Article d’Akli Bounane paru dans Le Libertaire, n° 473, 5 avril 1956, p. 2
Un travailleur algérien écrit au « Libertaire » :
Pendant la guerre de 39 à 45, les Algériens ont combattu côte à côte avec les Français.
Article d’Akli Bounane paru dans Le Libertaire, n° 473, 5 avril 1956, p. 2
Un travailleur algérien écrit au « Libertaire » :
Pendant la guerre de 39 à 45, les Algériens ont combattu côte à côte avec les Français.
Article d’Akli Bounane paru dans Le Libertaire n° 452, 10 novembre 1955, p. 2
DANS le 15e arrondissement (89, rue Fondary), le logeur Bachir est connu de tous. Il est ami de la police pour pouvoir exploiter ses compatriotes.
Il est possesseur d’un hôtel. Quand un Algérien se retrouve sans logis, Bachir lui répond qu’il pourrait lui trouver une place parmi plusieurs autres, à condition qu’on lui offre un bakhechich de 10.000 francs.
Article d’Akli Bounane paru dans Le Libertaire, n° 450, 27 octobre 1955, p. 2
Un travailleur algérien écrit au « Libertaire » :
ONZE notables du Douar Aït R’zine ont été assassinés par les forces colonialistes.
Ben Ali Cherif qui est le grand seigneur féodal de la région de Bougie
et la main droite du gouvernement colonialiste français, ainsi que Mesbah,
élu à l’Assemblée algérienne sur la liste « indépendante » (administrative)
(soutenu pendant la campagne électorale à Guendouz par ces onze), attendront en vain que ceux-ci viennent leur souhaiter la prochaine fête d’El Mouloud.
Article de Nicolas paru dans La Lanterne noire, n° 4, décembre 1975, p. 28-32
LA PROTECTION DES HONNÊTES GENS
Discours politiques, commentaires de journaux, informations, événements, contre-informations, la petite phrase pleine de présages, les mots mille fois amplifiés par les moyens de communication de masses et analysés en long et en large par les spécialistes, soutenus et expliqués par les intellectuels de tous bords… un monde de mots, de signes, de représentations nous entoure, nous unit ou nous désunit, nous transperce, nous emmerde.
Article d’Akli Bounane paru dans Le Libertaire, n° 440, 21 juillet 1955, p. 2
Des Correspondants du LIBERTAIRE
Deux travailleurs algériens, résidant en France, mais pères de famille nombreuse en Algérie, sont venus passer leurs vacances en Algérie. Ces deux hommes étaient toujours brimés par les autorités « zélées » qui déploient tous leurs efforts pour faire arrêter les braves gens. Aussi, après avoir été provoqués maintes fois, les deux hommes ont disparu de la région.
Article de Vuillemin paru dans Ohé Partisans !, n° 4, août 1945
La vérité sur le drame d’Afrique du Nord
Une censure sournoise et une presse bien sage : voilà pourquoi si peu de gens ont une idée précise des événements qui ont ensanglanté l’Algérie.
Article paru dans L’Etincelle, n° 5, mai 1945
Le peuple algérien exploité, saigné à blanc par le capitalisme français et par le capitalisme anglo-américain, se révolte. Un pays de huit millions d’habitants, riche grenier à blé, se trouve dans un état de famine, expression la plus haute des effets de la civilisation capitaliste.
Mon dernier article intitulé « Algérie : le hirak a deux ans. Résurgences, clivages et équivoques » a été publié dans ContreTemps. Revue de Critique communiste, n° 49, avril 2021, p. 102-106.
Communiqué du Mouvement libertaire nord-africain paru dans Le Libertaire, n° 407, 2 décembre 1954
LE Mouvement Libertaire Nord-Africain condamne les arrestations, perquisitions, saisies arbitraires dont la F.C.L. a été victime à Paris, alors que, dans ses affiches et son journal, elle ne faisait que constater un fait : la révolte des prolétaires algériens surexploités n’a pour cause que 124 ans de spoliations et de brigandage colonialistes.
Article de Jean Carpentier paru dans Tankonalasanté, n° 3, juillet-août 1973
On se bat pour l’abrogation d’une loi féodale et injuste, on se bat pour faire disparaître la boucherie, le risque de mort, l’angoisse. Et ce combat passe par une lutte sûrement longue pour obtenir un certain nombre de garanties : la légalité, la sécurité, le financement, la liberté de décision (plus ou moins restrictive, et là aussi il faudra se battre contre les commissions médico-policières, contre la bureaucratie, contre la tutelle médicale ou administrative etc…). Cela prendra plus ou moins de temps, mais enfin on a des chances d’y arriver : les rapports de force s’inversent, la tendance réformatrice et technocratique se développe, et peut-être qu’en favorisant une libération de la législation sur l’avortement, le Pouvoir y trouvera son compte… Une société qui dérive l’investissement et l’énergie sexuelle dans la production et la consommation de marchandises ou la conquête de la lune peut très bien s’accommoder de la libéralisation de l’avortement qui ne la remet pas fondamentalement en cause. C’est à ce niveau qu’est le piège, du moins si l’on s’en tient à la seule bataille pour l’avortement libre et gratuit, et si on n’élargit pas le champ de l’action.
Tract du Mouvement libertaire nord-africain reproduit dans Le Libertaire, n° 409, 16 décembre 1954
LE Mouvement Libertaire Nord-Africain estime que le véritable responsable des événements actuels, en liaison avec ceux du Maroc et de Tunisie est le régime colonialiste, basé sur l’expropriation des terres, la surexploitation, le chômage, la répression et l’opposition au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, ainsi qu’aux aspirations révolutionnaires des travailleurs.
Communiqué du Mouvement libertaire nord-africain paru dans Le Libertaire, n° 424, 31 mars 1955
Le gouvernement impérialiste, après avoir rejeté la responsabilité de la situation en Algérie sur ce qu’il nomme « quelques bandes organisées de hors-la-loi », dont le but est d’après lui de provoquer un sentiment d’insécurité et de peur dans l’ensemble de la population algérienne, en arrive à craindre « que les troubles sporadiques se transforment en insurrection générale »… Ainsi les Algériens se soulèveraient par « crainte » de ces « quelques bandes organisées de hors-la-loi ».
Article de Fernand Doukhan paru dans Le Libertaire, n° 412, 6 janvier 1955
Des « ultras » partisans du massacre au représentant du P.C.A. qui s’est contenté de s’abstenir dans le vote de confiance au Gouvernement
LES débats à l’Assemblée algérienne sur les derniers événements nous permettent de faire une incursion édifiante parmi la faune parlementaire colonialiste, porte-parole des « saigneurs » de la terre ou « saigneurs » en personne, avec leur cortège des « préfabriqués » musulmans, de ceux à la figure de qui le peuple et les travailleurs algériens crachent leur suprême répulsion.
On a toléré, au milieu de cette engeance malsaine, quelques membres de l’U.D.M.A. (1) organisation d’un réformisme inoffensif, dont la présence pouvait constituer un alibi contre ceux qui dénoncent l’imposture des élections « à l’algérienne ».
Communiqué publié dans Le Libertaire, n° 411, 30 décembre 1954
UNE nouvelle vague d’arrestations frappant le M.T.L.D. a déferlé sur la France et l’Algérie. Il s’agit dans cette dernière d’anciens délégués à l’assemblée algérienne et d’élus municipaux.
Textes parus dans Le Libertaire, n° 406, 25 novembre 1954
(Siège : 7, avenue de la Marne, Alger, le samedi soir)
Le Mouvement Libertaire Nord-Africain dénonce la dissolution illégale et arbitraire du M.T.L.D., la mise arbitraire sous mandat de dépôt des responsables et militants de cette organisation (1) et réclame le rapport du décret de dissolution et la libération immédiate des détenus.
Article de Gérard Gilles paru dans Recherches libertaires, n° 9, mars 1972, p. 28-30
A propos de la publication des œuvres complètes de Georges BATAILLE.
Pour tous ceux pour qui écrire n’est pas un acte inoffensif et qui considèrent que faire de la littérature révolutionnaire ne consiste pas à écrire des romans sur la vie dans les grands ensembles, pour ceux qui ne considèrent pas les révolutionnaires comme des anges, Georges Bataille est un type important. On commence à s’en apercevoir et, la mode du porno aidant, combinée avec le relâchement de la censure, les éditions Gallimard ont commencé la publication des œuvres complètes de Georges Bataille (à des prix, hélas, qui ne favorisent pas la lecture dans les bidonvilles – aux illégalistes de faire ce que doivent pour une telle diffusion).
Article paru dans Pouvoir ouvrier, n° 85, juillet-août 1967, p. 14
« Clara se couche sur le ventre et remonte sa robe. Des cicatrices profondes rayent ses cuisses et ses fesses, comme si des bêtes avaient mordu ses chairs…
– Ça, c’est la Gestapo, dit-elle d’une voix rauque. Puis elle s’assied et montrant ses mains, elle ajoute :
– Et ça, c’est le N.K.V.D.
Les bouts de ses doigts sont comme broyés, violacés, gonflés. Elle n’a plus d’ongles ».
Article de Jean Léger paru dans Socialisme ou Barbarie, n° 7, août-septembre 1950, p. 110-111
Dans les premiers jours de juin s’est déroulé à Prague le procès des Treize, premier grand procès politique que connaisse la Tchécoslovaquie.
Les condamnations prononcées le 8 juin ont révolté de nombreux intellectuels en France, en Autriche, en Norvège. Des télégrammes ont été adressés au Président de la République tchécoslovaque pour qu’il renonce à exécuter la sentence frappant le principal accusé : Kalandra.
Lettre de Jean-Daniel Martinet parue dans La Révolution prolétarienne, n° 38, mai 1950, p. 3
En tant que simple abonné des Temps modernes, je me permets de poser à J.-P. Sartre et M. Merleau-Ponty les questions suivantes :
1. N’existe-t-il pas une différence de nature entre les camps russes, pièce maîtresse d’une économie planifiée (ce sujet est traité dans toute son ampleur dans le dernier ouvrage traduit de Dallin, et plus succinctement dans le deuxième numéro du Bulletin des Groupes de liaison internationale) et les autres camps de concentration actuellement connus, en Espagne, en Grèce et dans les colonies ?
Textes publiés dans L’Internationale, n° 37, octobre 1965, p. 1, 4 et 5
LEs vagues d’arrestations massives qui ont lieu actuellement en Algérie à l’encontre des marxistes-révolutionnaire, de nombreux éléments de l’ex-PCA et de militants de l’ORP sont les signes avant-courreurs d’une répression d’envergure contre les masses et leurs conquêtes, contre les syndicats et l’autogestion. Après avoir « démantelé » l’avant-garde des militants d’opposition par les « grandes purges » de septembre, le pouvoir bureaucratique de Boumediene se trouve désormais directement confronté avec les organisations de masses, avec les étudiants et surtout avec l’U.GT.A., seule organisation de masse de la classe ouvrière. Le fait que la plupart des cadres conscients de l’UNEA, de la JFLN et du FLN aient été arrêtés, ou aient pris la fuite, montre que le pouvoir a décidé de détruire tous les foyers potentiels d’agitation et d’opposition pouvant faire naître des centres incontrôlés de direction. Si jusqu’à présent l’UGTA semble avoir échappé à la répression, cela tient à l’alliance tactique passée par la Centrale avec le secrétariat exécutif du Parti. Mais cette alliance ou ce « soutien » ne peuvent durer longtemps. Déjà le N° 2 de Révolution et Travail ne fait plus mention du secrétariat exécutif, et il semble que le N° 3 ne paraisse pas. Les congres prévus sont reportés ; le moment de la rupture approche entre le pouvoir et l’UGTA. L’envergure de la répression, l’attaque des libertés syndicales et de l’autogestion sur une grande échelle indiquent qu’un changement qualitatif dans les rapports entre la bureaucratie au pouvoir et les masses est en train de s’opérer en Algérie.
Article d’Henri Dumoulin paru dans L’Internationale, n° 36, septembre 1965, p. 6
Notre numéro de juillet ainsi que le numéro 25 de Quatrième Internationale ont été saisis à Alger. Nous ne sommes d’ailleurs pas les seuls organes dans ce cas. Même Le Monde, qui avait publié des articles de Legris favorables au régime de Boumedienne, s’est vu saisir lorsqu’il publiait, à titre informatif, des textes d’opposants aux fauteurs du coup d’Etat du 19 Juin. Les saisies avaient d’ailleurs commencé avec le bulletin de Prensa Latina lorsqu’il avait publié le remarquable discours de Fidel Castro sur le coup d’État d’Alger. Ces saisies caractérisent la « démocratie » du nouveau régime.
J’ai accordé un entretien à la journaliste Aude Lasjaunias pour le quotidien Le Monde. L’interview a été publiée ce jour sous le titre suivant : « Algérie : les autorités « oscillent en permanence entre louanges pour le Hirak “béni” et menaces à peine voilées » ».
Article de Robert Petitgand alias Delny et Paul Bénichou paru dans Masses, n° 14, mars 1934, p. 8-10
Depuis le développement du mouvement national-socialiste en Allemagne, et surtout depuis son triomphe, on constate un peu partout, et parfois dans les esprits les moins désignés jusque là pour le subir, une sorte de vertige devant l’hitlérisme et sa démagogie. A vrai dire, les premiers responsables de ce vertige ont été les révolutionnaires, coupables de n’avoir pas dès le début, stigmatisé comme il le fallait la vague de profonde régression psychique et morale que recouvrait mal le verbiage hurlant de la « révolution » fasciste. Les communistes les premiers ont accrédité la légende des prétendues aspirations révolutionnaires de la masse hitlérienne, dont le comportement faussé par l’influence des chefs, cachait, paraît-il, les meilleures intentions.
Articles parus dans Sans Frontière, n° 15, 3 juin 1980, p. 11
Après les événements de Tizi Ouzou, qui ont largement secoué les assises du pouvoir, voilà que les positions se radicalisent et aboutissent à des situations conflictuelles, notamment au niveau des universités du grand Alger.
Dossier paru dans Sans Frontière, n° 13, 6 mai 1980, p. 7-11
Détournement de… manifs
Pour les tous jeunes, on rappelle en effet que c’est dès octobre 1956 que la France, soi-disant championne d’un certain nombre de droits essentiels – ceux de l’homme y compris ? – dont, naturellement, les très républicains droits d’opinion et de circulation, a détourné un avion de la ligne Rabat-Tunis, dans lequel, il est vrai, se trouvaient cinq Algériens qui avaient le tort de penser que, « 2 000 ans, ça suffisait ! ». N’est-ce pas Kateb ? Bonjour !
Dossier paru dans Sans Frontière, n° 12, 22 avril 1980, p. 10-11
La culture en question
Dans un Maghreb en ébullition, l’Algérie manifeste une revendication qui, pour être relativement localisée, n’en est pas moins universelle par ses motivations et capitale par son intérêt : l’identité culturelle d’un peuple.
Article de Karim Thaghest paru dans Courant alternatif, n° 54, décembre 1995, p. 26-27
Après plusieurs semaines de campagnes électorales, les algériens se sont donc rendus massivement aux urnes. Ils avaient le choix entre quatre candidats provenant de différents horizons, mais rassemblés dans une même mascarade par une même forfaiture ou collusion avec le pouvoir militaro-mafieux qui préside à la destinée de l’Algérie depuis 1954.
Chacun d’entre eux était censé représenter l’un des multiples pôles idéologiques, sociaux, religieux algériens.
Article de Karim paru dans Courant alternatif, n° 29, mai 1993, p. 33-34
L’Algérie s’est enfoncée un peu plus encore dans la violence : celle des intégristes, celle des militaires et des policiers, mais aussi celle qui résulte de la misère économique et sociale.
Le 22 mars dernier, le peuple est sorti dans les rues pour exprimer son ras-le-bol vis à vis de toutes les formes de violence. Ce faisant, il a détourné une manifestation initialement conçue comme un soutien au pouvoir et à sa politique. Les organisations relais furent vite dépassées par l’ampleur du mouvement. Leurs mises en scène préparées à l’avance où de jeunes femmes embrassaient les forces de l’ordre furent ridicules et faisaient penser aux anciens régimes staliniens de l’Est.
Pour comprendre pourquoi autant d’Algériens sont sortis dans les rues, il faut mesurer le degré de violence que subit la population.
Article paru dans Le Bolchévik, n° 145, printemps 1998, p. 20 et 16-19
Depuis que les massacres macabres se suivent en Algérie, la région au sud d’Alger, la capitale, est maintenant surnommée le « triangle de la mort ». Des centaines de villageois sans défense ont été tués et mutilés et un grand nombre de femmes ont été kidnappées dans les dernières semaines, portant le nombre de victimes à plus de 100 000 morts dans la guerre civile qui oppose depuis cinq ans le régime nationaliste appuyé sur l’armée aux intégristes musulmans.
Article paru dans Le Bolchévik, n° 88, novembre 1988, p. 1, 6 et 7
Les bourgeoisies française et internationale ont poussé un soupir de soulagement quand, le 11 octobre, le lendemain du discours du président Chadli, les médias ont annoncé le « retour à l’ordre » en Algérie. Mais dans le silence assourdissant, résonnaient encore, dans les têtes des Algériens, le staccato sinistre des armes automatiques et les cris des blessés et des agonisants. L’« ordre » imposé dans le sang est lourd de rage contenue contre un régime qui n’hésite pas à tirer à la mitrailleuse sur des adolescents et des enfants. Est-ce pour ça que sont morts un million d’Algériens dans leur lutte contre la terreur coloniale française ?
Article paru dans Le Prolétaire, n° 386, du 1er mars au 30 avril 1986, p. 12
Le 16 janvier les algériens étaient conviés à se rendre aux urnes pour donner leur avis sur la nouvelle charte nationale. Selon les chiffres officiels, la participation a atteint 95,92 %, et 98,37 % des suffrages étaient positifs. Quel est le but d’une telle mascarade électorale qui doit faire rêver le président philippin Marcos ?
Article paru dans Le Prolétaire, n° 378, juillet 1984, p. 14
Dans le style grandiloquent qui lui est habituel pour les grandes occasions, El Moudjahid du 14 juin annonce la libération par Chadli d’environ 90 détenus politiques « ayant commis des erreurs vis-à-vis de la Révolution et de la Patrie. (…) Une des plus grandes vertus d’une Révolution est de savoir accorder son pardon à ceux qui ont pu douter d’elle jusqu’à l’égarement et à l’inconséquence ».
Article paru dans Le Prolétaire, n° 368, 11 décembre 1982 au 20 janvier 1983, p. 4
Avec le « mouvement du printemps » 80, le mouvement de masse étudiant redémarra avec un souffle nouveau, comme l’atteste la mise sur pied d’une coordination universitaire à Alger qui englobait non seulement des étudiants de plusieurs filières (Sciences éco, Droit, Médecine) mais qui surtout travaillait en liaison avec la coordination de Tizi-Ouzou.
Tract de la Fédération d’Alger du MNA, 19 décembre 1960
Une fois de plus, le peuple Algérien tout entier vient d’affirmer dans les rues d’Alger son désir à la liberté et de prouver au monde par son action courageuse, que rien ne le fera reculer pour faire triompher sa part à la justice et à la dignité humaine.
Textes parus dans le Bulletin d’information du MNA, n° 30, décembre 1960, p. 2-6
Au cours des événements qui se sont déroulés à Alger et dans les autres villes d’Algérie, avec l’arrivée du général de GAULLE jusqu’à son retour, il y a eu, de la part des Algériens musulmans une réaction inattendue pour certains, qui s’est transformée en de nombreuses manifestations.
Textes parus dans La Voix du peuple, janvier 1961
Depuis le 9 décembre 1960, pendant plusieurs jours, l’Algérie a connu des événements graves. Les 11, 12 et 13 décembre ont vu le sang couler dans les rues d’Alger, d’Oran, de Bône et de leurs banlieues. Des centaines de tués, des milliers de blessés, voilà le bilan de ces événements. Mais ce ne sont pas seulement les « forces de l’ordre » qui ont mitraillé les Algériens ; il est établi officiellement que plusieurs dizaines d’Algériens ont été assassinés par des Européens. Ils se sont acharnés sur des vieillards et même des enfants qui jouaient. Cette férocité des « pieds noirs » contre les nôtres s’est particulièrement déployée à Bab-El-Oued, à Belcourt et au Ruisseau. C’était sous les hurlements de « l’Algérie française » que les hordes de LAGAILLARDE, de SUSINI et d’ORTIZ massacraient de pauvres innocents ; elles ont ainsi vidé leur haine bestiale et leur racisme odieux et, de ce fait, elles ont tué les mythes de la « fraternisation » et de tous les mensonges que leur « Echo d’Alger » leur « Dépêche Quotidienne d’Alger » n’ont cessé de scribouiller depuis le 13 mat 1958.
Article paru dans Le Prolétaire, n° 312, 1er au 15 mai 1980, p. 1 et 3
A la suite de l’interdiction d’une conférence sur « la poésie berbère ancienne » par les autorités algériennes le 10 mars dernier, ont eu lieu des manifestations un peu partout en Kabylie (Tizi-Ouzou, Larbaâ Nath Irathen, Azazga, Aïn El-Hamam, etc.) et à Alger.
Article paru dans Le Prolétaire, n° 297, 6 au 19 octobre 1979, p. 1-4
La bourgeoisie algérienne semble avoir bien préparé sa rentrée sociale. Elle ne pouvait s’en dispenser, tant la situation est en train de s’aggraver. En effet, selon un document officiel du ministère du travail, le nombre de grèves serait passé de 99 en 1973 à 332 en 1977, dont 203 dans le secteur « privé » et 129 dans le secteur « socialiste », avec une participation totale de 48.093 travailleurs. Il a indéniablement été encore plus élevé en 1978 (1).
Dossier paru dans Informations et réflexions libertaires, n° 80, janvier-février 1989, p. 27-29
RIEN A GAGNER RIEN A PERDRE
« Et alors, tu veux que je te brûle? » C’est en ces termes que des jeunes, en altercation avec des propriétaires de grosses voitures, répondent en ce mois d’octobre, mois qui a connu les émeutes les plus sanglantes de l’histoire de l’Algérie indépendante.
J’ai le plaisir d’annoncer à mes amis et lecteurs la parution du dernier numéro de Courant alternatif (novembre 2020) qui rend compte d’une récente intervention publique sur le mouvement populaire en Algérie.
Article paru dans Le Prolétaire, n° 426, avril-mai 1994
Les autorités algériennes ont finalement signé l’accord avec le FMI, après des mois de tergiversation. Pendant longtemps elles ont espéré que la reprise de l’économie mondiale entraînerait une hausse des cours du pétrole et du gaz (les seules exportations algériennes notables), ce qui aurait augmenté les recettes de l’Etat et lui aurait permis de faire face à ses échéances (les paiements des intérêts de sa dette extérieure). Hélas ! la reprise économique est hésitante et au lieu de monter, le prix du pétrole a plongé : dès lors l’Etat algérien courrait à la faillite. Selon les chiffres de la Banque Mondiale, alors qu’en 1993 le paiement de la dette a absorbé 75% des recettes à l’exportation, la chute de 20% des prix du pétrole ne permet d’espérer que 8 milliards de dollars de recette en 1994, alors que l’Algérie doit débourser cette année 9,4 milliards de dollars (1).
Article de Fuat Orcun paru dans Inprecor, n° 238, 16 mars 1987, p. 19-21
LE mouvement intégriste a récemment fait une démonstration de force en Turquie, en prenant prétexte d’une décision du Conseil supérieur de l’enseignement (CSE), interdisant aux étudiantes le port du « turban », version moderne du tchador. Il s’agissait d’une ruse des étudiantes intégristes pour se couvrir la tête, en contournant la précédente réglementation édictée par le CSE qui avait aussi interdit les moustaches et les barbes « idéologiques » (1) pour les hommes ainsi que les décolletés pour les femmes. Toute une série d’actions de protestation ont été organisées par les groupes d’étudiants intégristes. Ce mouvement, qui avait débuté dans les universités s’est ensuite étendu à d’autres couches sociales. Erbakan, le Président du Parti du salut national (islamiste, dissout après le coup d’Etat de 1980) a participé à une manifestation interdite à Istanbul regroupant 4 000 personnes, où l’on pouvait entendre « On ne peut interdire le tchador », « Turquie musulmane », « Nous voulons la charia (2) ».
Article de Larbi Hamdane paru dans Quatrième Internationale, n° 33, avril 1968, p. 22-26
Dans la nuit du 14 au 15 décembre, quelques unités de chars font route vers Alger, avec à leur tête Tahar Zbiri, chef d’état-major de l’A.N.P., et plusieurs officiers. Elles sont stoppées à El-Affroun, après intervention de l’aviation ; le chef de la première région militaire Saïd Abid se suicide dans des conditions pour le moins obscures (certains prétendent même qu’il aurait été fusillé tout à fait réglementairement). Voilà pour les faits les plus spectaculaires et les plus connus qui ont marqué la crise. Simple épisode d’une bataille pour le pouvoir au sein de la même famille, celle qui avait éliminé Ben Bella le 19 juin 1965, ou bien crise plus profonde ? Nous considérons, pour notre part, qu’il n’y a pas de lutte pour le pouvoir, même au sein d’un appareil très bureaucratisé, qui se situe en dehors de la dynamique des forces sociales, de leurs luttes, et du rapport des forces à un moment déterminé. Aussi, nous analyserons la signification de cette crise à la lumière de l’évolution de l’Algérie depuis 1962, et plus spécialement de l’évolution des rapports entre les classes depuis la crise du Moyen-Orient.
Déclaration du PST parue dans Inprecor, n° 423, avril 1998, p. 14-15
Le Parti socialiste des travailleurs (PST) a réuni plus de 600 délégués provenant de 35 willayas (départements) lors de son congrès extraordinaire le 5 mars 1998 à Alger. Parmi les invités présents qui ont salué le congrès on remarquait une délégation du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), celle de l’Association pour l’émancipation des femmes (AEF) et celle de la Fédération nationale des travailleurs retraités de l’UGTA. Outre la présence d’un représentant de la LCR de France, le congrès a reçu des messages de solidarité d’organisations européennes et américaines.
La tenue de ce congrès a été imposée au PST par une nouvelle loi sur les partis politiques, qui exige qu’ils fassent preuve d’au moins 100 adhérents dans au moins 25 willayas sur les 48 que compte l’Algérie, pour prétendre à une existence légale. Le PST a dû présenter à cette occasion au contrôle administratif la preuve de plus de 4000 adhésions de soutien qu’il a recueillies dans 44 willayas. Pour une organisation petite dont le fiancement dépend entièrement de ses militants et sympathisants, alors que la situation dans le pays est marquée par une paupérisation croissante, répondre à ces exigences administratives représentait un véritable défi. Nous publions ci-dessous la déclaration politique adoptée par ce congrès.
Article de Samira Fellah paru dans Inprecor, n° 399, février 1996, p. 6-7
ON SE SOUVIENDRA QUE L’ARMÉE a pris tout son temps pour désigner son dauphin aux élections présidentielles alors que le général Zeroual, placé par ses pairs à la tête du pays en 1994, semblait tout désigné. A un mois des élections fixées au 16 novembre 1995, les candidats n’étaient pas encore connus. Puis, la situation s’accélère : les élections données pour intenables, sont menées tambour battant, le paysage électoral ayant été épuré par le conseil constitutionnel et les conditions réunies au prix d’une extraordinaire mobilisation militaire et médiatique. Et Zeroual est élu, dès le premier tour, à la majorité.
Entretien de Sonia Leith avec Redouane Osman paru dans Inprecor, n° 390, avril 1995, p. 34-35
Redouane OSMAN membre de la direction nationale du Parti socialiste des travailleurs (PST, organisation en solidarité avec la Quatrième internationale en Algérie) fait, dans l’interview qui suit, le point sur la situation algérienne.
Ma dernière tribune intitulée « Quelle solidarité avec le Hirak en Algérie ? » a été mise en ligne jeudi sur le site de l’hebdomadaire Politis.
Article de Chawki Salhi paru dans Inprecor, n° 380, mai 1994, p. 5-6
De l’aggravation de la guerre civile à l’accord avec le Fonds monétaire international (FMI), de la détérioration de la situation économique au changement de gouvernement, de tous les événements de ces derniers mois, ce qui émerge est sûrement le fragile espoir que fait naître en chacun le retour aux manifestations de masses.
Article de Chawki Salhi paru dans Inprecor, n° 375, décembre 1993, p. 4-6
C’est la presse impérialiste qui a mis au devant de l’actualité la situation algérienne, en ce deuxième semestre de 1993. Le cycle macabre de la répression et des assassinats intégristes a connu des moments plus importants, et la tentative, jusqu’à son éviction fin août 1993, d’échapper au diktat du Fonds monétaire international (FMI) par le populiste Bélaïd Abdesselam a passé inaperçu hors du pays. Mais il y a plus préoccupant que l’assassinat de deux dizaines d’intellectuels francophones et l’enlèvement de trois français dans un pays qui compte les morts et les déportés par milliers, les torturés par centaines, les condamnations à mort par dizaines. Les hommes ne naissent décidément pas égaux.
Article de Chawki Salhi paru dans Inprecor, n° 356, du 3 au 16 juillet 1992, p. 3-5
C’est à quelques jours des festivités du trentième anniversaire de l’Indépendance que Boudiaf, président du Haut comité d’Etat (HCE), institué après le coup de force du 11 janvier 1992, a été assassiné à Annaba. En ce matin du lundi 29 juin 1992, il présidait une réunion et faisait campagne pour son « rassemblement patriotique », alors même que son régime interdisait les réunions et les manifestations aux autres courants politiques (1).
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