationales autour des métiers du livre sont programmées les 12 et 13 janvier 2013 à la Parole errante (Montreuil).
Pour les visiteurs du site, je livre en avant-première l’introduction de mon article publié cette année dans l’ouvrage collectif dirigé par Amar Mohand-Amer et Belkacem Benzenine. Ce livre a pour titre Le Maghreb et l’indépendance de l’Algérie dans son édition française (Karthala) et Les indépendances au Maghreb dans son édition algérienne (CRASC). Ce travail est coédité par l’IRMC.
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