Catégories
presse

Nordine : Algérie. La peste ou le choléra

Article de Nordine paru dans Le Monde libertaire, n° 833, 20 au 26 juin 1991


L’Algérie connaît à nouveau de sombres événements : l’était d’urgence décrété pour quatre mois met en évidence les difficultés éprouvées par le régime FLN pour sortir le pays du marasme et endiguer l’avancée politique du FIS.

Triste alternative pour le peuple, qui compte les points, partagé entre la peste et le choléra.

Catégories
presse

Imbra : Algérie. Une révolte apparemment soudaine…

Textes parus dans Le Monde libertaire n° 722, 20 octobre 1988, p. 6


L’ALGÉRIE a été à feu et à sang durant plusieurs jours. Pour comprendre ce qui se passe aujourd’hui, il faut connaître la situation d’un pays où la crise et la jeunesse ne font pas bon ménage.

Catégories
revues

H. M. : Algérie. La mobilisation des femmes contre le projet de code de la famille

Article signé H. M. paru dans les Cahiers du féminisme, n° 25, juin-juillet 1983, p. 30-31

Les manifestations de femmes devant l’Assemblée nationale en novembre et décembre 1981 furent l’expression d’un moment fort dans la coordination et la centralisation de la mobilisation des femmes contre le projet de code de la famille que tentait d’imposer le régime algérien aux millions de femmes algériennes. Déjà en 1966 et en 1973, le pouvoir avait tenté de promulguer un code de la famille ; mais la mobilisation des femmes à l’époque avait incité le régime Boumedienne à reculer et à le retirer.

Catégories
presse

Algérie : Les droits de l’Homme sous les verrous

Textes parus dans Lutter !, n° 14, décembre 1985, p. 13

Les gendarmes de Mitterrand s’agitent Esplanade des Droits de l’Homme

Depuis juillet 85, l’Algérie connait une vague de répression de grande ampleur à l’encontre de militants dont le seul délit est celui d’opinion. A peine née, la toute jeune Ligue des Droits de l’Homme algérienne a vu ses rangs décimés par l’arrestation de tous ses membres fondateurs. L’ardeur que met le gouvernement algérien pour étouffer cette initiative est à la hauteur du danger qu’elle représente pour lui. En effet le semblant d’ouverture prôné par Chadli en ce qui concerne l’économie a pu donner un espoir à certaines couches d’intellectuels, de militants, de travailleurs, un léger espoir certes, mais un espoir de libéralisation en matière de libertés individuelles. Il n’en est rien, bien au contraire ; outre les militants de la Ligue des Droits de l’Homme, l’Association des fils des martyrs de la Révolution a connu le même sort. Motif : dépôt d’une gerbe au monument des martyrs le 5 juillet, jour de la fête nationale, en dehors des cérémonies officielles.

Catégories
presse

A. Coursan : L’insurrection algérienne et les communistes libertaires

Article d’A. Coursan paru en trois parties dans Lutter !, n° 10, mars 1985, p. 19 ; n° 11, avril 1985, p. 19 ; n° 13, été 1985, p. 18-19

L’UTCL apporte son soutien actif au peuple kanak en lutte pour son indépendance. Ce n’est pas la dernière lutte de décolonisation, et ce n’est pas non plus la première.

En 1954 éclatait l’insurrection en Algérie. Les indépendantistes algériens ont pu compter dès le premier jour sur le soutien des communistes-libertaires d’alors, organisés dans la Fédération Communiste Libertaire (FCL). Le ministre de l’Intérieur de l’époque, François Mitterrand, n’a pas ménagé ses coups. Le premier militant ouvrier emprisonné pour son opposition à la guerre d’Algérie était un militant de la FCL.

Nous commençons une série d’articles avec des faits, des analyses, et la publication de documents introuvables, dont la reproduction d’exemplaires de l’hebdomadaire de la FCL, « Le Libertaire », saisis par l’État français.

Catégories
presse

L. Séminole : Guerre civile. L’impasse algérienne

Article de L. Séminole paru dans Alternative libertaire, n° 32, mars 1995, p. 15-17

L’horreur continue en Algérie. Elle est quotidienne. La barbarie islamiste est traitée comme un phénomène spectaculaire. Des raisons du drame algérien, les médias ne nous disent rien ou presque. Analyses et réflexions.

Catégories
presse

Octobre 1961, à Paris…

Article paru dans Front libertaire des luttes de classes, n° 20, 1er novembre 1972, p. 5

Quand l’ordre bourgeois justifie les crimes racistes.

Les attentats de l’O.A.S. se multiplient en France contre les antifascistes et la communauté algérienne. Avec la complicité de policiers français – qui leur laissent le champ libre – les tueurs de l’OAS font sauter les cafés musulmans en France, la fermeture obligatoire à 19 h de tous les cafés fréquentés par des arabes, et l’interdiction de se déplacer par groupes de plus de deux personnes.

Catégories
revues

« C’est généreux, la France ! »

Article paru dans Programme communiste, n° 18, janvier-mars 1962, p. 1-5

« C’est généreux, la France ! », s’est écrié un jour le chef de l’État qui n’exaspère jamais autant nos démocrates nationaux que lorsqu’avec sa grandiloquence coutumière il exprime leurs propres préjugés les mieux enracinés. En effet, aucune réalité historique lointaine ou proche n’a apparemment pu arracher du cœur de nos petits-bourgeois socialisants cette conviction orgueilleuse remontant à la Grande Révolution de… 1789 qu’ils étaient inégalables en générosité démocratique et que c’était eux qui donnaient son visage à la France. Cette conviction, ils l’ont malheureusement inculquée au mouvement ouvrier lui-même : heureux impérialisme français qui peut exploiter, piller, guerroyer, réprimer, sans que le prolétariat sache lui répliquer autrement que par le « Tout ça n’est pas la France » des petits-bourgeois.

Catégories
presse

Les événements

Article paru dans Informations Correspondance Ouvrières, n° 1, octobre 1961, p. 1 et 17.

Il est difficile de démêler dans l’écheveau des événements leur importance réelle, leur sens, et d’en tirer des perspectives, même relativement proches. Les manœuvres du gouvernement, sur tous les plans (Algérie, Intérieur, et international) le jeu correspondant des organisations (partis et syndicats) en France, celui du F.L.N. et de l’O.A.S. en Algérie et en France, les réactions latentes ou ouvertes des différentes couches sociales en France (paysans, travailleurs, étudiants) aux conséquences conjointes de l’évolution du capitalisme et de la poursuite de la guerre les positions politiques motivées ici même par les péripéties de la lutte entre les deux blocs, tout cela créé une situation bien confuse. La situation capitaliste en France subit en ce moment même des transformations profondes c’est le sens de ces transformations que nous devons essayer de dégager à travers les bouleversements qui atteignent tout depuis les structures de l’Etat, jusqu’au comportement des individus. Il faut essayer de dépasser les réactions « sentimentales » à l’aspect superficiel des faits, les jugements en fonction des idées personnelles pour tout replacer à sa juste valeur dans l’évolution de la société.

Catégories
presse

On les a laissés seuls

Textes parus dans Pouvoir ouvrier, n° 33, octobre 1961, p. 1-3

« Acharnement du service d’ordre frappant indistinctement les hommes et les femmes et même des manifestants blessés ». « Rue de Lille, l’un de nos correspondants a vu deux algériens gravement blessés qui sont demeurés inanimés sur la chaussée pendant plus d’une heure ; le service d’ordre interdisait aux passants métropolitains de leur porter secours ». « Devant le commissariat du Ve arrondissement, un autre lecteur a vu des agents… faire passer sous une sorte de voûte de coups de matraque, méthodiquement assénés, un groupe de musulmans appréhendés ». (Le Monde, 19, 20/10/61).

Catégories
presse

Romulus : Algérie. Chez les saigneurs

Article de Romulus paru dans Courant alternatif, n° 47, mars 1995, p. 29-30


Pas un jour ne passe sans que l’on évoque l’Algérie. Les annonces d’assassinat, d’attentat défilent les unes après les autres. Le coup d’Etat de janvier 1992 a fait entrer l’Algérie dans la spirale de la violence physique et directe. Un premier bilan fait état de 30 000 morts en trois ans. Pris dans un étau, le peuple algérien subit le napalm de l’armée et le C4 (explosif) des groupes intégristes.

Catégories
presse

Jean-Louis Hurst : Vergès trahit-il l’Algérie ?

Texte de Jean-Louis Hurst paru dans Courant alternatif, n° 36, février 1994, p. 25-26

Ce texte était destiné initialement au journal Libération qui l’a refusé. Jean-Louis Hurst s’est d’abord fait connaitre comme militant français pendant la guerre d’Algérie : déserteur, il publia sous le pseudonyme de « Maurienne » un livre, « Le Déserteur », qui fut alors interdit à sa sortie et qui a été republié aux éditions Manya.

Catégories
presse

Karim Thaghest : Algérie. Normalisation et logique coloniale

Article de Karim Thaghest paru dans Courant alternatif, n° 26, février 1993, p. 13-14


Le 14 janvier 1993 le Haut Comité d’Etat (HCE) commémorait le 1er anniversaire du coup d’Etat qui l’avait mis en place. Cette année 1992 qui vient de s’achever nécessite un bilan. Où en est l’Algérie ? Qu’en est-il de ceux qui se sont autoproclamés « bouclier des libertés et de la démocratie » ? Rappelons d’abord qu’au moment des élections législatives de décembre 1991, la population était déjà complètement étranglée par le fardeau de la dette.

Catégories
presse

Femmes algériennes

Article paru dans Courant alternatif, n° 10, juin 1991, p. 5-8


L’oppression des femmes en Afrique du Nord, comme partout dans le monde, est inscrite dans la société ; l’arrivée du FLN en Algérie, porteur de /’Idéologie arabo-musulmane, n’a pas contribué à améliorer le sort des femmes, bien au contraire ; et aujourd’hui, la montée de l’intégrisme par l’intermédiaire du F.I.S. (Front islamique du salut) génère une situation intolérable pour les Algériennes. Les médias occidentaux n’ont pas pu faire le silence sur ces mouvements de femmes algériennes qu’ils ont présenté très hypocritement comme une lutte entre, d’une part, des idées réactionnaires portées par un archaïsme religieux, et d’autre part, des idées émancipatrices venues d’Occident.

Catégories
presse

Correspondance d’un camarade d’Alger

Lettre parue dans Informations Correspondance Ouvrières, n° 39, mai 1965, p. 1113


Ces extraits d’une longue lettre d’un camarade d’Alger font suite aux lettres du même camarade déjà publiées dans ICO (Nos 25272936).

Catégories
presse

Algérie : des grèves contre la « patrie socialiste »

Textes parus dans Informations Correspondance Ouvrières, n° 36, février 1965, p. 21-23


Pendant tout le mois de décembre des grèves ont éclaté dans les principaux centres algériens ; on en sait bien peu de choses.

Catégories
presse

La révolution algérienne et sa direction (2)

Article paru dans Informations ouvrières, n° 569, du 21 juin au 28 juin 1972, p. 8


Les conditions dans lesquelles l’Algérie a accédé à l’indépendance politique, le 5 juillet 1962, ont été telles que l’impérialisme français et international avait suffisamment de garanties quant au maintien des bases essentielles de sa domination économique. Les accords d’Evian signés en mars 1962 avaient nettement stipulés que tant la propriété de la terre que celle du sous-sol devait rester entre les mains des classes possédantes, c’est-à-dire en fait sous la domination des colons et du capital financier.

Catégories
presse

Algérie : Premier bilan de dix années d’indépendance

Article paru dans Informations ouvrières, n° 568, du 14 juin au 20 juin 1972, p. 10


1 – la révolution algérienne et sa direction

Il y a presque exactement dix ans, au terme de l’une des plus sanglantes guerres de libération nationale, l’Algérie parvenait à l’indépendance politique. En mars 1962, le cessez-le-feu était signé et, en dépit d’un dernier sursaut de la réaction colonialiste à Alger et dans les grandes villes d’Algérie, l’indépendance était proclamée le 5 juillet. Nous avons abordé, trop brièvement ici même (lire « I.O. » n° 557 du 22 mars et 558 du 29 mars, « Dix ans après Evian : quel bilan ? ») la question du bilan de dix années d’indépendance en Algérie. A la veille de l’anniversaire du 5 juillet 1962, et alors que toutes les forces intéressées au maintien du statu quo, c’est-à-dire au renforcement de l’Etat bourgeois algérien lui-même, se préparent à présenter leurs conclusions du moment, les militants révolutionnaires qui luttent partout pour reconstruire la IVe Internationale ouvrent le débat.

Catégories
presse

Lettre d’Algérie

Lettre parue dans Informations Correspondance Ouvrières, n° 29, mai 1964, p. 15-18


A Alger s’est tenu le 1er congrès du secteur autogéré industriel, suivi d’une exposition dans le port d’Alger. Nous avons demandé à ce camarade de visiter l’exposition et de nous adresser des documents. Nous parlerons de ceux-ci en juin.

Catégories
presse

Larbi Hamdane : Algérie – An V

Article de Larbi Hamdane paru dans La Quatrième Internationale, n° 24, décembre 1967, p. 4


Bilan de son gouvernement, et surtout promesse pour l’avenir, c’est l’essentiel du discours de Boumedienne, le 1er novembre, anniversaire de l’insurrection. Le bilan étant très maigre, c’est sur l’avenir que le président algérien s’est surtout appesanti : planification, industrialisation, réforme agraire, réforme départementale, diminution de l’écart de développement entre les régions, résorption de l’analphabétisme, développement et démocratisation de l’éducation, renforcement de l’autogestion… plus la service militaire obligatoire, le tout « dans l’ordre et la discipline », telles sont les perspectives tracées par un discours qui ne fait pas appel aux masses pour réaliser ce programme, mais qui leur demande de faire confiance au gouvernement « avec esprit de sacrifice ».

Catégories
presse

Changement de pouvoir en Algérie

Dossier paru dans L’Internationale, n° 35, juillet-août 1965, p. 4-5


Un pouvoir personnel sans liens avec les masses

DU 19 juin, jour du coup d’Etat d’Alger, il a fallu attendre jusqu’au 5 juillet, soit plus de quinze jours, pour que le dirigeant du coup d’Etat, Boumedienne, par le truchement de Radio-Alger, fasse connaître et la composition du « Conseil national de la révolution » qui aurait pris l’initiative de l’opération et le programme qu’il entend suivre comme chef du gouvernement.

Catégories
presse

Algérie : le conflit d’options

Articles parus dans Sans Frontière, n° 15, 3 juin 1980, p. 11

Après les événements de Tizi Ouzou, qui ont largement secoué les assises du pouvoir, voilà que les positions se radicalisent et aboutissent à des situations conflictuelles, notamment au niveau des universités du grand Alger.

Catégories
presse

Algérie : Islamisme et violence des origines à aujourd’hui

Article paru dans Courant alternatif, n° 45, janvier 1995, p. 27-30


L’islamisme algérien n’est pas neuf. Cependant, son organisation sous forme de parti à partir de 1989 a considérablement modifié la donne politique. En effet, elle a mis le pouvoir à portée de sa main, écartant pour un temps les tenants de la voie armée.

Catégories
presse

Karim : Algérie. Les enjeux de la crise

Article de Karim paru dans Courant alternatif, n° 43, novembre 1994, p. 11-15


1994 est l’année du 40e anniversaire du déclenchement de la guerre d’Algérie (le 1er novembre 1954).
Dans une conjoncture catastrophique, le gouvernement entend donner à cet événement une dimension importante.
Ainsi, 800 millions de Dinars seront destinés aux célébrations et commémorations qui rappelleront la période de la lutte pour l’indépendance.
Mais quarante années plus tard, quel bilan peut-on dresser ? Une question demeure, l’Algérie est-elle, depuis 1962, réellement un pays souverain, indépendant ? La nation algérienne tout entière n’est-elle pas engagée dans un processus qui la conduit à une domination et à une soumission par et pour les pays « riches » et leurs institutions internationales ?

Catégories
presse

S. : L’Algérie, son dieu et ses maîtres !

Article signé S. paru dans Courant alternatif, n° 40, juin 1994, p. 15-18


La société algérienne connaît depuis l’interdiction du FIS en 1992 une flambée de violence liée à la radicalisation des groupes islamistes armés. Il y a eu des analyses et des réflexions de toute sorte sur les causes et les raisons multiples de cette violence: la misère, l’autoritarisme du FLN pendant 30 ans de parti unique, on a même évoqué la démographie et le fait que les jeunes soient trop nombreux, la dette extérieure de l’Etat algérien, les accords avec le FMI et la dépendance économique de l’Algérie vis-à-vis de l’Occident…

Catégories
presse

Les femmes, les militants de gauche, les travailleurs en danger ! L’armée algérienne en quête d’un accord avec les islamistes

Article paru dans Le Bolchévik, n° 130, septembre-octobre 1994, p. 16 et 13-15


25 septembre – Après deux ans et demi de guerre civile de plus en plus ouverte, le régime militaire algérien a engagé des négociations avec la direction du Front islamique du salut (FIS), l’objectif étant de former un gouvernement de coalition. Les intégristes islamiques se rapprochent rapidement de leur but : instaurer un Etat théocratique dans lequel les femmes devront porter le voile, dans lequel les militants de gauche seront dénoncés comme apostats et abattus sans merci et dans lequel un obscurantisme moyenâgeux régnera sans partage. Le Haut Comité d’Etat (HCE), soutenu par l’armée, avait cherché à éliminer les intégristes en annulant le second tour des élections législatives de janvier 1992 (où le FIS était sur le point de remporter une victoire écrasante) et en instaurant l’état d’urgence. Les dirigeants du FIS et plusieurs milliers de leurs partisans avaient alors été jetés en, prison et dans des camps de concentration installés en plein désert. Mais la terreur gouvernementale n’a fait que pousser des secteurs toujours plus larges de la population dans les bras des réactionnaires islamistes.

Catégories
presse

La grève des dockers en juillet secoue Alger : L’Algérie en ébullition

Article paru dans Le Bolchévik, n° 125, novembre 1993, p. 12 et 10-11


13 octobre – Peu à peu, l’Algérie a basculé dans une guerre civile larvée entre les intégristes musulmans réactionnaires et le régime discrédité. Chaque jour, se produisent des attentats et des embuscades. Récemment, les intégristes se sont mis à mettre le feu aux usines, entre autres une entreprise d’équipement électronique, une fabrique de chaussures et une minoterie. Ils ont aussi pris pour cible particulière les militants de gauche, annonçant fin septembre qu’ils allaient assassiner un communiste tous les mardis. Quant à l’armée, elle impose son état d’urgence depuis qu’elle a pris ouvertement le contrôle en janvier 1992, chassant le régime discrédité du FLN qui était au pouvoir depuis l’indépendance, en 1962. Redha Malek, le dernier en date des premiers ministres de l’armée, est un ancien directeur de la Banque mondiale ; il a été mis en place en août dernier avec pour consigne d’accélérer la privatisation de l’industrie et de repayer la dette aux créanciers impérialistes.

Catégories
presse

Les travailleurs doivent écraser le FIS et renverser le FLN. Pour un gouvernement ouvrier et paysan en Algérie !

Article paru dans Le Bolchévik, n° 112, juillet-août 1991, p. 12 et 11


Depuis le 5 juin à 0 heure, l’armée algérienne (ANP) exerce ouvertement la réalité du pouvoir en Algérie. Le gouvernement Hamrouche, nommé après la répression sanglante des « enfants d’octobre » 1988, est remplacé par un cabinet Ghozali qui cache son extrême faiblesse derrière l’état de siège. Un couvre-feu a été imposé sur une grande partie des villes. Les élections législatives, qui devaient « approfondir » la « démocratie », ont été reportées à une date indéterminée à la fin de l’année.

Catégories
presse

Le massacre d’octobre à Alger

Article paru dans Le Bolchévik, n° 88, novembre 1988, p. 1, 6 et 7


Les bourgeoisies française et internationale ont poussé un soupir de soulagement quand, le 11 octobre, le lendemain du discours du président Chadli, les médias ont annoncé le « retour à l’ordre » en Algérie. Mais dans le silence assourdissant, résonnaient encore, dans les têtes des Algériens, le staccato sinistre des armes automatiques et les cris des blessés et des agonisants. L’« ordre » imposé dans le sang est lourd de rage contenue contre un régime qui n’hésite pas à tirer à la mitrailleuse sur des adolescents et des enfants. Est-ce pour ça que sont morts un million d’Algériens dans leur lutte contre la terreur coloniale française ?

Catégories
presse

Algérie : Que vive la lutte de classe !

Article paru dans Le Prolétaire, n° 390, mars-avril 1987, p. 8


Au mois de novembre de l’année passée une succession de luttes ont éclaté en Algérie, mettant en exergue une fois encore la férocité répressive de l’Etat soit-disant « socialiste ». L’origine du conflit est d’une part le projet de loi visant à introduire deux nouvelles épreuves au baccalauréat, à savoir l’éducation religieuse et l’éducation politique, et d’autre part les conditions de vie déplorables dans les écoles et universités (manque d’eau, absence de transport, pénurie de logement, manque de matériel, etc.)

Catégories
presse

Sur la revendication des libertés démocratiques en Algérie

Article en deux parties paru dans Le Prolétaire, n° 371, 18 mars au 21 avril 1983, p. 6 et n° 372, 22 avril au 19 mai 1983, p. 5-6


Si le communisme a défini les caractéristiques essentielles du passage révolutionnaire de la société capitaliste à la société communiste, la lutte des classes ne se déroule pas selon un plan machiavéliquement tracé d’avance dans tous ses détails par le parti révolutionnaire. La stratégie et la tactique du parti dont l’éventail est certes délimité par la théorie et le programme, doit s’appuyer sur le mouvement réel.

Catégories
presse

Algérie : Contre les bandes des Frères musulmans et les Baathistes !

Article paru dans Le Prolétaire, n° 368, 11 décembre 1982 au 20 janvier 1983, p. 4


Avec le « mouvement du printemps » 80, le mouvement de masse étudiant redémarra avec un souffle nouveau, comme l’atteste la mise sur pied d’une coordination universitaire à Alger qui englobait non seulement des étudiants de plusieurs filières (Sciences éco, Droit, Médecine) mais qui surtout travaillait en liaison avec la coordination de Tizi-Ouzou.

Catégories
interventions

En soutien à Mohammed Harbi

J’ai signé l’appel « En soutien à Mohammed Harbi » qui a été publié hier par Mediapart avec le soutien de plus de 130 intellectuels, militants, artistes, etc. J’invite mes amis et lecteurs à prendre connaissance de ce texte et à le faire circuler dans leurs réseaux.

Catégories
revues

Jean-François Lyotard : En Algérie, une vague nouvelle

Article de Jean-François Lyotard paru dans Socialisme ou Barbarie, n° 32, avril-juin 1961, p. 62-72


En décembre 1960, les Algériens de toutes les villes prennent possession de leurs rues. La guerre dure depuis six ans, les forces de l’ordre sont partout renforcées à cause du voyage de de Gaulle, à Alger le réseau administratif-policier installé depuis la « bataille » de 1957 s’est fait plus serré que jamais, l’organisation de la wilaya a été « démantelée » quatre ou cinq fois, les Algériens n’ont pratiquement pas d’armes, tous les Européens sont armés, dans les grandes villes ils prennent même l’initiative des manifestations, cherchent à occuper les quartiers-clés, à faire basculer l’armée de leur côté.

Catégories
presse

Les Algériens dans la rue

Article paru dans Pouvoir ouvrier, n° 24, décembre 1960, p. 1-2


Ça y est : les algériens sont descendus dans la rue. Pendant six jours les manifestations sa succèdent. Au prix de leur vie, désarmés, ils affrontent les mitraillettes des policiers et des paras, les revolvers des ultras. Ils tombent par dizaines, par centaines, mais brandissent toujours les drapeaux blanc-vert, réclament l’indépendance.

Catégories
presse

L’opposition algérienne ou l’impasse du « socialisme national »

Article paru dans Le Prolétaire, n° 53, avril 1968, p. 2, suivi d’une note rectificative.


Cent trente-deux ans de sujétion coloniale, 30.000 morts à Sétif, en 1945, sept ans et demi d’une guerre civile qui a fait un million et demi de morts, les ratonnades, les ghettos de la métropole, la faim, l’analphabétisme, les ravages de la tuberculose ; voilà ce que les masses algériennes ont subi. Elles se sont battues avec l’acharnement, l’héroïsme que l’on sait, contre un impérialisme particulièrement féroce et habile. Aujourd’hui les Algériens ont le sentiment d’avoir été trahis. Ils se battaient pour un peu plus de pain, un minimum de bien-être. Ils parlaient même de construire une société d’un type nouveau que, naïvement, ils appelaient « socialisme ». En fait, ils ont instauré un régime qui sue par tous les pores la corruption et le terrorisme policier; ils ont porté au pouvoir des Ben Bella et des Boumedienne qui étalent largement leur morgue de nouveaux riches. Les masses algériennes sont retombées dans une sorte d’hébétitude. Les factions bourgeoises s’entre-déchirent et la vie politique reste marquée par la violence. Le prolétariat et la paysannerie pauvres n’attendent plus rien de la politique en général. L’émigration vers l’Europe se poursuit et augmente même. La misère est aussi grande sinon plus qu’aux beaux jours de l’ère française.

Catégories
presse

La grève d’Alger

Article paru dans Le Prolétaire, n° 18, février 1965, p. 1-2


La dialectique marxiste étant aujourd’hui, la chose du monde la moins bien partagée, nous fûmes peu nombreux à l’appliquer au vaste mouvement anti-colonialiste qui a déferlé sur l’Asie et l’Afrique, et quasiment les seuls à prévoir, avant même que l’indépendance algérienne devienne une réalité, qu’elle n’apporterait pas au Maghreb l’harmonie sociale dont rêvent les philistins de tous les pays, mais la lutte de classe moderne, celle qui oppose le prolétariat à la bourgeoisie capitaliste.

Catégories
presse

Algérie. Le rideau de fumée électoral n’a pu camoufler longtemps le dilemme : lutte ouvrière ou misère capitaliste

Article paru dans Le Prolétaire, n° 435, février-mars-avril 1996, p. 1-8-9


Les élections présidentielles de novembre ont été sans conteste une grande victoire pour les autorités algériennes. Le FLN et le FFS, signataires des accords de Rome (accords signés aussi par le FIS et qui appelaient le pouvoir à la négociation avec les islamistes), avaient décidé de boycotter ces élections, ce qui risquait de les vider de leur sens : ces deux partis étaient en effet, avec le FIS dissous, les formations politiques qui avaient obtenu le plus de suffrages lors des élections de 91 annulées par le coup d’Etat militaire. Les islamistes appelaient également au boycott, avec menaces de représailles pour ceux qui participeraient au vote.

Catégories
presse

Devant les événements d’Algérie, l’exigence de l’unité prolétarienne

Articles parus dans Le Prolétaire, n° 429, novembre-décembre 1994-janvier 1995, p. 1-6 et 7


« La guerre civile algérienne est transportée en France » : voilà quelle a été la réaction consternée de nombreux organes de presse et de commentateurs « avertis » lors de l’affaire du piratage de l’Airbus d’Air France. Cette réaction est elle-même très significative de l’état d’esprit des cercles dirigeants de la bourgeoisie française. Même si les médias français font le silence sur la situation en Algérie, au moins tant que des ressortissants français ne sont pas victimes d’un attentat, respectant ainsi la censure du gouvernement algérien, les autorités françaises, elles, sont parfaitement au courant de la situation réelle. Et pour cause ! La collaboration directe entre l’Etat français et l’Etat algérien sur le plan de la répression ne faiblit pas, ce qui ne veut pas dire que cette collaboration est sans nuages. Si l’on en croit un article du spécialiste de l’armée au quotidien « Le Monde », bien connu comme porte-parole officieux des milieux militaires et des services secrets, les militaires algériens ont obtenu la promesse d’un soutien sans réserve et carte blanche pour liquider en 5 mois les groupes armés islamistes (1). Des indiscrétions ont permis de savoir par ailleurs que le gouvernement français avait livré à l’Algérie du matériel de combat anti-guérilla (depuis des hélicoptères jusqu’à des systèmes de visée infra-rouge pour le combat de nuit). Le soutien au gouvernement algérien se manifeste aussi à un autre niveau, en définitive plus important, le niveau financier. La France a pu obtenir de ses partenaires européens le déblocage de crédits à destination de l’Algérie et elle fait le forcing auprès du FMI pour que celui-ci fasse de même ; il y aurait des contacts quotidiens entre les dirigeants français et la direction du FMI – dont le président est un français – à propos de la situation algérienne. Cet activisme français suscite d’ailleurs la grogne des américains (et, de façon plus discrète, des allemands et des anglais) qui contestent que le plan d’« ajustement économique » suivi par l’Algérie (et élaboré par les services du FMI) mérite autant de soutien que ne le disent les français et le président du FMI, et qui ne montrent aucun enthousiasme à soutenir le régime d’Alger.

Catégories
revues

Souad Benani : France. L’intégrisme islamiste, une menace mortelle pour les femmes

Article de Souad Benani paru dans Inprecor, n° 389, mars 1995, p. 22-25


La montée de l’intégrisme islamiste au Maghreb, principalement en Algérie, constitue un péril mortel pour les femmes de ces pays. Les assassinats de femmes, certaines exécutées publiquement pour avoir refusé de porter le voile islamique ou pour être sorties bras nus, se comptent par centaines. Enlèvements, viols collectifs, égorgements sont, pour les femmes, l’actualité ordinaire d’un pays déchiré entre la dictature sanguinaire des actuels dirigeants de l’armée et les abominations des intégristes. L’évolution de la situation en Algérie ne peut manquer de retentir sur la situation de l’émigration en Europe et particulièrement en France où la population d’origine algérienne est nombreuse (800 000 Algériens plus tous ceux qui, même de nationalité française, se sentent des liens étroits avec leur pays d’origine).

Catégories
presse

Algérie : après l’assassinat de Boudiaf

Article paru dans Le Prolétaire, n° 417, juillet-août-septembre 1992, p. 8


Qui a tué Boudiaf ? Voilà la grande question qui est au centre des cogitations des journalistes et des discussions de café du commerce au moment où nous écrivons. Pourtant cette question est bien secondaire par rapport aux problèmes que connaissent les prolétaires et les masses exploitées d’Algérie et qui ne changeront pas par la disparition d’un Président.

Catégories
revues

Larbi Hamdane : Algérie, planification et deuxième réforme agraire

Article de Larbi Hamdane paru dans Quatrième Internationale, n° 44, juillet 1970, p. 39-46


Plan Quadriennal et « Révolution Agrai­re » sont certainement les deux mesures les plus importantes prises par le régime issu du coup d’Etat du 19 juin 1965. Le Plan Quadriennal 1970-1973 est la première tentative de réelle planification de l’économie algérienne : le Plan Triennal qui l’a précédé ne fut en fait qu’une vague programmation indicative, permettant de récolter l’appareil statistique nécessaire au lancement de la planification, mais qui n’arriva aucunement à réduire la pagaille bureaucratique qui règne dans le secteur industriel. La « Révolution Agraire », dont un « Projet de Charte » très imprécis et restant au niveau des principes a été publié en avril, innove également : les Dé­crets de mars 1963 sur l’Autogestion, première Réforme Agraire, n’avaient touché que le secteur dit « moderne », c’est-à-dire les terres ayant appartenu aux colons (1/3 de la surface cultivable, les meilleures terres, les plus profondes et les mieux situées, faisant vivre 1/6 de la population agricole) ; mais ils avaient laissé intact le secteur dit « traditionnel», qui fait vivre les 5/6 de la population agricole.

Catégories
revues

En Algérie, le syndicat instrument de l’Etat

Article signé F. C. paru dans Quatrième Internationale, n° 38, juillet 1969, p. 28-30

Photos publiées dans El Djeich, juin 1969, p. 36-37


Le 3e Congrès de l’Union Générale des Travailleurs Algériens (U.G.T.A.) a eu lieu au mois de mai à Alger au Palais des Conférences Internationales du Club des Pins. Il s’est déroulé en présence de toutes les personnalités du régime. La presse algérienne en a largement parlé. Pourtant, le Congrès eut pratiquement lieu à huis clos. Pour la première fois, aucune délégation étrangère n’avait été invitée au Congrès.

Catégories
revues

Larbi Hamdane : La crise en Algérie (signification et perspectives)

Article de Larbi Hamdane paru dans Quatrième Internationale, n° 33, avril 1968, p. 22-26


Dans la nuit du 14 au 15 décembre, quelques unités de chars font route vers Alger, avec à leur tête Tahar Zbiri, chef d’état-major de l’A.N.P., et plusieurs officiers. Elles sont stoppées à El-Affroun, après intervention de l’aviation ; le chef de la première région militaire Saïd Abid se suicide dans des conditions pour le moins obscures (certains prétendent même qu’il aurait été fusillé tout à fait réglementairement). Voilà pour les faits les plus spectaculaires et les plus connus qui ont marqué la crise. Simple épisode d’une bataille pour le pouvoir au sein de la même famille, celle qui avait éliminé Ben Bella le 19 juin 1965, ou bien crise plus profonde ? Nous considérons, pour notre part, qu’il n’y a pas de lutte pour le pouvoir, même au sein d’un appareil très bureaucratisé, qui se situe en dehors de la dynamique des forces sociales, de leurs luttes, et du rapport des forces à un moment déterminé. Aussi, nous analyserons la signification de cette crise à la lumière de l’évolution de l’Algérie depuis 1962, et plus spécialement de l’évolution des rapports entre les classes depuis la crise du Moyen-Orient.

Catégories
presse

Algérie : Avec ou sans le FIS ?

Interview de Chawki Salhi réalisée par Cecilia Garmendia et parue dans Inprecor, n° 342, du 6 au 19 décembre 1991, p. 11-13


Les élections législatives qui devaient se tenir en juin 1991, avaient été suspendues suite à l’instauration de l’état de siège par le gouvernement du Front de libération nationale (FLN), incapable de contrecarrer les manifestations intégristes par d’autres moyens (voir Inprecor n° 334 du 5 juillet 1991). Le nouveau Premier ministre algérien, Sid Ahmed Chozali, a fixé le scrutin au 26 décembre 1991.

Un seul des dirigeants du Front islamique du salut (FIS) incarcérés en juin dernier, Mohammed Saïd, a été libéré ; mais, malgré des menaces de boycott et des louvoiements, la direction intégriste actuelle semble s’apprêter à participer au processus électoral.

Inprecor a interviewé Chawki Salhi, porte-parole du Parti socialiste des travailleurs (PST).

Catégories
presse

Algérie : Congrès sur fond d’élections

Article paru dans Inprecor, n° 331, du 24 mai au 6 juin 1991, p. 27


Du 1er au 3 mai 1991, s’est tenu, à Tipaza, le premier congrès légal du Parti socialiste des travailleurs (PST). En présence de près de 700 personnes, ce congrès s’est déroulé dans un contexte politique dominé par la préparation des prochaines élections législatives du 27 juin 1991.

Catégories
presse

Algérie : solidarité et pétrole

Interview de Saïd, membre de la direction du Parti socialiste des travailleurs, réalisée par Cecilia Garmendia et parue dans Inprecor, n° 316, du 12 au 25 octobre 1990, p. 24


La crise du Golfe secoue toute la région arabe. La société algérienne est aussi percutée en profondeur. Nous avons interviewé Saïd, membre de la direction du Parti socialiste des travailleurs (PST) (1).

Catégories
presse

Algérie : La rumeur des urnes

Interview de Chawki Salhi réalisée par Salah Jaber (Gilbert Achcar) et parue dans Inprecor, n° 312, du 29 juin au 12 juillet 1990, p. 3-5


Alors que les résultats officiels des élections du 12 juin 1990 viennent d’être publiés par le ministère de l’Intérieur et que le principal dirigeant du Front islamique du salut (FIS) – vainqueur de ces élections -, Abassi Madani, demande la dissolution du Parlement et la convocation d’élections législatives, le président Chadli Bendjedid n’est toujours pas intervenu pour commenter le résultat du scrutin.

Quelle que soit, en définitive, l’ampleur de la victoire du FIS, elle renforce un peu plus les incertitudes politiques quant à l’avenir de l’Algérie, qui traverse une grave crise économique.

Inprecor a rencontré Chawki Salhi, porte-parole du Parti socialiste des travailleurs (PST) qui, comme d’autres forces d’opposition au Front de libération national (FLN), a appelé au boycott de ces élections.

Catégories
presse

Gilbert Achcar : Algérie. Qui sème le vent…

Article de Gilbert Achcar signé Salah Jaber et paru dans Inprecor, n° 311, du 15 au 28 juin 1990, p. 36

Les élections locales (conseils communaux et départementaux) du 12 juin, en Algérie, se sont soldées par un score impressionnant des intégristes du Front Islamique du salut (FIS) : ils ont arraché la plupart des grandes villes du pays au Front de libération nationale (FLN), jusque-là parti unique à tous les échelons du pouvoir. Ces élections étaient les premières, depuis l’indépendance algérienne en 1962, à se dérouler sur fond de libertés politiques réelles et de multipartisme. L’opposition libérale et l’opposition de gauche avaient cependant appelé au boycott, jugeant que la partie était inégale contre le FLN. Le résultat des élections, malgré un taux d’abstention de près de 40 %, permet de s’interroger sur l’opportunité de ce choix.

Catégories
presse

Saïd Akli : Algérie. Une ouverture très modérée

Article de Saïd Akli paru dans Inprecor, n° 278, 13 décembre 1988, p. 6-8


UNE QUINZAINE DE JOURS après la levée de l’état de siège, Alger a été recouverte de grandes affiches pour la démocratie.

Les mobilisations des milieux intellectuels contre la répression et la torture ont certes impulsé un large mouvement d’opinion pour une démocratisation de la société. Mais les affiches pour la démocratie étaient cyniquement l’initiative de ceux-là même qui avaient ordonné le massacre de centaines de jeunes. Profitant de l’état de choc collectif créé par la violence du soulèvement populaire et la sauvagerie de la répression militaire, Chadli reprenait l’initiative politique avec la promesse d’une ouverture démocratique. En échange, il demandait au peuple une participation massive au référendum du 3 novembre, pour faire oublier ses crimes et plébisciter sa politique avant le congrès du Front de libération nationale (FLN).