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Guy Martin : Problèmes coloniaux

Article de Guy Martin paru dans Le Libertaire, n° 251, 12 janvier 1951

L’ETABLISSEMENT des grands empires coloniaux qui atteignirent leur apogée dans la seconde moitié du siècle passé obéit à des causes presque essentiellement économiques que le marxisme définit d’ailleurs valablement. Les puissances dites coloniales, une fois installées sur le sol conquis, qu’ont-elles fait ? Quelle sera la résultante de l’action divergente des colonisateurs et des colonisés ?

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Fernand Doukhan : En Afrique du Nord. A propos d’un plan

Article de Fernand Doukhan paru dans Le Libertaire, n° 246, 8 décembre 1950, p. 2


EN 1945, l’administration algérienne élabora un plan de scolarisation échelonné sur 20 ans, qui devait scolariser 1.250.000 enfants.

Par un rapport présenté par M. Bertrand, rapporteur général de la Commission de l’Education Nationale auprès de l’Assemblée Algérienne, au moment de la discussion du budget de 49, on pouvait apprendre que : les crédits proposés s’élevaient à 3 milliards 231 millions, au lieu de 12 milliards 206 millions, qu’il fallait compter au 1er novembre un reliquat de 3.869 classes et 2.100 logements, que le retard du plan de coordination pour les années 45 jusqu’à 49 s’élevait à 1.200 classes, que sur les 1.800 classes nouvelles, 1.072 fonctionnaient à mi-temps.

Le comité de scolarisation réunissant les délégués du syndicat des instituteurs, des partis politiques (sauf le P.C.A. et les partis nationalistes, ces derniers s’étant retirés en raison de leur désaccord sur la laïcité), le M.P.F., la Libre Pensée, le M.F.A., etc., où les délégués du S.N.I. sont « persona grata », fait remarquer dans une lettre envoyée au président de l’Assemblée Algérienne qu’il fallait reprocher, en plus de ce fameux plan, d’avoir oublié de compter avec un excédent de naissances annuelles de 150.000 unités et que « faute de crédits, la reconduction, d’année en année, risque de devenir continuelle, que la situation de la scolarité à temps réduit ne fera qu’empirer et que tous les enfants d’âge scolaire ne pourront pas être scolarisés ».

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Guy Martin : L’Eglise islamique et l’Etat colonialiste

Article de Guy Martin paru dans Le Libertaire, n° 237, 11 août 1950, p. 1-2


LE statut de l’Algérie (article 56) reconnaît l’autonomie du culte musulman et délègue à l’assemblée algérienne pouvoir d’assurer la séparation de l’Eglise et de l’Etat.

Toutes les religions, jusques et y compris l’Islam (nous devons cette vérité crue à nos camarades musulmans) sont des doctrines de résignation, de paternalisme et de respect du Chef. Il importe aux Etats de s’assurer l’alliance de cette force cauteleuse d’asservissement. (La séparation, en France, de l’Eglise et de l’Etat, n’a pas rompu l’alliance antique et traditionnelle inaugurée par saint Augustin en Africa-Romana.) Cette vérité est valable pour l’Islam et pour les trois subdivisions arbitraires de l’Afrique du Nord (Algérie-Tunisie-Maroc).

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Guy Martin : « Civilisation » colonialiste

Textes parus dans Le Libertaire, n° 235, 14 juillet 1950, p. 1, 2 et 4


LE 8 mai 1945, alors qu’à la drôle de guerre allait succéder la drôle de paix, les zélateurs de Pétain, et ceux de De Gaulle, réconciliés sur le dos de « l’Arabe », célébraient en un gigantesque autodafé de 40.000 victimes, la renaissance de l’impérialisme français et de son article d’exportation d’outre-mer : le colonialisme. Le peuple algérien, qui avait copieusement payé l’impôt du sang, commençait à s’agiter et las de jouer alternativement le rôle de sale bicot et de valeureux héros (selon des circonstances indépendantes de sa volonté) manifestait sa volonté au moins partielle, de se refuser au destin de chair à canon ou de chair à travail. Il fallait bien montrer aux frères de ceux tombés à Cassino que la France ne saurait abandonner sa tutelle civilisatrice… 40.000 nord-africains purent juger de l’efficacité libératrice des bombardiers Hunderbolts et des tanks Shermans. Pendant ce temps, le brave « prolo » français applaudissait la Sainte Trinité : De Gaulle-Bidault-Thorez, et toute une vertueuse littérature aragonisante jetait l’anathème sur les nazis qui appliquaient les barbares principes de la responsabilité collective et des expéditions punitives.

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Le Mouvement libertaire nord-africain

Déclaration du Mouvement libertaire nord-africain parue dans Le Libertaire, n° 231, 2 juin 1950, p. 3


Le Mouvement Libertaire Nord-Africain vient de naître. Jusqu’ici les groupes d’Afrique du Nord formaient la 13e Région de la Fédération Anarchiste française.

Les conditions politiques, économiques et sociales particulières à cette région rendaient nécessaire la constitution d’un mouvement particulier.

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Algérie : La femme dans la lutte de libération nationale

Article signé F. L. paru dans Sans Frontière, n° 15, du 14 au 20 mars 1981, p. 11


C’est dans le cadre du centre de documentation de l’Université d’Oran et à l’initiative du « groupe d’étude et de recherche sur les femmes algériennes » que se sont tenues en mai 1980 les « journées de la femme algérienne ». Devant le succès de ce colloque, le groupe organisateur a décidé de poursuivre ses activités et de s’élargir à d’autres participation ; il s’est donné dans ce but diverses orientations de recherches pour l’année 1981, notamment l’étude du statut juridique des femmes, le travail féminin et l’ « analyse du discours sur les femmes algériennes ». Pour une meilleure information sur le résultat de ses réflexions et de ses travaux, le G.E.R.F.A. a enfin l’intention d’organiser la diffusion la plus large possible de ses publications. De nombreux thèmes relatifs à la condition de la femme qui furent développés lors de ces journées, nous avons retenu l’étude de Djamila Amrane sur le « rôle de la femme algérienne dans la guerre de libération nationale ».

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Robert Lemasson : L’Algérie à l’heure de la contre-révolution

Textes publiés dans L’Internationale, n° 37, octobre 1965, p. 1, 4 et 5


LEs vagues d’arrestations massives qui ont lieu actuellement en Algérie à l’encontre des marxistes-révolutionnaire, de nombreux éléments de l’ex-PCA et de militants de l’ORP sont les signes avant-courreurs d’une répression d’envergure contre les masses et leurs conquêtes, contre les syndicats et l’autogestion. Après avoir « démantelé » l’avant-garde des militants d’opposition par les « grandes purges » de septembre, le pouvoir bureaucratique de Boumediene se trouve désormais directement confronté avec les organisations de masses, avec les étudiants et surtout avec l’U.GT.A., seule organisation de masse de la classe ouvrière. Le fait que la plupart des cadres conscients de l’UNEA, de la JFLN et du FLN aient été arrêtés, ou aient pris la fuite, montre que le pouvoir a décidé de détruire tous les foyers potentiels d’agitation et d’opposition pouvant faire naître des centres incontrôlés de direction. Si jusqu’à présent l’UGTA semble avoir échappé à la répression, cela tient à l’alliance tactique passée par la Centrale avec le secrétariat exécutif du Parti. Mais cette alliance ou ce « soutien » ne peuvent durer longtemps. Déjà le N° 2 de Révolution et Travail ne fait plus mention du secrétariat exécutif, et il semble que le N° 3 ne paraisse pas. Les congres prévus sont reportés ; le moment de la rupture approche entre le pouvoir et l’UGTA. L’envergure de la répression, l’attaque des libertés syndicales et de l’autogestion sur une grande échelle indiquent qu’un changement qualitatif dans les rapports entre la bureaucratie au pouvoir et les masses est en train de s’opérer en Algérie.

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Henri Dumoulin : Algérie, la révolution enrayée

Article d’Henri Dumoulin paru dans L’Internationale, n° 36, septembre 1965, p. 6


Notre numéro de juillet ainsi que le numéro 25 de Quatrième Internationale ont été saisis à Alger. Nous ne sommes d’ailleurs pas les seuls organes dans ce cas. Même Le Monde, qui avait publié des articles de Legris favorables au régime de Boumedienne, s’est vu saisir lorsqu’il publiait, à titre informatif, des textes d’opposants aux fauteurs du coup d’Etat du 19 Juin. Les saisies avaient d’ailleurs commencé avec le bulletin de Prensa Latina lorsqu’il avait publié le remarquable discours de Fidel Castro sur le coup d’État d’Alger. Ces saisies caractérisent la « démocratie » du nouveau régime.

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Changement de pouvoir en Algérie

Dossier paru dans L’Internationale, n° 35, juillet-août 1965, p. 4-5


Un pouvoir personnel sans liens avec les masses

DU 19 juin, jour du coup d’Etat d’Alger, il a fallu attendre jusqu’au 5 juillet, soit plus de quinze jours, pour que le dirigeant du coup d’Etat, Boumedienne, par le truchement de Radio-Alger, fasse connaître et la composition du « Conseil national de la révolution » qui aurait pris l’initiative de l’opération et le programme qu’il entend suivre comme chef du gouvernement.

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Algérie : L’Islam et la religion

Article signé B.C. paru dans L’Internationale, n° 34, juin 1965, p. 7


Alger, le 28-5-65.

UN phénomène curieux étonne le mi­litant qui vient visiter l’Algérie : la continuelle référence à l’Islam. A chaque pas, en ville, à la campagne, il sent l’emprise quotidienne de la religion sur la vie. Le décalage entre les textes prévoyant la liberté de pensée et la réalité est si grand que l’on doit, si l’on veut arriver à une connaissance exacte de l’état actuel de la Révolution algérienne, ne pas se contenter d’une exégèse des lois, textes et résolutions officielles, mais aussi, et surtout peut-être, réfléchir sur des exemples concrets.

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Algérie : Elles sont toutes mineures à vie

Article paru dans Sans Frontière, n° 13, du 28 février au 6 mars 1981, p. 10-11

Photo : Farida Hamak

Venues de toute l’Algérie, 600 femmes se sont retrouvées à Alger, criant leur refus de la vie qu’on leur fait, réclamant que cesse l’arbitraire et la violence quotidienne, notre correspondante à Alger le dit, et ce ne sont pas effets de style : traquées dans les rues, refoulées aux frontières, sans droits, sans voix, elles exigent aujourd’hui de pouvoir participer à l’élaboration du « Code de la Famille » en projet depuis l’indépendance. Elles décident aujourd’hui que la coupe est pleine et disent leur volonté d’un changement profond au-delà des petites concessions qu’on leur accordera peut-être demain. L’année dernière, se sont tenues à Oran les « Journées de la Femme Algérienne ». Nous vous en ferons dans le prochain numéro un compte-rendu (sur les deux thèmes suivants : le rôle de la femme dans la révolution algérienne et réflexion sur la délinquance juvénile féminine).

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Après Tizi-Ouzou

Dossier paru dans Sans Frontière, n° 16, 24 juin 1980, p. 16

Photo : Am Brahim

Depuis plusieurs numéros, nous avons ouvert nos colonnes à l’information et au débat sur le mouvement de Tizi Ouzou. Les contributions publiées ont suscité ici et là, réactions et controverses. Il en ressort que le débat loin d’être épuisé, est tout juste amorcé, et nécessite un approfondissement. Nous proposons de le réaliser à la rentrée : en organisant une réflexion dont le thème sera la vie quotidienne dans nos pays, et d’une table ronde sur les mouvements populaires actuels.

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Hirak : entretien avec Aude Lasjaunias pour « Le Monde »

J’ai accordé un entretien à la journaliste Aude Lasjaunias pour le quotidien Le Monde. L’interview a été publiée ce jour sous le titre suivant : « Algérie : les autorités « oscillent en permanence entre louanges pour le Hirak “béni” et menaces à peine voilées » ».

Lors d’un rassemblement contre la tenue de l’élection présidentielle, à Tizi Ouzou (Algérie), le 8 décembre 2019. RYAD KRAMDI / AFP
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Algérie : le conflit d’options

Articles parus dans Sans Frontière, n° 15, 3 juin 1980, p. 11

Après les événements de Tizi Ouzou, qui ont largement secoué les assises du pouvoir, voilà que les positions se radicalisent et aboutissent à des situations conflictuelles, notamment au niveau des universités du grand Alger.

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interventions

Invitation à l’émission « La société dans tous ses états », lundi 15 février à 18h

Je suis invité à l’émission « La société dans tous ses états » diffusée ce lundi 15 février, de 18h à 19h30, sur Radio Libertaire (89.4 MHz FM à Paris).

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Algérie : les langues se délient

Dossier paru dans Sans Frontière, n° 12, 22 avril 1980, p. 10-11


La culture en question

Dans un Maghreb en ébullition, l’Algérie manifeste une revendication qui, pour être relativement localisée, n’en est pas moins universelle par ses motivations et capitale par son intérêt : l’identité culturelle d’un peuple.

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Karim Thaghest : Les lassitudes du peuple algérien piégé !

Article de Karim Thaghest paru dans Courant alternatif, n° 54, décembre 1995, p. 26-27


Après plusieurs semaines de campagnes électorales, les algériens se sont donc rendus massivement aux urnes. Ils avaient le choix entre quatre candidats provenant de différents horizons, mais rassemblés dans une même mascarade par une même forfaiture ou collusion avec le pouvoir militaro-mafieux qui préside à la destinée de l’Algérie depuis 1954.

Chacun d’entre eux était censé représenter l’un des multiples pôles idéologiques, sociaux, religieux algériens.

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Karim Thaghest : Algérie. « L’heure des oublis »

Article de Karim Thaghest paru dans Courant alternatif, n° 49, mai 1995, p. 22-24


Dimanche 9 avril 1995, nous avons pu assister une nouvelle fois à une farce dont le sujet était l’Algérie. En effet, l’invité de l’émission « l’heure de vérité », présentée par le Vicomte Henri de Virieu était Khalida Messaoudi. Celle-ci y a dressé un tableau très complet de la condition féminine en Algérie. Cependant, le reste de son discours amène de nombreuses questions.

Ainsi, on se demande avec force pourquoi les démocrates algériens ne disent pas la vérité sur la situation algérienne ?

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Algérie : Islamisme et violence des origines à aujourd’hui

Article paru dans Courant alternatif, n° 45, janvier 1995, p. 27-30


L’islamisme algérien n’est pas neuf. Cependant, son organisation sous forme de parti à partir de 1989 a considérablement modifié la donne politique. En effet, elle a mis le pouvoir à portée de sa main, écartant pour un temps les tenants de la voie armée.

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Karim : Algérie. Les enjeux de la crise

Article de Karim paru dans Courant alternatif, n° 43, novembre 1994, p. 11-15


1994 est l’année du 40e anniversaire du déclenchement de la guerre d’Algérie (le 1er novembre 1954).
Dans une conjoncture catastrophique, le gouvernement entend donner à cet événement une dimension importante.
Ainsi, 800 millions de Dinars seront destinés aux célébrations et commémorations qui rappelleront la période de la lutte pour l’indépendance.
Mais quarante années plus tard, quel bilan peut-on dresser ? Une question demeure, l’Algérie est-elle, depuis 1962, réellement un pays souverain, indépendant ? La nation algérienne tout entière n’est-elle pas engagée dans un processus qui la conduit à une domination et à une soumission par et pour les pays « riches » et leurs institutions internationales ?

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S. : L’Algérie, son dieu et ses maîtres !

Article signé S. paru dans Courant alternatif, n° 40, juin 1994, p. 15-18


La société algérienne connaît depuis l’interdiction du FIS en 1992 une flambée de violence liée à la radicalisation des groupes islamistes armés. Il y a eu des analyses et des réflexions de toute sorte sur les causes et les raisons multiples de cette violence: la misère, l’autoritarisme du FLN pendant 30 ans de parti unique, on a même évoqué la démographie et le fait que les jeunes soient trop nombreux, la dette extérieure de l’Etat algérien, les accords avec le FMI et la dépendance économique de l’Algérie vis-à-vis de l’Occident…

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Karim : Algérie. Répression et chaos

Article de Karim paru dans Courant alternatif, n° 29, mai 1993, p. 33-34


L’Algérie s’est enfoncée un peu plus encore dans la violence : celle des intégristes, celle des militaires et des policiers, mais aussi celle qui résulte de la misère économique et sociale.

Le 22 mars dernier, le peuple est sorti dans les rues pour exprimer son ras-le-bol vis à vis de toutes les formes de violence. Ce faisant, il a détourné une manifestation initialement conçue comme un soutien au pouvoir et à sa politique. Les organisations relais furent vite dépassées par l’ampleur du mouvement. Leurs mises en scène préparées à l’avance où de jeunes femmes embrassaient les forces de l’ordre furent ridicules et faisaient penser aux anciens régimes staliniens de l’Est.

Pour comprendre pourquoi autant d’Algériens sont sortis dans les rues, il faut mesurer le degré de violence que subit la population.

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Socialisme international et le voile : Les sociaux-démocrates du « troisième camp » à la traîne des islamistes

Article paru dans Le Bolchévik, n° 132, mars-avril 1995, p. 10-11


La destruction contre-révolutionnaire de l’Union soviétique a provoqué une sérieuse désorientation au sein des organisations soi-disant de gauche. Beaucoup d’entre elles, sous la pression de la guerre froide, avaient déjà avalé l’antisoviétisme impérialiste, utilisant comme excuse la dégénérescence bureaucratique de la Révolution russe sous le régime stalinien. Mais peu pouvaient rivaliser avec la stalinophobie enragée de la tendance internationale dirigée par Tony Cliff, qui est basée en Grande-Bretagne sur le Socialist Workers Party (SWP) et qui a pour organisation en France Socialisme international (SI). Les cliffistes avaient salué l’arrivée au pouvoir de la contre-révolution d’Eltsine rien moins que comme « la Révolution russe de 1991 » ! Aujourd’hui qu’ils n’ont plus pour boussole la haine pour ce que les impérialistes appelaient l’« empire du mal », ils sont sous l’emprise d’un engouement étrange pour les intégristes islamiques. Leur section américaine, l’International Socialist Organization (ISO), s’est mise à appeler à des meetings avec des titres comme : « L’intégrisme islamique : anti-impérialiste ou réactionnaire ? » Le tract d’appel d’un meeting d’ISO du 22 novembre dernier à Berkeley déclarait : « L’islamisme […] doit être transformé en une perspective socialiste révolutionnaire indépendante. »

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La rébellion berbère secoue le régime militaire de Bouteflika

Article paru dans Le Bolchévik, n° 157, automne 2001, p. 11-15


28 août – Cela fait maintenant plus de quatre mois que l’Algérie est secouée par une révolte populaire contre le régime répressif du président Abdelaziz Bouteflika. Cela a commencé au mois d’avril par des manifestations contre la terreur policière qui sévit en Kabylie (à l’est d’Alger) vis-à-vis de la minorité opprimée berbère, mais cela s’est rapidement étendu aux masses de jeunes chômeurs et déshérités arabes de villes et bourgades dans tout le pays. Loin de calmer la révolte, la réaction brutale du régime militaire, qui a fait une centaine de victimes et des milliers de blessés, n’a fait qu’intensifier la colère des masses, et en particulier de la jeunesse chez qui le taux de chômage s’élève à 80 %. « Vous ne pouvez pas nous tuer, nous sommes déjà morts ! » disait une des banderoles de la manifestation du 14 juin à Alger. Un million de personnes ont participé à cette manifestation, ce qui en fait la plus grande manifestation de toute l’histoire de l’Algérie. Le Quotidien d’Oran, un journal bourgeois, disait que le pays est « au bord de l’insurrection. » Le gouvernement n’a pu empêcher qu’une telle mobilisation de masse ne se reproduise à Alger le 5 juillet puis le 8 août, qu’en bouclant toute la Kabylie avec un énorme dispositif policier. Le 20 août, le gouvernement nationaliste bourgeois n’a pu tenir la commémoration traditionnelle du congrès de la Soummam de 1956 (en pleine guerre d’Algérie) en raison d’une manifestation de centaines de milliers de Kabyles, qui se revendiquent des traditions de ce congrès du FLN contre le régime décrépit actuel. A bas la répression du gouvernement algérien contre les Berbères ! Libération immédiate des jeunes emprisonnés !

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Terreur militaire, réaction islamique, austérité du FMI : La guerre civile saigne l’Algérie

Article paru dans Le Bolchévik, n° 145, printemps 1998, p. 20 et 16-19


Depuis que les massacres macabres se suivent en Algérie, la région au sud d’Alger, la capitale, est maintenant surnommée le « triangle de la mort ». Des centaines de villageois sans défense ont été tués et mutilés et un grand nombre de femmes ont été kidnappées dans les dernières semaines, portant le nombre de victimes à plus de 100 000 morts dans la guerre civile qui oppose depuis cinq ans le régime nationaliste appuyé sur l’armée aux intégristes musulmans.

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La grève des dockers en juillet secoue Alger : L’Algérie en ébullition

Article paru dans Le Bolchévik, n° 125, novembre 1993, p. 12 et 10-11


13 octobre – Peu à peu, l’Algérie a basculé dans une guerre civile larvée entre les intégristes musulmans réactionnaires et le régime discrédité. Chaque jour, se produisent des attentats et des embuscades. Récemment, les intégristes se sont mis à mettre le feu aux usines, entre autres une entreprise d’équipement électronique, une fabrique de chaussures et une minoterie. Ils ont aussi pris pour cible particulière les militants de gauche, annonçant fin septembre qu’ils allaient assassiner un communiste tous les mardis. Quant à l’armée, elle impose son état d’urgence depuis qu’elle a pris ouvertement le contrôle en janvier 1992, chassant le régime discrédité du FLN qui était au pouvoir depuis l’indépendance, en 1962. Redha Malek, le dernier en date des premiers ministres de l’armée, est un ancien directeur de la Banque mondiale ; il a été mis en place en août dernier avec pour consigne d’accélérer la privatisation de l’industrie et de repayer la dette aux créanciers impérialistes.

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Où va l’Algérie ? Pas d’illusion dans les massacreurs d’octobre 88 ! La classe ouvrière doit écraser le FIS !

Article paru dans Le Bolchévik, n° 116, janvier-février 1992, p. 12 et 9-11


30 janvier – En 1988, l’Algérie a été secouée par une vague de grèves ouvrières ; en octobre, la jeunesse privée d’avenir se révoltait contre l’austérité du FMI et la dictature du FLN – une révolte écrasée dans le sang par l’armée qui massacra plus de 500 personnes. Juin 1990 : victoire des intégristes du Front islamique du salut (FIS) aux élections municipales. Le 5 juin 1991 : après l’échec d’une grève générale politique appelée par le FIS, l’état de siège est déclaré, les élections sont reportées et l’armée arrête les dirigeants Abassi Madani et Ali Benhadj, ainsi que des milliers d’activistes de ce parti réactionnaire. 11 janvier 1992 : après que le FIS a remporté le plus grand nombre de sièges au premier tour des élections législatives, le président Chadli Bendjedid est démissionné, les élections sont annulées, l’armée prend directement le pouvoir pour empêcher les intégristes d’y accéder.

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Les travailleurs doivent écraser le FIS et renverser le FLN. Pour un gouvernement ouvrier et paysan en Algérie !

Article paru dans Le Bolchévik, n° 112, juillet-août 1991, p. 12 et 11


Depuis le 5 juin à 0 heure, l’armée algérienne (ANP) exerce ouvertement la réalité du pouvoir en Algérie. Le gouvernement Hamrouche, nommé après la répression sanglante des « enfants d’octobre » 1988, est remplacé par un cabinet Ghozali qui cache son extrême faiblesse derrière l’état de siège. Un couvre-feu a été imposé sur une grande partie des villes. Les élections législatives, qui devaient « approfondir » la « démocratie », ont été reportées à une date indéterminée à la fin de l’année.

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Faillite du nationalisme du FLN, poussée de la réaction islamiste en Algérie

Article paru dans Le Bolchévik, n° 103, juillet-août 1990, p. 12, 9, 10 et 11


Le résultat des élections locales du 12 juin a fait l’effet d’une bombe en Algérie et dans toute l’Afrique du Nord. Le Front islamique du salut (FIS) s’est emparé de la majorité des grandes villes et des villes de moyenne importance et a pris le contrôle de 32 wilayas (départements) sur les 48 que compte le pays, alors que le FLN n’a réussi à conserver qu’à peine un tiers des conseils municipaux. Certes, les réactionnaires islamistes du FIS ont obtenu cette écrasante majorité avec 35 % d’abstentions et, surtout, la majorité des femmes n’ont pu exprimer librement leur choix puisqu’à cause du système de vote par procuration institué par le FLN les chefs de famille pouvaient voler pour leur femme et leurs filles.

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Le massacre d’octobre à Alger

Article paru dans Le Bolchévik, n° 88, novembre 1988, p. 1, 6 et 7


Les bourgeoisies française et internationale ont poussé un soupir de soulagement quand, le 11 octobre, le lendemain du discours du président Chadli, les médias ont annoncé le « retour à l’ordre » en Algérie. Mais dans le silence assourdissant, résonnaient encore, dans les têtes des Algériens, le staccato sinistre des armes automatiques et les cris des blessés et des agonisants. L’« ordre » imposé dans le sang est lourd de rage contenue contre un régime qui n’hésite pas à tirer à la mitrailleuse sur des adolescents et des enfants. Est-ce pour ça que sont morts un million d’Algériens dans leur lutte contre la terreur coloniale française ?

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Algérie : Que vive la lutte de classe !

Article paru dans Le Prolétaire, n° 390, mars-avril 1987, p. 8


Au mois de novembre de l’année passée une succession de luttes ont éclaté en Algérie, mettant en exergue une fois encore la férocité répressive de l’Etat soit-disant « socialiste ». L’origine du conflit est d’une part le projet de loi visant à introduire deux nouvelles épreuves au baccalauréat, à savoir l’éducation religieuse et l’éducation politique, et d’autre part les conditions de vie déplorables dans les écoles et universités (manque d’eau, absence de transport, pénurie de logement, manque de matériel, etc.)

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Algérie : la farce électorale au secours du régime

Article paru dans Le Prolétaire, n° 386, du 1er mars au 30 avril 1986, p. 12


Le 16 janvier les algériens étaient conviés à se rendre aux urnes pour donner leur avis sur la nouvelle charte nationale. Selon les chiffres officiels, la participation a atteint 95,92 %, et 98,37 % des suffrages étaient positifs. Quel est le but d’une telle mascarade électorale qui doit faire rêver le président philippin Marcos ?

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Il y a 30 ans, l’insurrection algérienne

Article paru dans Le Prolétaire, n° 380, décembre 1984, p. 2

ALGÉRIE – CIRCA 1984: un timbre imprimé en Algérie montre Constantine en 1830, vers 1984

Le trentième anniversaire de l’insurrection de la Toussaint 1954 a été l’occasion pour les nostalgiques de l’ère coloniale de se manifester avec force mais, plus significativement, il a mis en lumière l’accord profond de tous les partis avec toutes les aspirations de l’impérialisme, même lorsque celles-ci ont été battues en brèche par l’histoire. On a vu défiler coudes à coudes devant les monuments aux morts les gaullistes ex-barbouzards et les anciens OAS (définitivement blanchis et réintégrés dans le corps des officiers pour toucher leurs retraites par le gouvernement PC-PS) ; on a vu les drapeaux en berne aux frontons des mairies de droite, mais aussi du PS ; on a vu le maire PCF de Martigues interdire la projection du film « la bataille d’Alger ».

Non, décidément, la vieille France colonialiste n’est pas morte. Elle vit et prospère sous des habits à peine rafraîchis de l’exploitation de ses prolétaires (français ou immigrés) comme du pillage et de la sur-exploitation des masses pauvres et des prolétaires des pays du Tiers-Monde, au premier rang desquels, ses anciennes colonies.

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Algérie : une clémence très sélective

Article paru dans Le Prolétaire, n° 378, juillet 1984, p. 14


Dans le style grandiloquent qui lui est habituel pour les grandes occasions, El Moudjahid du 14 juin annonce la libération par Chadli d’environ 90 détenus politiques « ayant commis des erreurs vis-à-vis de la Révolution et de la Patrie. (…) Une des plus grandes vertus d’une Révolution est de savoir accorder son pardon à ceux qui ont pu douter d’elle jusqu’à l’égarement et à l’inconséquence ».

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Sur la revendication des libertés démocratiques en Algérie

Article en deux parties paru dans Le Prolétaire, n° 371, 18 mars au 21 avril 1983, p. 6 et n° 372, 22 avril au 19 mai 1983, p. 5-6


Si le communisme a défini les caractéristiques essentielles du passage révolutionnaire de la société capitaliste à la société communiste, la lutte des classes ne se déroule pas selon un plan machiavéliquement tracé d’avance dans tous ses détails par le parti révolutionnaire. La stratégie et la tactique du parti dont l’éventail est certes délimité par la théorie et le programme, doit s’appuyer sur le mouvement réel.

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Algérie : Contre les bandes des Frères musulmans et les Baathistes !

Article paru dans Le Prolétaire, n° 368, 11 décembre 1982 au 20 janvier 1983, p. 4


Avec le « mouvement du printemps » 80, le mouvement de masse étudiant redémarra avec un souffle nouveau, comme l’atteste la mise sur pied d’une coordination universitaire à Alger qui englobait non seulement des étudiants de plusieurs filières (Sciences éco, Droit, Médecine) mais qui surtout travaillait en liaison avec la coordination de Tizi-Ouzou.

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L’indépendance algérienne a 20 ans. La gauche française et la révolution algérienne

Articles parus dans Le Prolétaire, n° 364, 16 juillet au 2 septembre 1982, p. 3-4


L’indépendance algérienne, dont on célèbre aujourd’hui le vingtième anniversaire, a porté des fruits amers. Les masses prolétariennes et exploitées, qui ont donné un million et demi de morts, subissent aujourd’hui la pire des dictatures bourgeoises. A ceux qui font la fine bouche devant les luttes d’émancipation nationale et qui tirent la conclusion qu’ « il ne fallait pas se battre » nous répondons que dans ce processus tragique c’est la dégénérescence stalinienne du mouvement ouvrier de la métropole qui porte la plus grande responsabilité.

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L’impérialisme français en Algérie : mariage bourgeois sur le dos des travailleurs algériens

Article paru dans Le Prolétaire, n° 349, 11 au 24 décembre 1981, p. 1-4


« Quoi de plus complémentaire qu’un pays exportateur d’énergie et un grand pays industriel tous deux riverains de la Méditerranée ? », cette question-réponse que nous empruntons au Nouvel Économiste du 30/11/1981 permet de situer dans ses véritables dimensions le rapprochement actuel entre l’impérialisme français et la bourgeoisie algérienne. D’autant plus que la nouvelle politique étrangère de la France social-impérialiste avait bien besoin du label de l’Algérie qui jouit d’un certain prestige parmi les « non-alignés ».

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presse

Effervescence sociale en Algérie

Article paru dans Le Prolétaire, n° 334, 3 au 16 avril 1981, p. 1-2


Un an après les manifestations et les émeutes du printemps dernier contre la répression bourgeoise, le mouvement social vient de reprendre en Algérie. Le 15 mars 1981 c’est la grève générale dans toute la Kabylie pour protester contre la farce du débat préfabriqué sur le « dossier culturel ». Par ce moyen l’Etat bourgeois espérait amortir le mouvement qui ne cesse de se développer contre la répression culturelle et pour la reconnaissance des langues populaires. Comme les manifestations de l’année dernière, la grève générale de Kabylie dépasse largement le cadre de la lutte contre les discriminations qui frappent les langues populaires. Il s’agit en réalité d’un mouvement dirigé contre les multiples aspects de la répression bourgeoise qui s’abat en Algérie sur les masses exploitées.

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livres

Algérie, une autre histoire de l’indépendance : recension dans “Dissidences”

J’ai le plaisir d’informer mes amis et lecteurs de la parution d’une nouvelle recension de mon second livre Algérie, une autre histoire de l’indépendance (PUF, 2019) sur le blog de la revue Dissidences.

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tracts

Encore une fois !

Tract de la Fédération d’Alger du MNA, 19 décembre 1960


Une fois de plus, le peuple Algérien tout entier vient d’affirmer dans les rues d’Alger son désir à la liberté et de prouver au monde par son action courageuse, que rien ne le fera reculer pour faire triompher sa part à la justice et à la dignité humaine.

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presse

L’Algérie au lendemain des journées tragiques et historiques de décembre 1960

Textes parus dans La Voix du peuple, janvier 1961


Depuis le 9 décembre 1960, pendant plusieurs jours, l’Algérie a connu des événements graves. Les 11, 12 et 13 décembre ont vu le sang couler dans les rues d’Alger, d’Oran, de Bône et de leurs banlieues. Des centaines de tués, des milliers de blessés, voilà le bilan de ces événements. Mais ce ne sont pas seulement les « forces de l’ordre » qui ont mitraillé les Algériens ; il est établi officiellement que plusieurs dizaines d’Algériens ont été assassinés par des Européens. Ils se sont acharnés sur des vieillards et même des enfants qui jouaient. Cette férocité des « pieds noirs » contre les nôtres s’est particulièrement déployée à Bab-El-Oued, à Belcourt et au Ruisseau. C’était sous les hurlements de « l’Algérie française » que les hordes de LAGAILLARDE, de SUSINI et d’ORTIZ massacraient de pauvres innocents ; elles ont ainsi vidé leur haine bestiale et leur racisme odieux et, de ce fait, elles ont tué les mythes de la « fraternisation » et de tous les mensonges que leur « Echo d’Alger » leur « Dépêche Quotidienne d’Alger » n’ont cessé de scribouiller depuis le 13 mat 1958.

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interventions

En soutien à Mohammed Harbi

J’ai signé l’appel « En soutien à Mohammed Harbi » qui a été publié hier par Mediapart avec le soutien de plus de 130 intellectuels, militants, artistes, etc. J’invite mes amis et lecteurs à prendre connaissance de ce texte et à le faire circuler dans leurs réseaux.

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revues

Jean-François Lyotard : En Algérie, une vague nouvelle

Article de Jean-François Lyotard paru dans Socialisme ou Barbarie, n° 32, avril-juin 1961, p. 62-72


En décembre 1960, les Algériens de toutes les villes prennent possession de leurs rues. La guerre dure depuis six ans, les forces de l’ordre sont partout renforcées à cause du voyage de de Gaulle, à Alger le réseau administratif-policier installé depuis la « bataille » de 1957 s’est fait plus serré que jamais, l’organisation de la wilaya a été « démantelée » quatre ou cinq fois, les Algériens n’ont pratiquement pas d’armes, tous les Européens sont armés, dans les grandes villes ils prennent même l’initiative des manifestations, cherchent à occuper les quartiers-clés, à faire basculer l’armée de leur côté.

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presse

Les Algériens dans la rue

Article paru dans Pouvoir ouvrier, n° 24, décembre 1960, p. 1-2


Ça y est : les algériens sont descendus dans la rue. Pendant six jours les manifestations sa succèdent. Au prix de leur vie, désarmés, ils affrontent les mitraillettes des policiers et des paras, les revolvers des ultras. Ils tombent par dizaines, par centaines, mais brandissent toujours les drapeaux blanc-vert, réclament l’indépendance.

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interventions

Révolution algérienne : entretien avec Hana Menasria pour « Liberté »

J’ai accordé un entretien à la journaliste Hana Menasria pour le quotidien algérien Liberté suite à la parution dans Le Monde de ma dernière tribune corédigée avec l’historien Mohammed Harbi. L’interview a été publiée ce jour sous le titre suivant : « Il faut se libérer du poids des ancêtres et des martyrs ».

01 November 2019, Algeria, Algiers: Algerians take part in an anti-government demonstration demanding the ouster of officials who served under ex-president Abdelaziz Bouteflika as they marked the 65th anniversary of the country’s fight for independence from France. Photo: Farouk Batiche/dpa (Photo by Farouk Batiche/picture alliance via Getty Images)
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Derrière les « manifestations berbères » en Algérie, la classe ouvrière !

Article paru dans Le Prolétaire, n° 312, 1er au 15 mai 1980, p. 1 et 3

A la suite de l’interdiction d’une conférence sur « la poésie berbère ancienne  » par les autorités algériennes le 10 mars dernier, ont eu lieu des manifestations un peu partout en Kabylie (Tizi-Ouzou, Larbaâ Nath Irathen, Azazga, Aïn El-Hamam, etc.) et à Alger.

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Le grand nettoyage antiprolétarien de la bourgeoisie algérienne

Article paru dans Le Prolétaire, n° 297, 6 au 19 octobre 1979, p. 1-4


La bourgeoisie algérienne semble avoir bien préparé sa rentrée sociale. Elle ne pouvait s’en dispenser, tant la situation est en train de s’aggraver. En effet, selon un document officiel du ministère du travail, le nombre de grèves serait passé de 99 en 1973 à 332 en 1977, dont 203 dans le secteur « privé » et 129 dans le secteur « socialiste », avec une participation totale de 48.093 travailleurs. Il a indéniablement été encore plus élevé en 1978 (1).

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En Algérie, « révolution agraire » et volontariat

Article paru dans Le Prolétaire, n° 242, 23 avril au 6 mai 1977, p. 6

« Un village qui fait la fierté de nos fellahs », (photo publiée dans El Djeich, n° 167, avril 1977, p. 34)

Les statistiques de la FAO indiquent que si la production agricole en Algérie s’élevait à l’indice 100 sur la moyenne des années 1961-1965, elle est seulement passée à l’indice 110 pour la moyenne des années 1970-1974. Mais, comme dans le même temps la population a cru considérablement plus vite, la production (agricole comme alimentaire) par tête d’habitant est passée de l’indice 100 à l’indice 85. De plus, pendant les années 69 à 71, l’agriculture algérienne, au lieu de progresser de 3 % l’an selon les vœux des planificateurs « socialistes », a bel et bien diminué au rythme de 1 % l’an.

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interventions

Algérie : rouvrir un avenir à la révolution

J’ai le plaisir d’informer mes amis et lecteurs de la parution, ce jour dans Le Monde, d’une tribune rédigée avec Mohammed Harbi sous le titre : « Nous devons porter un regard critique sur notre histoire récente pour rouvrir un avenir à la révolution ».